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Sidwaya N° 7438 du 14/6/2013

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Protestation contre le Sénat : L’opposition en ordre de bataille le 29 juin 2013
Publié le samedi 15 juin 2013   |  Sidwaya


Protestation
© Autre presse par DR
Protestation contre le Sénat : l’opposition en ordre de bataille le 29 juin 2013


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En prélude à la « Journée nationale de protestation » contre la mise en place du Sénat, l’opposition politique, regroupée au sein du Chef de file de l’opposition, a organisé une conférence de presse, le 13 juin 2013 à Ouagadougou.

La protestation contre la mise en place du Sénat ne faiblit pas. En dépit de l’adoption de la loi sur le Sénat par l’Assemblée nationale, les partis politiques de l’opposition ont décidé de poursuivre la lutte. En prélude à « la Journée nationale de protestation » qu’elle entend organiser le 29 juin 2013 sur toute l’étendue du territoire national, une conférence de presse a eu lieu, le 13 juin 2013, à Ouagadougou, autour du Chef de file de l’opposition politique du Burkina Faso (CFOP). L’objectif visé à travers cette prochaine sortie de l’opposition, est d’« empêcher la mise en place du Sénat par la mobilisation nationale et internationale », selon le chef de file, Zéphirin Diabré.
Pour lui, les lois de la République offrent d’autres possibilités aux opposants pour faire entendre leur voix. C’est pourquoi, l’opposition a décidé d’organiser cette journée de protestation, le 29 juin 2013. Elle sera l’occasion, espère l’opposition, de dire son mécontentement à la politique du gouvernement. Cette journée sera ponctuée de rassemblements de militants, sympathisants dans un lieu public, d’une marche en direction des préfectures ou hauts-commissariats, d’une remise de lettre de protestation adressée au président du Faso et de meetings.
A Ouagadougou, elle aura lieu à la Place de la nation, suivie d’une marche en direction du premier ministère. L’opposition a appelé la population à sortir le 29 juin 2013 pour faire entendre sa voix et obliger le gouvernement à examiner ses doléances. Un appel a également été lancé aux élèves, étudiants, travailleurs et organisations de la société civile pour se joindre à l’opposition pour le succès de ladite journée. En outre, elle a réaffirmé son attachement et celui de ses militants aux règles de civisme et de respect des lois de la République. De ce fait, l’opposition dit mettre tout en œuvre pour que les marches se déroulent sans violence, ni casse. Zéphirin Diabré a invité le pouvoir en place à prendre les dispositions sécuritaires appropriées pour protéger les marcheurs. Selon lui, une requête a été introduite dans ce sens, auprès du Ministère de l’administration territoriale et de la sécurité.
Respecter la loi sans pour autant l’aimer

L’opposition a rappelé au cours de ce face-à-face avec la presse qu’elle a adopté une déclaration dans laquelle elle a mentionné qu’elle ne prendra pas part à la mise en place du Sénat. La même déclaration a défini les directives à l’endroit des militants et a appelé les maires et conseillers municipaux à boycotter les élections des sénateurs. A ce jour (NDLR : 13 juin 2013), 30 des 40 partis affiliés au CFOP ont déjà signé ladite déclaration, a précisé M. Diabré.
Le rôle d’une opposition, a-t-il poursuivi, est de s’opposer d’abord, à tout aspect de la politique du gouvernement contraire aux intérêts du peuple, mais aussi, de proposer des solutions alternatives, lorsque les conditions du débat démocratique le permettent. C’est ce que fait l’opposition au Parlement et elle l’a fait sur le vote de la loi sur le Sénat, a soutenu M. Diabré. Les hommes des médias qui n’ont pas été avares en question ont voulu savoir, entre autres, si la lutte en vaut la peine, étant entendu que la loi a déjà été adoptée. Quid également de la mise à l’écart des partis politiques de l’opposition ayant pris part aux travaux du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP) et qui désapprouvent aujourd’hui le Sénat et aussi l’attitude de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) qui a voté contre la loi sur le Sénat ?
Concernant l’opportunité de poursuivre la lutte, Zéphirin Diabré a fait remarquer que la loi sur « le mariage pour tous » en France a été adoptée, sans que cela ait empêché ceux qui s’y sont opposés de continuer à exprimer leur mécontentement. Pour lui, une loi peut obliger un citoyen à la respecter. Cependant, elle ne peut l’obliger à l’aimer. Il a reconnu que les premiers responsables des partis de l’opposition qui ont pris part au CCRP ont été mis en retrait dans l’organisation de la journée du 29 juin 2013 pour des raisons de communication. « Ils n’ont pas été exclus du CFOP », a-t-il affirmé. A ce sujet, Zéphirin Diabré a estimé qu’il vaut mieux avoir un adversaire en face connu que d’être avec des gens qui ont un pied à l’opposition et un autre ailleurs. « Soit on est de l’opposition, soit on est du pouvoir », a-t-il dit.
En ce qui concerne les personnalités qui, à un moment donné, ont dirigé le pouvoir avec le CDP, Zéphirin Diabré a indiqué que ce n’est pas parce qu’on s’est marié à un moment donné, qu’il est interdit de divorcer. Le fait que l’ADF/RDA a décidé de voter contre le Sénat, montre, à ses yeux, que la question de cette « deuxième Assemblée nationale » transcende les clivages politiques. C’est pourquoi, l’opposition a souhaité, même voir ce parti, tout comme les syndicats, à ses cotés, le 29 juin 2013.

K. Anselme KAMBIRE

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