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L’Observateur N° 8392 du 11/6/2013

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Pourparlers intermaliens à Ouaga : Bamako ne répond plus
Publié le mercredi 12 juin 2013   |  L’Observateur


Crise
© aOuaga.com par A.O
Crise Malienne : Ouverture des négociations entre Bamako et groupes touareg
Samedi 08 juin 2013. Ouagadougou. Les négociations entre le pouvoir malien et les rebelles touareg qui occupent Kidal, dans le nord-est du Mali, se sont ouvertes sous l’égide de la médiation burkinabè.


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Au sujet du dialogue intermalien qui se déroule au palais présidentiel de Kosyam, depuis le 8 juin dernier, nous écrivions dans notre regard sur l’actualité d’hier 11 juin que "l’optimisme demeure : les différentes parties restent d’accord sur la date de la présidentielle ; ce qui signifie en principe que chaque camp mettra du sien pour que ce rendez-vous tant attendu soit effectif".

Ce rendez-vous, qui fait trépigner d’impatience et la classe politique et les pachydermes du Djoliba, est bien sûr la présidentielle du 28 juillet 2013. Mais avant cet ultime timing, un autre était très attendu hier 11 juin : le retour du missi dominici du pouvoir malien, Tiébilé Dramé, à Ouagadougou.



Ce dernier, après le projet d’accord d’étape, auquel il était parvenu avec son vis-à-vis, le Front MNLA-HCUA, s’en était retourné fissa à Bamako pour rendre compte à son mandant, le président Dioncounda Traoré, et revenir à Ouagadougou avec les dernières observations du pouvoir central malien.

Un retour qui se fait attendre, puisqu’au moment où nous mettions sous presse le présent éditorial, l’envoyé spécial du gouvernement malien n’était toujours pas revenu à Ouagadougou. Peut-être qu’à l’heure ou vous lirez cet article, la situation aura évolué.

Et si dans la capitale burkinabè, les acteurs de ce dialogue rongent leur frein en guettant le vol qui ramènera Tiébilé Dramé, c’est qu’ils mesurent la difficulté, la sensibilité et le tact avec lesquels il faut jauger les positions des uns et des autres avant de trancher.

En effet, du sort qui sera réservé aux quatre points qui constituent la trame de ce préaccord dépend la tenue de ce scrutin majeur à Kidal, pour ne pas dire dans tout le septentrion malien.

Et de deux choses l’une :

- soit ça coince vraiment à Bamako, ce qui expliquerait le non-retour jusque-là de ce présidentiable d’envoyé spécial. En effet, à la lecture des différentes positions arrêtées le 8 juin dans la soirée, il y a une sur laquelle on pourrait pinailler longtemps à Bamako : "La cessation des hostilités et les modalités de redéploiement des forces de défense et de sécurité maliennes dans la région de Kidal".

Dit en français facile, la Coalition MNLA-HCUA exige des garanties préalables au retour de l’armée malienne à Kidal. Par exemple, elle veut des assurances que la population civile ne subira pas d’exactions de la part des soldats de Bamako.

Si donc jusque-là Bamako n’a pas répondu, il n’est pas superflu de penser à des dissensions internes. Nul doute que dans cette dyarchie qu’est devenu le Mali, le président intérimaire, Dioncounda Traoré, n’a pas les coudées faciles dans ces négociations.

Le trublion de Kati, le capitaine Amadou Sanogo, auteur du coup d’Etat contre ATT, véritable maître de l’armée, du moins des bérets verts, ne voudrait-il pas avoir son mot à dire ?

- Soit ce non-come-back de Tiébilé Dramé augure une issue heureuse aux présentes négociations.

A savoir que Dioncounda Traoré prend une patience de Bénédictin pour analyser chaque proposition afin de parvenir à une position consensuelle. L’un dans l’autre, le moins que l’on puisse dire est que l’accouchement de cet accord ne se fera pas par voie basse.

Le nouveau projet d’accord proposé par le médiateur aura-t-il l’adhésion de Bamako, qui a exigé des "amendements" du premier document ?

Attendue aujourd’hui à Ouagadougou, la délégation gouvernementale retrouvera les représentants des groupes armés autour de ce nouveau projet d’accord. Mais sans doute, il faut attendre le week-end pour espérer une éventuelle signature d’accord entre les deux parties. Le médiateur, Blaise Compaoré, s’étant rendu aujourd’hui à Vienne, où il doit participer jusqu’au 14 juin à une rencontre de l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE).

Gageons que les deux camps antagonistes parviendront cette fois-ci à un modus vivendi, car, quoiqu’on dise, le retour à une vie constitutionnelle au Mali est un impératif catégorique et pour ce pays et pour la sous-région.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

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