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Le Quotidien N° 790 du 13/6/2013

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Intégration sous-régionale et régionale en Afrique : un panel pour sensibiliser les acteurs à Ouagadougou
Publié le vendredi 14 juin 2013   |  Le Quotidien




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Dans le cadre de la célébration de la journée africaine des frontières instituée par l’Union africaine, une séance de sensibilisation des populations sur la nécessité de la coopération transfrontalière a eu lieu à Ouagadougou, dans la matinée du 13 juin 2013. Le conseiller technique du ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, Naba Ouédraogo, a présidé la cérémonie d’ouverture des activités.
‘’ La problématique des frontières face au défi de l’intégration régionale’’. Tel est le thème retenu à l’occasion de la commémoration de la Journée africaine des frontières instituée par l’Union africaine pour promouvoir la coopération transfrontalière entre les Etats africains. C’est dans ce sens qu’un panel a été organisé le 13 juin 2013, à Ouagadougou dans le but de sensibiliser les populations à la culture de l’intégration régionale. Le conseiller technique du ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, Naba Ouédraogo, a indiqué qu’il s’avère nécessaire d’œuvrer à ce que les frontières soient des passerelles à l’intégration des peuples en vue d’encourager la coopération transfrontalière. Selon lui, les limites frontalières postcoloniales n’ont pas respecté les réalités culturelles des peuples africains. Toute chose qui favorise les conflits frontaliers au détriment de l’intégration régionale, a-t-il laissé entendre. C’est pourquoi, les peuples doivent se hisser au-delà des considérations relatives aux limites frontalières pour privilégier la collaboration des peuples en vue de survivre à la division impulsée par le colonisateur, a poursuivi le conseiller technique. ‘’ Héritage de la colonisation, les tracés des frontières des pays africains n’ont pas pris en compte les réalités socioculturelles des sociétés africaines précoloniales’’, a t-il renchéri. Il a expliqué que c’est fort de ce constat que le gouvernement du Burkina mène, depuis plusieurs décennies, une politique de gestion des frontières à travers des actions multiformes dont la finalité est de préserver la souveraineté de l’Etat tout en permettant à nos populations de vivre en parfaite harmonie avec les peuples voisins. Un des exemples de coopération transfrontalière réussie et qui fait cas d’école au plan international, est la réalisation des infrastructures éducatives, sanitaires et socioéconomiques dans les zones frontalières entre le Mali et le Burkina, a illustré Naba Ouédraogo. Il a invité l’ensemble des panelistes à engager des échanges enrichissants dans ce sens afin de promouvoir l’intégration régionale entre les Etats africains. Quant au directeur général de l’Institut géographique du Burkina (IGB), Claude Tapsoba, il a indiqué à propos des difficultés frontalières entre le Burkina et le Bénin, qu’une saisine de compromis a été déposée devant la Cour internationale de justice. Il a soutenu que la question des frontières est récurrente dans les anciennes colonies françaises. En ce qui concerne les pays francophones, avec les pays anglophones, il n’y a pas de difficulté relative à la frontière parce que les questions ont été au préalable réglées entre les colons eux-mêmes, a dit Claude Tapsoba. ‘’ Entre le Burkina le Ghana et le Togo, sur la question des frontières, il n’y a pas de difficulté parce les colons ont résolu à l’avance les inquiétudes. C’est entre les colonies françaises que des difficultés subsistent et cela est à l’image des limites administratives que nous gérons actuellement. L’administrateur français ne portait pas la même attention selon que c’est une frontière internationale ou que c’est une frontière entre ces colonies ’’, a expliqué  le directeur général. D’où l’intérêt de ce panel qui permettra d’informer l’opinion publique sur ces frontières héritées du colonisateur, a-t-il martelé. Les débats contribueront à enrichir le document de politique générale des frontières qui est en voie d’élaboration par le ministère de l’Administration territoriale et de la Sécurité, a conclu Claude Tapsoba .

Par Soumoubienkô Roland KI

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