Marche de l’opposition: «Nous demandons au pouvoir de s’abstenir d’introduire des casseurs dans les cortèges» #aOuaga

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Marche de l’opposition: «Nous demandons au pouvoir de s’abstenir d’introduire des casseurs dans les cortèges»

Publié le vendredi 14 juin 2013 | FasoZine

© aOuaga.com par A.S
Assemblée nationale : vote sur la création du sénat
Ouaga, le 21 mai 2013. Les députés de l`opposition ont déserté la salle en plein vote pour la création du sénat.

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Empêcher la mise en place du Sénat par la mobilisation de l’opinion nationale et dénoncer la mauvaise politique du pouvoir de la 4e République. Tel est l’objectif de la journée nationale de protestation que comptent organiser les partis politiques de l’opposition burkinabè le 29 juin 2013. Les tenants et les aboutissants de cette journée, qui se tiendra en simultanée sur toute l’étendue du territoire national, ont été livrés aux journalistes au cours d’un point de presse ce jeudi 13 juin 2013 à Ouagadougou par le Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso, (CFOP), Zéphirin Diabré.

«L’opposition démocratique s’oppose d’abord au sein du parlement, par le vote qu’émettent les députés de l’Opposition. Ce fut le cas de lors du débat sur la loi (…) qui consacre la mise en place du Sénat. Mais les lois de la République offrent d’autres possibilités aux opposants pour faire entendre leurs voix…» C’est en s’inspirant de ce dernier point que l’opposition politique a décidé d’organiser, selon Zéphirin Diabré, sur l’ensemble du territoire national, une journée de protestation des citoyens contre la politique du gouvernement le samedi 29 juin 2013.

Pour l’Opposition politique conduit par le président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), M. Diabré, cette journée de protestation sera l’occasion pour les Burkinabè, non seulement de redire leur refus du Sénat, mais aussi de dire leur mécontentement face à la politique conduite par le gouvernement.

Ladite journée sera ponctuée entre autres par des rassemblements de militants et de la population en général, d’une marche en direction des Hauts commissariats ou préfectures et la tenue d’un meeting. A Ouagadougou, le rassemblement commencera à 8 heures à la Place de la Nation et sera suivie d’une marche en direction du Premier ministère pour la remise d’une lettre de protestation adressée au président du Faso, puis d’un meeting.

Zéphirin Diabré, entouré pour la circonstance par les chefs de partis de l’opposition, a indiqué que tout sera mise en œuvre à leur niveau pour que ces marches se passent sans casses ni quelconques violences. «Surtout nous demandons au pouvoir de s’abstenir, (…), d’introduire des casseurs dans les cortèges, pour ensuite accuser les marcheurs. Des informations commencent à nous parvenir (…) qui indiquent que le CDP a déjà commencé un travail de sabotage de notre journée et qu’il serait en train d’organiser des casseurs pour infiltrer la marche. Si cela s’avérait, le pouvoir prendrait une responsabilité très grave dans la détérioration du climat politique.» A, en outre précisé, le CFOP. Par ailleurs au cours du point de presse, M. Diabré a laissé entendre que les partis de l’opposition ont adopté une déclaration commune qui stipule qu’ils ne participeront pas à la mise en place du Sénat.

La substance de cette déclaration signée par 30 des 44 partis de l’opposition interpellerait les maires et les conseillers municipaux et régionaux de l’opposition à boycotter les élections des sénateurs en refusant de prendre part au vote. «Face un pouvoir qui n’écoute personne, qui campe sur son arrogance et sa suffisance, qui méprise l’opposition démocratique, c’est par une telle action conjuguée que nous pensons pouvoir faire entendre la voix de notre peuple…» Dixit Zéphirin Diabré.

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