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Fada N’Gourma: Les femmes payent toujours des soins obstétricaux
Publié le mercredi 10 fevrier 2016  |  Sidwaya




L’étudiant en médecine, Tibandiba Lankoandé a présenté et soutenu sa thèse de doctorat, le vendredi 5 février 2016 à l’Université Ouaga I Joseph Ki-Zerbo. Au regard de la qualité de son travail qui a porté sur la subvention des soins obstétricaux dans la ville de Fada N’gourma, le jury présidé Pr Ali Ouédraogo lui a accordé la mention très honorable.

Avec une mention très honorable, l’étudiant en médecine Tibandiba Lankoandé est rentré dans le cercle des médecins du Burkina Faso. En effet, il a présenté et soutenu sa thèse de doctorat, le vendredi 5 février 2016 à Ouagadougou, sur le thème : « Evaluation de la mise en œuvre des accouchements et Soins obstétricaux et néonatals d’urgence (SONU) dans la ville de Fada N’Gourma ». Le jury, composé de Pr Ali Ouédraogo (président), Pr Charlemagne Ouédraogo (directeur), Dr Sibrago Kimtoré et Dr Marthe Sandrine Lompo/Sanou (membres), a jugé le document recevable.

En rédigeant sa thèse sur cette thématique, l’objectif de l’étudiant était de déterminer la proportion des formations sanitaires disposant les équipements, de médicaments et de consommables remplissant les normes de la stratégie du SONU. Aussi, s’agissait-il de vérifier l’effectivité de la subvention et apprécier l’implication des Comité de gestion (COGES) dans la mise en œuvre mais aussi les mesures de remboursement des fonds. Pour ce qui est de la disponibilité, le désormais Dr Lankoandé a fait savoir que 70% des agents du Centre hospitalier régional (CHR) et des Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) estime que les médicaments et les consommables sont disponibles et 53,7% pense que le matériel médico-technique est insuffisant.

Quant aux COGES, 100% des membres trouvent que les médicaments et consommables sont disponibles, 7/8 sont informés sur les SONU et 1/8 n’ont pas de connaissance sur la périodicité de remboursement. En résumé, l’étudiant a estimé que les SONU ne sont pas effectifs à Fada N’Gourma car les CSPS et le CHR sont moyennement équipements et manquent certains matériels. Les bénéficiaires et les prestataires n’ont pas assez d’informations sur les SONU. « Les femmes payent toujours les services », a-t-il dénoncé. Pour renverser cette tendance, Dr Lankoandé suggère, entre autres, au ministère de la Santé l’allègement des procédures de remboursement, la dotation aux CSPS en moyens de communication adéquats, mais aussi l’allocation conséquente des fonds pour la subvention.

A la direction régionale de la santé de l’Est, il a proposé l’élaboration d’un cadre de concertation, de sensibilisation et d’information avec les acteurs de la région. Aussi, faudra-t-il mettre en place des mécanismes efficaces pour la formation continue des personnels de santé ainsi que l’implication effective des membres des COGES dans la gestion des fonds.

Joseph HARO
harojoseph36@yahoo.fr
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