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Les élucubrations de Toégui : quotas genre du Faso… unissez-vous !
Publié le mardi 16 fevrier 2016  |  L`Observateur Paalga




Cher NOBGA, tu ne pourrais pas voir avec Chef KORO-YAMYELE ?La page 6 devient de plus en plus petite. Ce matin par exemple, avant même que je ne commence, je la voyais déborder. Vous ne le savez pas au 3w, mais chaque fois avant de boucler la page 6 je dois couper et recouper, sous la menace du fouet.

Faites donc un sit-in, rue Ousmane Sibiri, un mardi, pour convaincre le boss Nakibeugo à agrandir l’«Espace Elucus». Un peu de la page 7 voisine ferait l’affaire. Et si vous savez bien vous y prendre nous pourrons avoir toute la page 7. A nous aller !

Mais écoute bien NOBGA, si vous projetez quelque chose, tenez ANTA loin de ça. Avec sa grande gueule et sa manière de parler poto-poto, elle va tout foutre en l’air et peut-être me conduire au poteau n°5.

Attendez une seconde ! Laissez-moi faire mon méa culpa à Monsieur le Ministre Rémis Fulgance Djandjinou. C’est ma faute ! C’est ma faute ! C’est ma très grande faute !

Monsieur le Ministre, j’ai pris connaissance de la bonne orthographe de vos prénoms. Je reconnais avoir joué de maladresse et avoir devancé l’iguane dans l’eau sans y mettre la manière. Je vous présente mes excuses. Néanmoins, ma turpitude me donne l’occasion de vous dire ce qui suit.

J’ai aimé, j’aimais vos éditos. J’ai aimé, j’aimais vos « cartons ». J’ai été de cœur avec vous suite à cette mauvaise querelle qu’on vous avait faite après une interview de Blaise Compaoré et je vous l’avais fait savoir. J’espère que vous nous reviendrez avec des cartons encore plus rouges.

Ouf ! Je me sens soulagé. A quelque chose turpitude est bonne ! Rémis c’est garçon vrai vrai dèh !

J’avais soumis une fois une doléance à Rémis Fulgance Djandjinou lorsqu’il était à Canal 3. Le Journal de Canal 3 était à 20 Heures comme celui de la TNB. Je lui avais suggéré de ramener son JT à 19 Heures 30 parce que tel que programmé c’était difficile pour le téléspectateur de ne pas opter pour la télé nationale ne serait-ce que pour avoir la primeur des décrets. Rémis Djandjinou m’avait opposé une fin de non recevoir en me disant :

- Non non… On garde 20 Heures. 20 Heures c’est 20 Heures.

C’est pas un défi à la télévision nationale ça ? Il aime les défis Rémis. Et de fait j’avais constamment la télécommande en main à chaque 20 Heures.. Dès qu’à la TNB on inaugurait des Chrysanthèmes à Zagtouli ou si on montrait un séminaire à Pilimpikou, je zappais sur Canal 3 en un quart de tour comme qui dirait.

Burkina Faso… mon beau pays ! Que je t’aime ! Avec tes libéraux de gauche. Avec tes socialos de droite. Avec tes naabas de centre-gauche et tes naabas de centre-droite.

Lorsque Rémis Fulgance Djandjinou fait le compte-rendu du Conseil des Ministres, c’est comme s’il avait fait ce job dans une vie antérieure. C’est net et précis. Ce n’est pas comme moi Toégui. Une fois que j’ai élucubré, je dois ensuite faire un dessin pour me faire comprendre. C’est laborieux. Les gens ne comprennent pas au premier jet ce que je veux dire. C’est comme Yé !, le détracteur de ANTA. Il n’a rien pigé aux élucus de mardi passé. Et puisqu’il n’y a rien pigé il en a conclu que le Premier ministre Kaba non plus n’y a rien compris et que j’aurais dû être plus explicite sur la différence entre Corruption et Enrichissement illicite.

Mon cher Yé !, combien de fois devrais-je te dire que je ne suis pas un élucubreur de la dernière pluie et que je n’élucubre pas non plus par les narines ? Tu veux peut-être que j’appelle la Mamie par son prénom ? Tu veux peut-être que chaque fois qu’on me demande combien font 2+2 je réponde que c’est 4 ? Non. Mon type, je suis de la bonne graine du Bantaaré. Mais ne t’en fais pas, le Premier ministre a bien saisi mon message. Il a bien compris que lorsque je lui suggère de faire la différence entre la corruption et l’enrichissement illicite c’est pour qu’il évite d’user ses forces pour combattre la corruption tout en excluant les autres formes d’enrichissement illicite. Je voulais qu’il sache que les V8, les Hammer et les R+ qui pullulent dans Wogdogo City ne sont pas les fruits de la seule corruption. Tu ne comprends pas ça toi ?

A la réflexion, tu as peut-être raison Yé !, mon petit gars. J’aurais dû être plus explicite avec le PM. En effet, son discours tel que prononcé à l’hémicycle pourrait laisser croire qu’il ne va s’intéresser qu’aux délits de corruption découverts sous son mandat. Il n’a rien dit des délits de corruption qui ont eu lieu pendant qu’il était à Dakar et qui ont eu le temps d’être blanchis en V8 en Hammer et en R+.

Quant à toi Sidzabda, tu en as de bonnes cette semaine. Ainsi, tu me demandes tout à coup brusquement de faire un papier en béton sur les mandats d’arrêts ? Dis-moi d’abord, c’est quoi un mandat d’arrêt ? Ça se mange, un mandat d’arrêt ? Ou bien ça se boit ?

