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Les Nigériens attendent du futur Président le changement de l’image de leur pays
Publié le mercredi 17 fevrier 2016  |  AIB




Niamey (Niger) - Lutte contre la corruption, la famine et le sous-développement sont, entre autres, des attentes que des Nigériens ont confiées à une équipe de l’AIB à Niamey, a quelques jours de la présidentielle.

Depuis le 30 janvier dernier, les quinze candidats à la présidentielle nigérienne sont à l’assaut de l’électorat. Les candidats multiplient les actions de charme sur toute l’étendue du territoire pour convaincre près de 7,5 millions d’électeurs à adhérer à leur programme de société.

Dans un pays où la situation socio-économique est caractérisée par un fort pourcentage de pauvreté des populations aussi bien en ville que dans les zones rurales, les préoccupations se résument à la lutte contre ce phénomène en cette période électorale.

Assis devant le siège du Mouvement démocratique nigérien (Moden Lumana) de Hama Amadou, le candidat écroué depuis le 14 novembre pour "complicité" dans une affaire de trafic présumé de bébés, Sébou Mounkéla, un jeune homme de 26 ans a choisi de vendre des gadgets électoraux en attendant un lendemain meilleur.

«Moi, je n’ai qu’un seul souhait. Je demande au futur président de penser aux pauvres», lance-t-il d’un ton timide, sous les regards de ses compagnons.

Depuis le 30 janvier le jeune Mounkéla s’est lancé dans la vente des chaussures, de T-shirts, de porte-clés et autres gadgets aux couleurs des candidats.

« Pour le moment je m’en sort, car les produits se vendent bien. Mes articles varient entre 300 à 4000 francs CFA », confie-t-il. Pour ce jeune, la situation actuelle du Niger n’est pas une fatalité. «Le Niger n’est pas pauvre», clame-t-il.

«Je crois plutôt que c’est la gestion des affaires publiques qui pose problème. Nous avons l’uranium, le pétrole et autres minerais (mais) les dirigeants que nous avons eu dans le temps n’ont rien fait pour notre pays. Ils se sont enrichis sur nos richesses ».

Comme Sébou Mounkéla, ils sont nombreux les Nigériens à réclamer des meilleurs conditions de vie à l’issue de ce scrutin.

«Nous demandons au futur président de faire tout pour sortir le Niger de sa situation actuelle. Nos attentes sont nombreuses et nous sommes fatigués des politiques anciennes », a expliqué El hadj Adoudraham Maiga, la quarantaine bien sonnée, commerçant au grand marché de Niamey.

Selon lui, la santé, l’éducation et l’auto-suffisante alimentaire sont les priorités des Nigériens.

«Quand tu amènes un malade à l’hôpital, c’est en ce moment que tu connais le vrai visage du Niger. On (les soignants) ne te regarde même pas. Chaque jour plusieurs personnes perdent la vie par manque d’un minimum de soins », soupire-t-il.

Sur le plan éducatif, El hadj Adoudraham Maiga, poursuit que plusieurs villages nigériens manquent d’infrastructures scolaires. Et d’ajouter que les localités qui en possèdent sont confrontées à d’énormes difficultés liées au manque d’enseignants.

« Les éducateurs sont mal payés. Ils abandonnent les classes et les enfants sont restés à eux-mêmes. C’est qui est sûr, les hommes politiques n’ont pas leurs enfants ici. Bref, nous voulons un président capable de tenir ses promesses », a-t-il conclu.

Dimanche prochain, les Nigériens sont appelés dans les urnes pour élire le Président parmi quinze candidats dont le président sortant, Mahamadou Issoufou.

Selon les observateurs politiques, deux grandes tendances se dégagent à 48 heures de la clôture de cette campagne dans ce pays longtemps classé parmi les plus pauvres au monde.

Il s’agit du Président-candidat qui s’appuie sur les résultats de son dernier mandat et une partie de l’opposition qui s’est rassemblée pour lui faire barrage.

Parmi les membres de ce regroupement dénommée la Coalition pour l’alternance en 2016 (Copa 2016), figurent entre autres, Seini Oumarou, Mahamane Ousmane et Hama Amadou, ancien président du Parlement actuellement en prison.


Namazé Dramane TRAORE, Envoyé spécial
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