Insurrection populaire et résistance au putsch avorté : l’hommage tout en musique de l’artiste Hêkari

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Publié le samedi 20 fevrier 2016 | aOuaga.com

© aOuaga.com par Séni Dabo
Insurrection populaire et résistance au putsch avorté : un hommage tout en musique au peuple
Vendredi 19 février 2016. Ouagadougou. L`artiste-musicien Hêkari, Siriki Dramé à l`état civil qui est aussi journaliste sportif à la radio nationale, a dédicacé un maxi de deux titres intitulé "Hommage" dans lequel il reconnaît le mérite du peuple lors de l`insurrection populaire de fin octobre 2014 et du putsch de la mi-septembre 2015 mis en échec

L’artiste-musicien Hêkari a dédicacé son oeuvre musicale dans en début de soirée du 19 février 2016 à Ouagadougou. Il s’agit d’un maxi de deux titres intitulé "Hommage". Le premier titre est "Hommage à l’UAS et à la CCVC" et le second, "Yokoro". Selon l’auteur du maxi, Hêkari, Siriki Dramé à l’état civil qui est également journaliste sportif à la radio nationale, il s’agit d’un hommage au peuple burkinabè pour son courage manifesté lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui amis fin au régime de Blaise Compaoré en place depuis 27 ans. Et également lors du putsch du 16 septembre 2015 de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) mis en échec par une résistance populaire dans laquelle l’Unité d’action syndicale (UAS) a joué un grand rôle en appelant à une grève générale illimitée dès le coup de force perpétré par le général Gilbert Diendéré. Cet hommage ressort dans le premier titre qui est celui éponyme de l’album. Quant au 2e titre, "Yoroko", il est une mise au goût du jour de danse avec des masques d’animaux à laquelle s’adonnaient l’auteur et ses amis d’enfance durant le mois du carême musulman. Cette danse est également appelée dodo surtout dans le plateau moaga.
A la dédicace, l’artiste Hêkari a fait savoir que la sortie du maxi a été précipitée pour rendre hommage "à chaud" au peuple pour son courage héroïque lors de ces événements importants, douloureux et fondateurs de l’histoire du Burkina. Les deux titres, a-t-il confié, sont extraits d’un album de 6 à 8 titres en gestation depuis 2010 et à l’accouchement duquel il tient.
L’album, réalisé dans le studio Baobab de Saint Dam avec le soutien de Amity Méria qui a fait les chœurs, coûte 2000 F CFA. Bon nombre d’invités à la cérémonie de baptême au nombre desquels le ministre en charge de la communication, Rémis Dandjinou, se sont procuré des CD que l’artiste a dédicacés.

S.D