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Le Quotidien N° 793 du 17/6/2013

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Négociations intermaliennes : La guerre des ego
Publié le lundi 17 juin 2013   |  Le Quotidien


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© AFP par DR



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Finalement, aucun accord n’a été signé ce dimanche entre le gouvernement malien et les rebelles touareg. Du côté de Kosyam, le palais présidentiel de Ouagadougou, on espère peut-être arrivé à un accord ce lundi. Les prolongations continuent dans les négociations conduites par le président Blaise Compaoré. Bamako, au contraire du MNLA (Mouvement de libération de l’Azawad), s’est montré plus intraitable que prévu. Et il a même fallu que le missi dominici du médiateur Compaoré, Djibril Bassolet, se déplace à Bamako pour espérer arracher le OK des autorités maliennes. On le sait, les tractations achoppent sur la réoccupation de Kidal par les forces de sécurité maliennes et le cantonnement du MNLA. Désormais en position de force, le gouvernement malien ne veut rien concéder sur les modalités de reprise de la ville de Kidal. Il doit cependant compter avec la méfiance du MNLA qui redoute un mauvais coup. Même si la présence des forces de la MISMA et de l’Opération Serval peut être une garantie pour leur sécurité, les Touareg n’ont visiblement pas confiance dans la capacité des Maliens à respecter le cessez-le-feu et à éviter tout règlement de compte. Le médiateur doit donc travailler sans relâche à restaurer un minimum de confiance entre les deux parties. Il a, du reste, relevé la délicatesse de sa tâche à Vienne où il était récemment en séjour. Il a laissé entendre que seule la confiance est un gage de succès de tout accord. Mais on n’en était pas encore là jusqu’à hier dimanche.

Le médiateur a un sacré défi : faire accepter au gouvernement malien sa démarche consistant à envoyer d’abord la police et la gendarmerie, avant l’armée. Car depuis le début, Bamako ne veut pas rentrer à Kidal en catimini. C’est une question d’honneur pour son armée longtemps humiliée, que d’entrer triomphalement dans cette ville, dernier symbole de la désintégration du pays. Cela fait du bien au moral de la troupe, cela rend le gouvernement de transition moins impopulaire aux yeux des populations. Mais pour le MNLA, Kidal est aussi un enjeu politico-militaire majeur. A défaut de la tenir et d’avoir l’illusion d’être dans cet Etat de l’Azawad longtemps rêvé, l’abdication, si elle doit survenir, ne peut se faire dans l’humiliation. Entre le pouvoir malien et le MNLA, se joue donc une guerre des ego. Mais jusqu’à quand ? Car il y a des populations déplacées et réfugiées, démunies de tout, qui attendent que les politiques et les militaires s’entendent, pour retrouver leurs domiciles. Il y a tous ces Maliens incapables de trouver leur subsistance quotidienne du fait de la persistance de la crise. Pensons enfin au moins à eux .

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