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Burkina Faso: libération d’otage et marchandage
Publié le mardi 9 fevrier 2016  |  FasoZine
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© Présidence par D.R
Présidence du Faso : l`ex-otage Jocelyn Elliott reçue en audience par le chef de l`Etat
Lundi 8 février 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Libérée le samedi 6 février 2016, l’ex- otage australienne, Jocelyn Elliott,, est arrivée très tôt en ce début de semaine dans la capitale burkinabè en provenance de Niamey et a été aussitôt reçue en audience par le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré




Quelques trois semaines après les attaques terroristes qui ont endeuillé le Burkina Faso, les djihadistes font reparler d’eux au «pays des Hommes intègres». Cette fois-ci pour un marchandage autour de l’otage australien Arthur Elliot, enlevé le 15 janvier dernier en même temps que son épouse Jocelyn Elliot dans la ville de Djibo, dans la région septentrionale du pays, près des frontières malienne et nigérienne.

La bonne nouvelle, c’est que la bonne dame a bénéficié, depuis samedi, d’une libération sans «aucune rançon» tandis que son mari reste détenu. Le hic dans cette affaire qui fait couler beaucoup d’encre et de salive dans la capitale burkinabè, c’est que les ravisseurs d’Arthur Elliot voudraient l’échanger contre la libération des «combattants d’Al Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi)» actuellement sous les verrous dans les geôles nigériennes.

Une demande qui met Ouagadougou mal à l’aise parce que c’est grâce à l’intervention du président nigérien, Mahamadou Issoufou, que l’otage australienne a recouvré la liberté. Il est donc délicat pour Ouagadougou de satisfaire à ce marchandage.

Même si le gouvernement burkinabè subit une forte pression pour la libération d’Arthur Elliot, force est de constater que ce serait trop demander à Niamey d’en «payer» le prix en remettant des combattants d’Aqmi dans la nature. Ce serait accroître les risques d’une menace terroriste que les Etats du Sahel ont déjà du mal à combattre. Il s’agit là d’un dilemme qui sonne comme un véritable casse-tête chinois pour deux pays voisins qui viennent pourtant de donner l’exemple d’une bonne coopération.

Bark Biiga
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