Ecoute, Sidzabda, toi, d’habitude si sage, sache que je ne sais pas ce que c’est qu’un mandat d’arrêt. Je suis comme Yé !, qui ne sait pas que le poisson vit dans l’eau. Le seul mandat que je connaisse c’est celui qu’on émet pour envoyer de l’argent à un proche. On en voit à la SONAPOST. La SONAPOST c’était la sœur jumelle de l’ONATEL. Elle n’est pas encore vendue mais sait-on jamais.

Papier en béton… papier en béton… Tu plaisantes ou quoi mon cher Sidzabda ? C’est à moi que tu demandes un papier en béton ? Comme si tu ne savais pas que je suis un ex du Bantaaré. Ou alors tu ne sais pas ce que c’est que d’être un ex du Bantaaré. Tu veux que je te dises ? Mardi passé, lorsque je t’ai parlé de l’ONATEL et de l’Imprimerie nationale qui avaient été vendus, quelqu’un a failli me bomber la gueule. Il me reprochait de n’avoir pas cité la SOCOGIB au nombre des sociétés vendues par les gens de la gauche. Avec les lacunes que je traine comment puis-je savoir qu’il y avait une société qui s’appelle la SOCOGIB et qui a été vendue ?

Le nouveau gouvernement Français compte 19 hommes et 19 femmes. Ils appellent ça la parité parfaite. Décidément ces Gaulois vont nous créer des problèmes. D’ailleurs je vais demander des explications à Manuel Valls quand il sera là dans cinq jours. Si nos quotas genre sont informées de ce qui s’est passé Outre-Manche, ça va arriver à notre argent. Surtout que les dates des municipales sont déjà fixées. Et comme pour apporter de l’eau au moulin de nos quotas genre, voilà que le MPP a décidé que pour la confection des listes ce sera 50% et 50%.

Mais pourquoi, messieurs du MPP, pourquoi ? Laissez donc les quotas genre se battre à armes égales, j’allais dire se battre comme de braves hommes. Se battre sans complexe aucun contre ces gros, ces ventrus de barbus et de moustachus, au lieu de cette solution facile de moitié moitié. Qu’elles se battent donc comme Saran Sérémé et Juliette Bonkoungou. Qu’elles se battent comme Marine Le Pen et Christiane Taubira.

Je me demande d’ailleurs si nos quotas genre veulent vraiment du pouvoir politique. Si elles le voulaient il y a longtemps qu’elles l’auraient arraché. Ne sont-elles pas les 52% de la population, donc plus de la moitié du ciel du Burkina ? Il leur suffit de s’entendre, de s’unir et de décider qu’à toute élection, toute voix de quota genre soit pour une quota genre. Avec un tel mot d’ordre, c’est Françoise Toé ou Saran Sérémé qui serait présidente du Faso aujourd’hui. Mais au lieu de l’union c’est plutôt le « chacune pour soi ». C’est à qui aura la meilleure place sur les listes concoctées par les barbus.

D’ailleurs je trouve drôle les séminaires de formation que le National Democratic Institute, le NDI, organise à l’intention des quotas genre à l’approche de chaque élection sous le prétexte de renforcer leurs compétences. Comment peut-on former positivement des quotas genre issues de partis politiques différents si ce n’est pour leur apprendre à se combattre les unes contre les autres ?

Ta gueule Toégui ! Ta gueule à la ANTA !

KORO YAMYELE,… je t’en supplie, si après avoir lu l’élucu qui va suivre tu entends hurler et crier, c’est moi. Viens à mon secours.

Maintenant, vous et moi, nous allons élucubrer gentiment comme des grands. Vous dans le rôle de super intello de Zogona Nord et moi dans le rôle de l’élucubreur bête mais pas méchant qui va élucubrer comme s’il n’allait pas élucubrer demain.

Voilà… Cette histoire de Koglwéogo, ça me fait peur. Ça me fait très très peur.

Moi Toégui, je fais partie des 3 personnes qui, à Ouaga écoutent le plus la radio. Je dors avec la radio, je me réveille avec la radio et croyez-moi ce n’est pas pour parler poto poto. Je vous le dis, depuis une dizaine de jours sur toutes les FM, il n’y a en que pour le Koglwéogo. C’est très grave et je ne me souviens pas d’une situation de cette gravité dans notre pays. Tout a été dit du Koglwéogo. Pour vous faire un dessin, je dirai que le peuple mouton de Laurent Bado s’est réveillé et veut imposer sa loi. Et il va l’imposer si rien n’est fait.

Vous dites que l’autorité de l’Etat sera restaurée ? Vous dites que force restera à la loi ? Détrompez-vous. Souvenez-vous du port obligatoire du casque. Force est restée à la rue. Souvenez-vous de la TDC, la Taxe de Développement Communal. Force est restée à la rue. Souvenez-vous des chambres noires. Souvenez-vous du port obligatoire de la ceinture de sécurité. Souvenez-vous de la réduction des frais de parking qui n’a pas été suivie d’effet. L’heure est grave.

Depuis un certain temps, sur les FM, on entend des paroles qui donnent la chair de poule. Morceaux choisis : « …les magistrats ont promis de quitter le Palais de justice si le Koglwéogo n’est pas supprimé ? Qu’ils quittent… nous irons brûler le palais de justice comme nous avons brûlé l’Assemblée nationale». Ou encore : « …les Droits de l’homme là ce sont eux les voleurs de nos moutons et bœufs ».

Sans commentaire. Mais ça donne des frissons.



Charles Guibo
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