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Sidwaya N° 7436 du 12/6/2013

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Gestion des aires protégées : 20 étudiants de l’Afrique de l’Ouest diplômés de l’Université Senghor
Publié le mercredi 12 juin 2013   |  Sidwaya


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© aOuaga.com par DR
Gestion des aires protégées : 20 étudiants de l’Afrique de l’Ouest diplômés de l’Université Senghor.


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Du 8 avril au 31 mai 2013 le Centre d’accueil et de formation, la Paix, sis au quartier Cissin à Ouagadougou a abrité la 6e édition de « renforcement des compétences des ressources humaines en gestion des aires protégées en Afrique de l’Ouest ». Venus de 10 pays de la sous-région, 20 étudiants , tous lauréats du diplôme d’université ont reçu leur parchemin le vendredi 31 mai lors d’une cérémonie, en présence de représentants de l’UICN, de l’Université Senghor et de la Banque mondiale.

La pression sur les aires protégées se fait de plus en plus grande en Afrique subsaharienne, en l’occurrence dans l’Ouest du continent en raison de plusieurs facteurs combinés : l’explosion démographique, la forte demande en ressources, la recherche de nouvelles terres agricoles et l’augmentation du cheptel. Ces facteurs engendrent de graves conséquences sur les ressources environnementales tant à l’intérieur qu’à la périphérie des aires protégées. Pour y remédier, la Banque mondiale, à travers le projet Biodiversity conservation and poverty alleviation (BIPA) et la Fondation MAVA ont été les bras financiers pour la formation en « renforcement des compétences des ressources humaines en gestion des aires protégées en Afrique de l’Ouest » de la vingtaine d’auditeurs issus de 10 pays de l’Afrique de l’Ouest (Benin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo). La formation a été assurée et le diplôme d’université en gestion des aires protégées délivré et accrédité par l’Université Senghor d’Alexandrie, sous la supervision de l’équipe du Programme thématique régional aires protégées (PAPACO) de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Selon l’équipe de formation, l’activité s’inscrit comme une priorité pour l’aménagement et la conservation des parcs et réserves en Afrique de l’Ouest. Le but de la formation est alors de doter ces professionnels d’outils et de compétences techniques et scientifiques spécifiques afin d’améliorer leurs modes de gestion, de sorte à inscrire leurs actions dans la durabilité. « Ces principaux outils sont nécessaires à la mise en œuvre des politiques de conservation et l’appréhension des dynamiques socioterritoriales dans les zones contigües aux aires protégées », a déclaré Emmanuel Nikiéma, représentant la Banque mondiale, et il en a déduit que « cette formation est la bienvenue, car elle permet aux pays de disposer de spécialistes aguerris dans la conception et le développement de programmes et de projets dans le domaine de la protection de la biodiversité ».
Des outils à la fois théoriques et pratiques ont été donnés à l’ensemble des étudiants pour qu’ils soient opérationnels en matière de gestion des aires protégées. Pour ce faire, les cours magistraux ont été couplés d’une sortie de pratique sur le terrain, notamment au ranch de Nazinga, pour vivre in situ le module « renforcement des compétences en suivi écologique », afin de connaître les caractéristiques des ressources sur lesquelles vont travailler les futures gestionnaires pour les prendre en compte dans leur stratégie. Ils ont pu voir par exemple « comment entre les populations et les conservateurs, la cohabitation est possible ou non entre les animaux et l’homme », a expliqué Martin Yelkouni, économiste de l’environnement et représentant de l’Université Senghor. On trouve d’ailleurs « une difficulté plus grande en Afrique de l’Ouest quant à cette cohabitation, a-t-il poursuivi, alors qu’en Afrique de l’Est, ce problème est déjà résolu. Il faudrait arriver à ce que les hommes soient en synergie avec leurs milieux, car c’est cela qui va permettre à la fois de mieux préserver les ressources et éviter tous les aspects néfastes comme le braconnage qui est un élément perturbateur de la faune dans son habitat naturel ».
La panoplie d’instruments pragmatiques mis à la disposition des apprenants n’est pas figée et chaque gestionnaire de retour chez lui pourra opérer les adaptations et combinaisons nécessaires à la bonne marche de la structure dont il aura la charge en « proposant et fédérant des formes de solutions pour la gestion de ses ressources, au regard des avantages ou inconvénients de tel ou tel système », a conseillé l’environnementaliste aux nouveaux promus. A l’issue de la cérémonie de remise de diplômes, les impétrants n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfécit et leur reconnaissance à l’endroit des formateurs, des partenaires et de la structure et pays d’accueil.

Thomas Dakin POUYA

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