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Retour de l’ex-otage à Ouaga : L’indéfectible sourire de Mrs Eliott
Publié le mercredi 10 fevrier 2016  |  L`Observateur Paalga
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© Présidence par D.R
Présidence du Faso : l`ex-otage Jocelyn Elliott reçue en audience par le chef de l`Etat
Lundi 8 février 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Libérée le samedi 6 février 2016, l’ex- otage australienne, Jocelyn Elliott,, est arrivée très tôt en ce début de semaine dans la capitale burkinabè en provenance de Niamey et a été aussitôt reçue en audience par le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré




L’otage australienne, capturée le samedi 16 janvier à Djibo et libérée samedi 6 février au Niger, est revenue au Burkina Faso hier lundi 8 février. Jocelyn Eliott, 82 ans, a frappé les esprits par son indéfectible sourire, au moment de retrouver le pays qui lui a ouvert les bras il y a plus de 40 ans. Elle s’est brièvement exprimée à l’issue de sa rencontre avec le président du Faso, mais a refusé de répondre à la moindre question avant que son mari, le Dr Arthur Kenneth Eliott, ait recouvré lui aussi la liberté.


7h15. Un avion blanc rayé de deux bandelettes rouge et verte, estampillé « République du Niger », se pose sur le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou. Un demi-tour rapide et il vient se présenter devant le terminal présidentiel, où se bousculent dans la brume matinale une trentaine de journalistes et de photographes.

La passerelle mobile et la délégation officielle, conduite par le ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry, s’avancent. Lentement, la porte s’ouvre, et c’est une vieille dame drapée dans une longue robe traditionnelle à dominante rouge et verte qui en sort, radieuse, manifestement contente de pouvoir de nouveau fouler librement la terre des hommes intègres.

Soutenue par la ministre des Affaires étrangères nigérienne, elle salue un à un les membres du petit comité venu l’accueillir à sa descente d’avion et qui, rapidement, la guident jusqu’au salon d’honneur. Le battant se rabat devant les preneurs d’images, avant de se rouvrir pour les laisser passer, par petits groupes. Mme Eliott se prête au jeu médiatique sans se départir de son indéfectible sourire, échangeant pendant ce temps les amabilités d’usage avec ses hôtes du jour. La presse est alors invitée à se retirer et à se diriger vers Kosyam pour l’entrevue avec le Président.


Kosyam et les couacs du protocole


Au palais présidentiel, les gardes de service ne semblent pas informés de la rencontre et demandent aux hommes et femmes de médias de bien vouloir patienter. Autorisés quelques minutes plus tard à entrer, ceux-ci sont orientés vers la salle de presse située au 3e étage, avant d’être renvoyés au rez-de-chaussée par un protocole qui, visiblement, s’emmêle les pinceaux entre cette visite extraordinaire et l’audience avec le premier président de la Cour des Comptes, prévue pour 10h. Les objectifs n’en sont pas moins affûtés pour mitrailler l’ancienne otage, qui foule le tapis rouge de l’entrée sur le coup de 9h, toujours accompagnée du ministre Alpha Barry.

Ils disparaissent alors dans l’ascenseur, réapparaissent trois niveaux plus haut, se plient de nouveau aux obligations photographiques, puis la porte capitonnée du cabinet de réception se referme pour le huis clos présidentiel. Les journalistes attendent les déclarations sur le perron, les micros bien en place, lorsque ordre est soudain donné de dégager le pupitre pour l’arrivée anticipée du Premier ministre. Quelques minutes s’écoulent. La frêle silhouette de Mme Eliott est finalement la première à se dessiner entre les deux pans de la porte coulissante, et c’est le branle-bas de combat pour tout réinstaller à la hâte !


« Bon espoir » pour une libération du Dr Eliott dans les prochains jours


Le Président prend les devants en s’exprimant d’une intonation posée, sans notes. « Nous sommes tout à fait heureux et content de vous présenter Madame Eliott, qui a été libérée grâce à la coopération entre le Burkina Faso et le Niger », commence le chef de l’Etat.

« Je voudrais profiter de l’occasion pour saluer sincèrement le Niger, pour les missions que ses hommes ont pu accomplir sur le terrain. Le travail doit se poursuivre pour que le Dr Eliott retrouve la liberté et que le couple soit de nouveau réuni. Nous avons bon espoir que ce soit fait dans les prochains jours. Je tiens à rendre hommage à l’action du docteur et de son épouse, au service des plus démunis et de la santé pendant plus de 40 ans, dans l’une des zones les plus difficiles de notre pays », déclare le président du Faso, avant de céder la parole à l’ancienne captive.

« Je voudrais ajouter mes remerciements aux gouvernements du Niger, du Burkina et de l’Australie », murmure-t-elle d’une voix chevrotante d’émotion. « Je suis très heureuse de me trouver ici au milieu de toutes les familles du Burkina. Je veux remercier les populations pour leur soutien pendant mon absence. J’aimerais maintenant retrouver mon mari, pour que nous puissions retourner à Djibo et continuer notre activité là-bas. Je suis très émue. Merci à tout le monde pour vos prières. Il faut continuer d’aimer Dieu le Tout-Puissant », conclut la pieuse dame au fort accent australien.

Le grand public n’en saura pas davantage sur les circonstances de son enlèvement ou les conditions de sa détention. Du moins, pas avant que son mari ait été libéré, précisent les quelques membres du gouvernement wallaby qui avaient effectué spécialement le déplacement depuis le sixième continent.



Thibault Bluy
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