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La naturalisation ivoirienne de Blaise Compaoré tient en haleine les Burkinabé
Publié le jeudi 25 fevrier 2016  |  Agence de Presse Africaine
L`ex-président
© aOuaga.com par DR
L`ex-président burkinabé Blaise Compaoré




La naturalisation ivoirienne de l’ancien Chef de l’Etat burkinabé, Blaise Compaoré tient en haleine les Burkinabé, a constaté APA.

Passés les premiers moments de stupeur, le temps est aux chaudes discussions dans la presse, dans les rues et les bureaux

Pour Ismaël Diallo (ancien conseiller de Thomas Sankara et de Blaise Compaoré) et actuellement Coordonnateur du Front de renforcement de la citoyenneté Frc), « c'est une honte pour lui et tous ceux qui lui sont proches ».

Le Parlement de transition avait voté en 2015, la mise en accusation de Blaise Compaoré devant la Haute cour de justice pour « haute trahison » et « attentat à la Constitution »

« C'est sans nul doute pour échapper à la justice de son pays », selon Alidou tapsoa, militant du parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (Mpp) que Compaoré a opté pour la nationalité ivoirienne.

L'ancien président burkinabè, chassé par la rue en octobre 2014 avait trouvé refuge en Côte d'Ivoire.
Blaise Compaoré fait l'objet d'un mandat d'arrêt international pour son implication présumée dans la mort de l'ancien chef d'État Thomas Sankara (1987).

« Dans un souci de réconciliation nationale, le nouveau pouvoir devrait favoriser son retour, pour qu'il participe au processus. Je pense qu'il faut éviter la chasse aux sorcières, comme cela se passe actuellement. Compaoré peut encore rendre service au pays », affirme Karim Ilboudo, militant du Congrès pour la démocratie et le progrès ‘CDP), parti de Blaise Compaoré.

« En tant qu'ancien Chef de l'Etat, il est justiciable. Il doit répondre des faits constitutifs de haute trahison et d'attentat à la Constitution qui lui sont reprochés conformément aux dispositions en vigueur », indique Marcel Traoré, juriste.

Son ex-Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, et tout son dernier gouvernement ont été également mis en accusation pour « coups et blessures volontaires, assassinats et complicités de coup et blessures et d'assassinats ».

Plusieurs ministres de Blaise Compaoré, Arthur Kafando (commerce), Bertin Ouédraogo (Infrastructures) sont en prison, pour des faits qui leur sont reprochés dans leur gestion.



TT/of/APA
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