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Burkina Faso/Union européenne : De meilleures conditions sociales pour la jeunesse
Publié le lundi 15 fevrier 2016  |  Sidwaya
Neven
© AFP par JOHN THYS
Neven Mimica, Commissaire européen à la coopération internationale et au développement.




Le chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba, a accordé une série d’audiences à plusieurs personnalités, le vendredi 12 février 2016, à Ouagadougou. Le commissaire européen à la coopération internationale et au développement, Neven Mimica, les ambassadeurs du Maroc, Farhat Bouazza, de l’Egypte, Hisham Nagi, au Burkina Faso et le gouverneur de la BCEAO, Tiémoko Meyliet Koné, ont été successivement ses hôtes.

En visite officielle à Ouagadougou, le commissaire européen à la coopération internationale et au développement, Neven Mimica, a eu plus d’une heure de travail avec le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, le vendredi 12 février 2016. Au sortir de l’entretien, il a confié aux journalistes être venu pour discuter autour des questions de sécurité et de développement. M. Mimica a, dans un premier temps, exprimé sa satisfaction pour le processus électoral qui s’est déroulé dans un climat de paix et de transparence, marquant ainsi le couronnement d’une transition réussie. « Je salue la maturité remarquable de la société civile burkinabè qui a joué un rôle majeur dans la réussite de la transition. Ces élections transparentes et cette transition réussie sont une victoire pour le Burkina Faso, la sous-région et le continent africain », s’est-il réjoui. Neven Mimica a indiqué que la seconde raison de sa visite a été de venir réaffirmer l’engagement et la détermination de l’Union européenne à soutenir le Burkina Faso et les pays du Sahel dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme. « Tout en réitérant les condoléances et la solidarité de l’Union européenne (UE) pour les victimes des attaques terroristes de la mi-janvier, je voudrais dire que cette lutte est commune », a précisé le commissaire européen à la coopération internationale et au développement. La commission européenne, a-t-il poursuivi, est engagée à être un partenaire fort et privilégié du Burkina Faso, dans les défis inhérents au développement, à la sécurité et à la consolidation de la démocratie. « La Commission européenne est consciente que les attentes de la population sont importantes. Leur patience et leur résilience doivent être récompensées par les dividendes de la paix et du développement. Nous sommes contents de voir que le président du Faso et le gouvernement sont engagés pour apporter des réponses aux préoccupations des populations », a soutenu M. Mimica. Selon lui, l’UE va continuer à être un partenaire financier important du «pays des Hommes intègres ». Un certain nombre d’instruments comme les programmes réguliers, sécuritaires et migratoires participent, à l’entendre, à concrétiser ce partenariat. Pour lui, tous ces aspects vont être envisagés dans des actions concrètes. Le commissaire européen a rappelé l’impératif de l’union sacrée des pays de la sous-région dans le combat contre le terrorisme. Avez-vous une idée en termes de chiffres de l’aide qui va être apportée par l’UE au Burkina Faso dans la lutte contre le chômage des jeunes qui est un terreau de l’extrémisme ? L’hôte du Premier ministre a répondu que les liens entre sécurité et développement sont étroits, d’où la nécessité de s’attaquer aux racines de la pauvreté. De ce fait, l’UE, a-t-il dit, va œuvrer, en accord avec le gouvernement pour développer, par le biais de ses divers programmes de coopération, de conditions sociales et éducatives meilleures au profit de la jeunesse burkinabè.


Le Maroc et l’Egypte, disposés à apporter leur soutien…


A la suite du commissaire européen, c’est l’ambassadeur du royaume du Maroc au Burkina Faso, Farhat Bouazza, qui s’est entretenu avec le chef du gouvernement. Il a déclaré être allé le féliciter pour sa nomination et faire un tour d’horizon des relations bilatérales. « On a retenu tout ce qui fonctionne dans cette coopération, notamment le domaine de la formation. C’est un thème central du programme du Président Roch Marc Christian Kaboré et de la déclaration de politique générale du Premier ministre. Le facteur humain est au centre de l’action de l’actuel gouvernement et le Maroc est disposé à apporter son soutien », a affirmé M. Bouazza. Il a laissé entendre que le Burkina Faso évalue « positivement » la contribution du Maroc dans la formation des cadres, des universitaires et des officiers. Les échanges commerciaux ont été également évoqués par les deux personnalités et le diplomate marocain a argué que l’essentiel sera fait afin qu’ils « soient à la hauteur de la qualité des relations bilatérales ». « J’ai rassuré le Premier ministre que la confiance qui a été marquée à son pays se poursuivra dans le domaine des investissements. (…) Le Maroc va accompagner l’action du gouvernement là où il a de l’expertise, notamment la production énergétique», a-t-il avancé.
A peine parti, l’ambassadeur de la République arabe d’Egypte au Burkina Faso, Hisham Nagi, a fait son entrée à la Primature. M. Nagi a confié à sa sortie d’audience qu’il est allé également féliciter Paul Kaba Thiéba pour sa nomination à la tête du gouvernement et lui souhaiter beaucoup de succès dans sa mission. Il a, par ailleurs dit son admiration pour l’exemple de démocratie que le Burkina Faso a donné à l’Afrique et au monde. La coopération bilatérale s’est naturellement invitée dans les échanges. Les secteurs qui intéressent les deux pays, à savoir l’agriculture, la santé, l’habitat, la réalisation d’infrastructures routières. « Nous avons aussi discuté du comité mixte de coopération », a ajouté le diplomate égyptien.


« Notre économie, dans la sous-région, se porte bien »


Le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Tiémoko Meyliet Koné, a clos cette longue série d’audiences avec le Premier ministre. Très concis, il a dit être venu, passer en revue l’évolution de la situation économique au plan mondial et sous-régional. Cela pour « tirer les enseignements pour permettre à notre économie d’être prospère ». M. Koné a relevé que d’une manière générale, les différents Etats connaissent un taux de croissance relativement similaire. « Notre économie dans la sous-région se porte bien. La croissance est de mise, les pays sont en croissance, même si le taux n’est pas le même partout. Mais le fait qu’il y ait croissance veut dire qu’il y a le potentiel et qu’on est capable d’aller beaucoup plus loin et plus vite. C’est ce que nous souhaitons », a-t-il détaillé. Il a affirmé que la Banque centrale va apporter des appuis multiformes au pays. « La banque centrale est celle de tous les Etats. A ce titre, elle a un certain nombre d’actions qu’elle partage avec eux et le Burkina en fait partie. Cela ne pose aucun problème, tant en ce qui concerne le financement de l’économie que de la gestion de la monnaie », a-t-il conclu.


Karim BADOLO
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