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Clôture de la 3e foire nationale agro-sylvo-pastorale
Publié le mercredi 24 fevrier 2016  |  Sidwaya
17e
© aOuaga.com par A.O
17e JNP : le chef de l`Etat visite la foire agro-sylvo-pastorale
Vendredi 11 avril 2014. Fada N`Gourma. Le chef de l`Etat a visité la foire agro-sylvo-pastorale de la 17e Journée nationale du paysan (JNP)




Débutée 18 février dernier, la 3e édition de la foire nationale agro-sylvo-pastorale a refermé ses portes, le dimanche 21 février 2016, à Kienfangué dans la commune de Komsilga. C’est sur des notes de satisfaction que le comité d’organisation a donné rendez-vous aux producteurs en 2017 pour «une foire d’envergure internationale».

Les lampions se sont éteints le dimanche 21 février 2016 sur la 3e édition de la foire nationale agro-sylvo-pastorale de Kienfangué, un village de la commune rurale de Komsilga. Cette année, les producteurs venus des treize régions n’oublieront pas de si tôt cette localité. Car, depuis le 18 février 2016, et ce, pendant quatre jours, la modeste bourgade a vibré au rythme de la messe annuelle de l’agro-sylvo-pastoral. Dès notre arrivée aux environs 15 heures 45 minutes, ce dimanche 21 février 2016, pour la clôture de la manifestation, c’est une ambiance particulière qui régnait sur les lieux. L’aire de la foire était bondée de monde, les véhicules et les engins à deux roues garés tout autour du marché à bétail (lieu de la manifestation) laissaient croire que la capitale s’était vidée de tous ses habitants. La police, bien équipée veillait au grain. Les artistes égayaient la population sortie massivement pour être témoin de l’événement. Au niveau des stands, les exposants s’activaient, qui pour conclure les derniers contrats, qui pour écouler la marchandise restante. Les marchands qui n’ont pas eu d’espaces pour exposer ont préféré aller à la «pêche à la clientèle» à l’extérieur de l’aire de la manifestation. Que serait une fête sans boisson ni viande ? A côté des stands d’expositions, les débits de boissons refusaient du monde. Au milieu de la foule qui attendait les officiels pour le début de la clôture, trônaient les récompenses, composées de charrettes, de pelles, de brouettes, d’arrosoirs, de systèmes goût-à-goût et des enveloppes. A 16 heures 25 minutes, le parrain Abdou Ouédraogo, qui représentait le ministre des Ressources animales et halieutiques empêché, fait son entrée sur l’aire de la cérémonie. Vêtu d’un ensemble blanc, il est accompagné de trois ’’loubards’’ qui lui servent de garde rapprochée. Natif de la localité, la générosité envers ses parents traîne une foule immense dernière lui. Et comme pour dire que c’est l’homme de cette cérémonie, le «Disc-jockey» (DJ) diffuse une plage musicale à la gloire de l’illustre hôte. Après les échanges de civilité, les présentateurs plantent le décor. Ils annoncent une série d’interventions entrecoupées de pause musicale, de remise des lots et le discours de clôture qui sera prononcé par le parrain.

De la satisfaction à tout point de vue

Le premier à prendre la parole est le représentant du chef de Kienfangué, Boureima Ouédraogo. Il a félicité les organisateurs pour la constance de l’événement, rappelé son importance pour le village et la commune tout entière et souhaité qu’il gagne en notoriété au fil des années. A sa suite, c’est le vice-président de l’Association pour le développement du monde rural (ADMR), Elie Ouédraogo, qui prend la parole. Il fait état de l’impact de la foire sur les secteurs d’activités et insiste sur l’importance de l’agro-sylvo-pastoralisme dans la lutte contre le chômage et le sous-emploi. «C’est parce qu’il n’y a pas de travail que le Kogl-wéogo existe », estime-t-il. Il a ensuite prodigué des conseils aux producteurs quant aux fonds qui leur sont alloués. Profitant de la présence du parrain, M. Ouédraogo a également transmis quelques doléances dont notamment l’acquisition d’un terrain pour la construction du siège de l’association. Le président de l’ADMR, Jean Victor Ouédraogo, d’une voix enrouée (due aux quatre jours d’intenses activités vocales) s’est résolu à remercier tous ceux qui ont permis la tenue de cette troisième édition de la foire nationale agro-sylvo-pastorale et indiqué que la promesse a été faite par le gouvernement d’accompagner les prochaines éditions.

Le verdict de jury

Après quelques minutes de pause musicale, c’est au tour de jury de proclamer les résultats. Cette tâche incombe au président du jury, Julien Ouédraogo. D’entrée de jeu, il félicite les exposants pour la qualité des produits exposés. Il annonce la mise en place de prix d’encouragement pour récompenser certains producteurs qui se sont illustrés par la qualité de leur travail. Il fait remarquer que neuf domaines d’activité seront primés. Il s’agit des sous-secteurs de l’élevage naisseur, l’embouche, l’élevage, l’agriculture, l’innovation, le maraîchage, la transformation, la production végétale et l’artisanat. Dans chaque catégorie, seuls les trois premiers sont retenus. Les prix sont de 250 000 F CFA plus une charrette pour les premiers, 100 000 F CFA plus une charrette pour les deuxièmes et une charrette pour les troisièmes. Il fait noter que 20 000 F CFA seront remis aux exposants qui n’ont pas été primés pour leur permettre de regagner leur localité. Au grand bonheur de ceux-ci, le parrain Abdou Ouédraogo décide séance tenante que chaque candidat malheureux repartira avec 100 000 F CFA. Le président du jury a ensuite fait des recommandations. Il suggère, pour les éditions à venir, qu’une liste de participants soit dressée deux mois à l’ avance, qu’un comité de suivi soit mis en place pour évaluer les producteurs dans les fermes et dans les champs, que le suivi sanitaire des animaux qui viennent sur l’aire d’exposition soit respecté pour éviter la contamination des animaux de la localité.

Les encouragements du parrain

Avant de refermer les portes de la foire de Kienfangué, le parrain, Abdoul Ouédraogo de Abdoul ’service s’est adressé à la population en ces termes : « L’Etat n’a pas de puits où il puise de l’argent pour vous venir en aide. C’est à travers les impôts que nous payons qu’il fait la redistribution. Il revient donc à chacun de nous de travailler pour renflouer les caisses de l’Etat afin qu’il puisse nous apporter son aide dans ce genre de manifestation ». Il déplore l’absence des producteurs de Kienfangué parmi les lauréats. « A ce rythme nous risquons de transférer la foire à Komsilga », a-t-il plaisanté. M. Ouédraogo s’est, cependant, engagé à soutenir dans la mesure du possible la foire nationale agro-sylvo-pastorale de Kienfangué. Les producteurs ont été invités à l’édition 2017 pour une foire d’envergure internationale.

Donald Wendpouiré NIKIEMA
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