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Association Koglweogo : des frayeurs d’affrontement à Sapouy
Publié le mercredi 24 fevrier 2016  |  Sidwaya




Sapouy- Les populations de Sapouy dans la province du Ziro ont vécu une journée chaude, le jeudi 18 février 2016. Les kalachnikovs des forces de sécurité étaient opposées aux calibres 12 des membres des associations Koglweogo. Au finish, la raison l’a emporté sur la force au grand bonheur de tous.

Tout serait parti de la mort au quartier général de Koglweogo sis au secteur n°4 de Sapouy du sieur Mady Kanazoé, présumé voleur d’un bœuf dans la commune de Bakata. Arrêté puis transféré à Sapouy, le lundi 15 février 2016 par le groupe d’auto-défense Koglweogo de Bakata, ce repris de justice, El hadj Mady Kanazoé, malgré les sévices corporels à lui infligés par les éléments de Koglweogo, a refusé catégoriquement de dénoncer ses complices. Il a rendu l'âme dans la nuit, du mercredi 17 février 2016, et a été inhumé la même nuit, après le constat d’usage de la police de Sapouy. C’est alors que les responsables de ces groupes d’auto-défense ont été invités à la police pour audition le lendemain matin à 8h. « Pendant qu’on se concertait la nuit en vue de répondre à la convocation, on apprend qu’un renfort de six cargos remplis de policiers (CRS) sont rentrés à Sapouy. C’est pourquoi nous avons fait appel aux 50 associations Koglweogo qui environnent Sapouy », a fait savoir le responsable Koglweogo du village de Poré, Hamado Dialla. Armés de fusils calibre 12 et arborant leurs tenues de combat, plus d’un millier de combattants Koglweogo ont convergé à Sapouy pour défendre leur cause. Certains sont même venus de Kaya, Manga, Zorgho et Tita. Aux environs de 9 h, les éléments de la CRS ont tenté dans un premier temps d’interpeller les responsables par la force. Ce qui a échoué au regard de la mobilisation de la population pour la cause des Koglweogo et l’engagement de ces derniers à ne pas se laisser faire.
Dépêché sur les lieux, le directeur régional de la police nationale du Centre-Ouest, Abdou Kocty,a sollicité la médiation des autorités administratives, politiques et de certaines personnes-ressources de la localité.

Un codétenu, père de gendarme

A la tête d’une délégation de six personnes, le préfet de Sapouy, Lamine Sawadogo, a réussi à convaincre, dans la nuit de jeudi à vendredi 19 février 2016, les responsables des Koglweogo à se faire auditionner sur les circonstances de la mort du sieur Mady Kanazoé. Ces négociations ont permis aussi de libérer un second présumé voleur, un vieux manchot âgé de plus de 75 ans dont l’un des fils est gendarme et accusé de vol de numéraires d’un montant de 2 500 000 FCFA. Ce dernier (le gendarme) aurait menacé de « descendre avec du renfort pour libérer de force son père », à en croirel’un des chefs Koglweogo, Hamado Dialla. Cette version des faits est contestée par une source sécuritaire locale qui explique que la descente des Forces de défense et de sécurité (FDS) n’avait rien à voir avec la détention du vieux, mais plutôt pour entendre les responsables des Koglweogo mis en cause dans la mort de Mady Kanazoé et sur demande du procureur du Faso.« Il y a eu un refus de la part des associations d’auto-défense. C’est ce qui a expliqué l’arrivée du renfort parce que la police sur place ne pouvait pas y faire face toute seule », a ajouté la même source.

En effet, le père du gendarme était gardé dans le même local avec le défunt prisonnier Kanazoé. Le vieux a été interpellé, il y a environ un mois dans le village de To puis gardé par les Koglweogo avant d’être remis au chef du village. Il a ensuite transité par la gendarmerie de Sapouy pour se retrouver présentement à Léo entre les mains de la police qui est chargée de mener l’enquête.
A l’étape actuelle de la procédure, il faut noter que les deux affaires (le défunt Kanazoé et le vieux manchot) sont pendantes devant le parquet en ce sens que les sources sécuritaires font mention de sévices corporels qu’auraient subis les deux.

Yassine SIENOU
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