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Adal Rhoubeid, candidat à la présidentielle nigérienne : « Nous combattons les terroristes et nous les combattrons toujours »
Publié le vendredi 19 fevrier 2016  |  Sidwaya
Adal
© Autre presse par DR
Adal Rhoubeid, président du Mouvement démocratique pour le renouveau (MDR Tarna, défendant notamment les intérêts de la communauté touarègue nigérienne), candidat à l’élection présidentielle du 21 février au Niger




Candidat à l’élection présidentielle de dimanche prochain au Niger, parmi quinze prétendants, Adal Rhoubeid, président du Mouvement démocratique pour le renouveau (MDR Tarna), fondé en 2014 à Tahoua, autour de la communauté touarègue, avait été interpellé quelques instants après l’attaque terroriste contre le café Cappuccino et l’hôtel Splendid à Ouagadougou, avant d’être libéré. A quelques jours du premier tour du scrutin présidentiel couplé aux législatives, M. Rhoubeid, à travers cette interview, revient sur son programme de société et la mésaventure de Ouagadougou, qui du moins, selon lui, n’a aucunement impacté négativement sa campagne.


Sidwaya (S.): Candidat à la présidentielle de dimanche prochain dans votre pays, le Niger, vous avez été brièvement interpellé, le 15 janvier 2016 à Ouagadougou au Burkina Faso, après les attaques terroristes qui ont fait une trentaine de morts ; comment vivez-vous la campagne électorale après cette situation ?

Adal Rhoubeid (A.R.): Nous comprenons parfaitement le peuple burkinabè et la réaction de la gendarmerie. Ils faisaient leur travail. C’était un moment de panique. Il n’y a pour nous, aucun traumatisme particulier. Ce sont des évènements majeurs, lorsqu’ils touchent une nation, elle réagit de manière épidermique. Le temps a donné raison à la vérité.
C’est clair que bien loin d’avoir quoi que ça soit avec ces terroristes, nous les combattons ici. Il est donc une aberration qu’on puisse une seule seconde penser que nous sommes capables d’aider ces forces du mal. Nous les combattons et nous les combattrons toujours.


S. : Avez-vous eu un contact particulier avec ces terroristes ?

A. R. : Je pense que je n’ai pas eu de contact particulier.


S : Avez-vous été contacté par la justice burkinabè après votre libération?


A.R. : Je pense que les choses sont très claires. Ils ont identifié ceux qui ont posé ces actes. Ils connaissent leur origine. Ils n’ont rien à voir ni avec la République du Niger, ni avec ma propre personne, encore moins avec les personnes innocentes.

S. : Parlant de la présidentielle de dimanche. Pouvez-vous revenir sur votre programme de société ?


A. R. : Le Mouvement démocratique pour le renouveau (MDR) propose aux Nigériens un programme axé sur trois visions. Il s’agit de la sécurité du Niger, la santé et l’éducation qui sont les éléments indispensables pour créer le bien-être des Nigériens. C’est un programme de société ambitieux dans lequel nous avons proposé aux Nigériens, une lutte plus importante contre la corruption, et l’impunité. Il est clair que le diagnostic posé par tous les observateurs est que la corruption a pris une proportion énorme qu’il faut combattre. Au-delà de cette lutte, nous pensons que soutenir l’éducation et la santé est gage d’un développement durable au Niger.
Sur le plan de la sécurité, nous avons annoncé l’instauration d’un service militaire obligatoire au Niger. Cela permettra de rapprocher les Nigériens les uns des autres au-delà de leur appartenance communautaire, mais également d’assurer la sécurité nationale. Les évènements récents en Afrique de l’Ouest nous donnent raison. La sécurité nationale est fortement menacée par les forces obscures qu’il va falloir maîtriser par la collaboration internationale. Nos frontières sont poreuses et nous pensons qu’il faut mettre les moyens nécessaires à la disposition de nos forces de défense et de sécurité et renforcer la collaboration internationale pour sécuriser les personnes et les biens.


S. : Bien que classé parmi les pays les moins développés du monde, le Niger possède d’importantes ressources minières, notamment l’uranium. Quelle est votre vision du code minier.

A. R. : Les accords qui existent entre le Niger et le groupe AREVA (le géant français qui exploite l’uranium nigérien, ndlr) ne sont pas suffisamment équilibrés et le côté social de ces accords doit être revu à la hausse. Nous sommes en même temps conscients de la difficulté majeure, car le prix de l’uranium a baissé, alors que la conscience du peuple de jouir de ses droits a augmenté. Donc il va falloir trouver l’équilibre en assurant au moins dans ces accords, une part importante sociale. C’est valable pour les autres ressources minières du Niger.


S. : Nous sommes à quelques heures du vote, quel bilan tirez-vous de votre campagne à l’intérieur du pays ?

A. R. : Nous pensons que c’est un bilan positif. Le Niger a besoin de changer de génération de leaders. Nous avons transmis notre message et nous attendons les résultats dimanche prochain, sans rentrer dans des discours de fanfare.


Propos recueillis à Niamey par
Namazé Dramane TRAORE
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