Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Extraction minière à Kalsaka : Or «blagué» pour les femmes
Publié le mardi 16 fevrier 2016  |  L`Observateur Paalga




«On nous a promis le bonheur avec l’avènement de la mine, mais la mine nous a rendus plus misérables ». Ce témoignage malheureux d’une résidente de Kalsaka est la preuve que l’eldorado annoncé par l’exploitation minière dans cette zone n’était que du leurre, particulièrement pour l’autre moitié du ciel. C’est du moins le constat fait par l’Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE) à la suite d’une étude menée en 2015 et dont les résultats ont été présentés le jeudi 11 février à Ouagadougou.

Que ce soit à Kalsaka au Burkina, à Ntotroso au Ghana, à Ibeno au Nigeria, à Chimpolompolo au Zimbabwe, à Vaal Triangle en Afrique du Sud, à Kibali au Congo ou à Katwe en Ouganda : le constat est le même, pour ne pas dire, la galère des femmes est la même.

En effet, une recherche-action participative sur les femmes et l’extractivisme menée par des sociétés civiles dans ces différents pays où se trouvent des sociétés minières, a démontré que l’activité d’extraction à grande échelle n’a pas d’effets positifs sur les femmes. Bien au contraire, celles-ci se retrouvent dénuées de leur terre et s’en sortent parfois avec des maladies graves.

Au Burkina Faso où l’étude a été menée en 2015, par l’Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE) avec l’appui financier de l’Alliance internationale des ressources naturelles (IANRA), sur le thème «Femme et exploitation minière» à Kalsaka, site minier en phase de fermeture d’ailleurs, il s’est agi de suivre les activités de l’autre moitié du ciel une semaine durant.

Résultat : les femmes ont un peu de revenus pour assurer la survie de leurs familles, aux côtés des hommes quand il s’agit de l’exploitation artisanale. Cependant, les opérations d’extraction à grande échelle n’ont pas eu d’effets positifs sur elles. Réduction significative de la production agricole (les agriculteurs étant expropriés de leur champ) ; perturbation de la communauté en général dont les femmes sont les plus touchées, sans oublier les infections diverses contractées, sont, entre autres, les conséquences néfastes récoltées.

«C’est une catastrophe, la désolation se vit sur le terrain, car l’activité n’a pratiquement rien laissé de bon aux populations. La localité a certes bénéficié de la construction d’écoles, de centres de soins mal équipés qui, à comparer avec l’or emporté, ne représentent pas grand-chose», a confié le directeur exécutif par intérim d’ORCADE, Jonas Hien, qui a fait la présentation.

«C’est une perte pour le pays », a-t-il par ailleurs regretté. La présentation des résultats, qui a réuni hommes de médias et acteurs de la préservation de l’environnement, a été une occasion pour le premier responsable d’ORCADE d’interpeller le peuple burkinabè dans son ensemble sur la nécessité de s’impliquer dans la sauvegarde de nos terres afin qu’on n’évolue pas de catastrophe minière en catastrophe minière.



Alima Séogo Koanda
Commentaires

Dans le dossier

Société civile
Titrologie



L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment