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Un mois après les fusillades à Ouagadougou, le restaurant Cappuccino garde toujours les stigmates de l’attaque
Publié le samedi 13 fevrier 2016  |  Alerte Info
Splendid
© aOuaga.com par G.S
Splendid et Cappucino : noirceur, impacts de balle, bris de glace, 5 jours après
Mercredi 20 janvier 2016. Ouagadougou. Cinq jours après les attaques terroristes, la noirceur de la fumée était toujours perceptible sur la façade du café-restaurant Cappuccino ainsi que les impacts de balle et les vitres brisées au niveau de la réception de Splendid hôtel




Sur l’avenue Kwamé N’Krumah, au Centre-ville de Ouagadougou, le restaurant italien Cappuccino, noirci par les flammes et barricadé de tôles, rappelle encore la prise d’otages qui a coûté la vie à plus d’une vingtaine de ses clients, un mois après le drame.

Barricadé de tôles pour empêcher les curieux d’y avoir accès, le Cappuccino, restaurant de référence de la capitale burkinabè qui était fréquenté en majorité par des expatriés, est désormais un champ de ruines, après l’attaque armée dont il a été victime.



Des clients et occupants des bâtiments voisins se souviennent encore de ce début de week-end sombre marqué tout au long de la nuit par des tirs et de fortes détonations. "C’est de la barbarie ce que ces djihadistes ont fait", estime Arouna Sandwidi, un passant d’une vingtaine d’années, exprimant sa compassion aux victimes.



En face du Cappuccino, munis de truelles et pelles, des ouvriers aux tenues blanchies par le ciment, s’activent à la réhabilitation de Splendid, un luxueux hôtel quatre étoiles qui a servi de refuge aux assaillants après leur assaut au restaurant.



Perchés sur des planches, ces ouvriers procèdent au remplacement des carreaux de l’hôtel impactés par les balles et noircis par les flammes de l’incendie de véhicules lors du raid des forces des Forces spéciales burkinabè appuyées par celles française et américaine.



"Nous avons commencé la réhabilitation du bâtiment quelques jours après l’attaque et nous pensons finir d’ici là", confie sans autres précisions, un ouvrier, la trentaine.



A l’entrée de l’espace administratif de l’hôtel où une partie du bâtiment est entourée de tôles, trois vigiles contrôlent l’accès au chantier. Au rez-de-chaussée des employés vaquent à leurs occupations.



Le directeur de l’établissement, Augustin Zongo, que nous avons tenté de rencontrer, n’a pu nous recevoir ni nous fixer un rendez-vous car "très occupé", selon sa secrétaire.



Un troisième établissement, le restaurant Taxi Brousse où s’étaient repliés les trois assaillants avant d’être abattus par les Forces spéciales, a aussi eu des séquelles ayant occasionné un temps sa fermeture.



Entièrement rénové : coup de peinture, mobiliers remplacés, le Taxi Brousse a rouvert ses portes le 29 janvier et commencé à accueillir timidement ses premiers clients.



"Maintenant nous avons peur de nous asseoir au bord de l’avenue Kwamé N’Krumah. Mieux vaut être prudent", affirme Abdou Ouédraogo, un habitué du restaurant Cappucino.



Le 15 janvier, trois individus armés de Kalachnikovs ont ouvert vers 19H00 (GMT) le feu sur des clients du restaurant Cappuccino faisant une vingtaine de morts parmi lesquels on dénombre la femme, l’enfant, la belle-mère et la belle-soeur de Gaetan Santomenna, le propriétaire.



Après l’attaque dont le bilan officiel est de 30 morts et 71 blessés, le gouvernement burkinabè a pris des mesures pour renforcer la sécurité dans le pays à travers des patrouilles des forces de défense et de sécurité ainsi que des contrôles sur les axes routiers de jour comme de nuit.



DZO
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