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Le Quotidien N° 790 du 13/6/2013

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Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition : « Le CDP serait en train d’organiser des casseurs pour infiltrer notre marche»
Publié le vendredi 14 juin 2013   |  Le Quotidien


La
© Autre presse par DR
La famille de l`opposition politique burkinabè, avec à sa tête Zéphirin Diabré, a rencontré les journalistes
Jeudi 16 mai 2013. Les animateurs du point de presse, dont Zéphirin Diabré le chef de file de l`opposition.


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« L’opposition politique a décidé de passer à une nouvelle étape de son action de confrontation démocratique : faire entendre sa voix dans la rue », informe, avec un ton ferme, le chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré. C’était au cours d’un point de presse qu’il animé, en compagnie d’autres responsables de partis politiques d’opposition, le 13 juin dernier, au siège de l’institution. Ainsi, comme vous l’aurez bien compris, ces déclarations de celui qu’on appelle affectueusement Zeph, entrent dans le cadre de la marche-meeting qu’organise l’opposition le 29 juin pour protester contre la mise en place du Sénat.
«Les responsables de tous les partis politiques de l’opposition appellent tous les Burkinabè à sortir nombreux le samedi 29 juin pour faire entendre leur voix et obliger le pouvoir de la 4e République à examiner sérieusement leurs doléances », invite le chef de file de l’opposition dans la déclaration préliminaire. Un son du toscin contre la mise en place du Sénat.

« Que celui qui ne trahira pas, signe cette déclaration »

Et pour que la lutte soit rigide, informe le chef de file de l’opposition, « les partis politiques ont adopté une déclaration commune qui indique une fois de plus qu’ils ne participeront pas à la mise en place du Sénat ». Une déclaration à travers laquelle le décret d’engagement des partis politiques sera jugée. Histoire donc pour les responsables de partis politiques de s’assurer « de la bonne foi de tous les partis politiques de l’opposition en cette lutte » qui s’annonce longue. A ce jour, précise Zéphirin Diabré, « 30 des 44 partis politiques de l’opposition ont déjà signé cette déclaration de condamnation de l’entêtement du régime à vouloir mettre en place un Sénat ». Aussi ont-ils convenu d’appeler les maires, les conseillers municipaux et régionaux de l’opposition à boycotter les élections des sénateurs en refusant de prendre part au vote, d’inviter les militants et tous les citoyens soucieux du meilleur devenir du peuple à s’organiser autour des leaders et élus de l’opposition de leurs localités pour répondre aux mots d’ordre de mobilisation et de lutte qui seront lancés dans le cadre du chef de file de l’opposition, d’inviter tout le peuple burkinabè à rejeter ce Sénat et à se mobiliser pour faire échec aux manœuvres, déjà perceptibles, du pouvoir qui veut coûte que coûte modifier l’article 37 de la Constitution. Puisqu’à en croire Zéphirin Diabré, « la volonté de mise en place du Sénat n’est qu’un des aspects caractéristiques de la mauvaise politique du pouvoir de la 4e République ». Laquelle mauvaise politique se caractérisant, selon lui, par « la cherté de la vie, la corruption galopante, l’impunité généralisée, l’insécurité, le chômage des jeunes, les mauvaises conditions de vie, de travail et d’études, l’abandon de la jeunesse estudiantine, la faible implication des femmes dans le processus de développement ». « Non seulement le Sénat n’aura aucune valeur ajoutée législative, mais elle coûtera 36 milliards pour sa première mandature, sans compter les investissements », s’indigne le président de l’UPC qui fait le constat suivant : « En vérité, il y a un ras-le-bol généralisé face à l’attitude du gouvernement, et les Burkinabè ne cessent d’interpeller les opposants que nous sommes ». D’où l’organisation sur l’ensemble du territoire national, d’une journée de protestation des citoyens contre la politique du gouvernement le 29 juin prochain.

Le CDP soupçonné par l’opposition « d’organiser des casseurs pour saboter la marche»

La journée nationale de protestation sera organisée dans les chefs-lieux de provinces et de communes du pays. Au menu de la journée, un rassemblement des militants, sympathisants et de la population en général dans un lieu public, une marche en direction des préfectures ou des hauts-commissariats, la remise d’une lettre de protestation adressée au président du Faso, la tenue d’un meeting à la place de leur choix. Et ce sont des collectifs locaux réunissant tous les partis politiques de l’opposition qui vont diriger la marche de protestation dans les différentes localités. A Ouagadougou, le rassemblement commencera à 8 h à la place de la nation et sera suivi d’une marche en direction du Premier ministère, puis d’un meeting. Sur le plan sécuritaire, les partis politiques d’opposition rassurent qu’ils mettront tout en œuvre pour que les marches se déroulent sans violence ni casse. En retour, l’opposition politique invite le pouvoir à prendre aussi les dispositions sécuritaires appropriées pour protéger les marcheurs. « Nous avons pour cela introduit une requête auprès du ministère de l’Administration territoriale et de la Sécurité », rassure le chef de file l’opposition qui dénonce, par ailleurs, une manœuvre organisée par le pouvoir pour saboter la marche. « Nous demandons au pouvoir de s’abstenir de ce qu’il fait souvent, à savoir introduire des casseurs dans les cortèges, pour ensuite accuser les marcheurs », prévient déjà le chef de file de l’opposition qui accuse : « Des informations commencent à nous parvenir de certains quartiers de la ville. Elles indiquent que le CDP a déjà commencé un travail de sabotage de notre journée de protestation. Selon toujours les mêmes informations, que nous continuons de vérifier, le CDP serait en train d’organiser des casseurs, pour infiltrer la marche. Si cela s’avérait, le pouvoir aurait une responsabilité très grave dans la détérioration du climat politique » .

Par Yaya Issouf MIDJA

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