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Manuel Valls à Ouagadougou : "l’Afrique c’est le continent de l’avenir"
Publié le samedi 20 fevrier 2016  |  AFP
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© aOuaga.com par A.O
Visite du Premier ministre français au Burkina : sécurité et coopération au menu
Samedi 20 février 2016. Ouagadougou. Le Premier ministre français Manuel Valls effectue une visite de quelques heures au Burkina pour évoquer des questions sécuritaires et de coopération




Ouagadougou - "L’Afrique, c’est le continent de l’avenir", a déclaré le Premier ministre Manuel Valls samedi lors d’une visite à Ouagadougou, frappée par un attentat jihadiste sanglant il y a un mois.

"L’Afrique, c’est le continent de l’avenir", a déclaré M. Valls lors d’un point presse à Ouagadougou, au lendemain d’une visite au Mali. "Pour ses matières premières bien sûr, mais d’abord par l’engagement et l’enthousiasme, malgré toutes les difficultés de ses populations et de sa jeunesse", a-t-il ajouté après s’être entretenu avec le nouveau président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré.

"Si nous voulons à terme endiguer, maîtriser, la question des flux migratoires, c’est ici que se joue en effet en partie l’avenir de l’Europe", a-t-il poursuivi, souhaitant que le développement, économique, social, humain, "puisse s’accomplir de manière maîtrisée, avec bien sûr la nécessité d’une bonne gouvernance".

Après près de 36 heures passées au Mali, où il a rencontré le président Ibrahim Boubacar Keita deux fois et rendu visite aux troupes françaises (environ 1.000 hommes) de la mission Barkhane basée à Gao, dans le nord, M. Valls s’est rendu sur un deuxième théâtre d’attentat meurtrier au Sahel.

Le 15 janvier, des hommes armés avaient attaqué plusieurs sites d’un quartier de la capitale du Burkina Faso fréquenté par les expatriés. Ils ont fait 30 morts et 70 blessés.

Au Mali, un attentat perpétré par des islamistes avait fait 20 morts le 20 novembre à Bamako.

Samedi, M. Valls doit déposer une gerbe lors d’une cérémonie d’hommage aux victimes à l’hôtel Splendid de Ouagadougou, l’un des sites attaqués le mois dernier.

"Les groupes terroristes veulent s’attaquer au Burkina Faso, précisément parce que c’est une réussite en matière de transition démocratique", a-t-il commenté devant la presse. "On s’attaque toujours à ces symboles: au Mali parce que c’est une démocratie, au Burkina Faso parce que c’est une démocratie, à la Tunisie parce que c’est une démocratie", a-t-il énuméré.

Jusqu’ici, l’enquête sur l’attentat du 15 janvier a établi la présence de trois assaillants morts sur le lieu des attaques. Mais quelques jours après l’attentat, Manuel Valls avait parlé de six assaillants, dont trois en fuite.

Le président Kaboré, premier civil à accéder démocratiquement au pouvoir depuis l’indépendance, a été élu puis a pris ses fonctions fin décembre, un peu plus d’un an après la chute du régime de Blaise Compaoré. Le Burkina, point d’appui permanent de l’opération militaire française Barkhane (3.500
hommes), a déjà été la cible de plusieurs opérations jihadistes ces derniers mois.

Le Burkina Faso est un des pays composant le "G5 Sahel", touchés par des attaques jihadistes et dans lesquels intervient la force Barkhane, avec le Mali, le Tchad, le Niger et la Mauritanie.

lum/bpa/sba


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