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Roch Marc Christian Kaboré aux burkinabè d’Ethiopie : «Si nous sommes attaqués, c’est parce que la collusion entre Blaise Compaoré et ces mouvements est terminée» P. 2
Publié le mercredi 3 fevrier 2016  |  L`Observateur Paalga
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© Présidence par D.R
Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, s’est entretenu en marge des travaux du 26e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA), avec le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie Saoudite, Ader Al Jber




A la faveur de sa participation au 26e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, le président du Faso, S.E.M. Roch Marc Christian Kaboré, a rencontré ses compatriotes vivant en Ethiopie, le dimanche 31 janvier 2016 dans l’enceinte de l’ambassade du Burkina.

A bâtons rompus, le président Kaboré a échangé avec eux sur sa vision et sa stratégie de développement du pays, les problèmes de sécurité, et la lutte contre le chômage des jeunes et des femmes, etc.

D’entrée, l’ambassadeur du Burkina Faso en Ethiopie et Représentant permanent auprès de l’Union africaine et de la Communauté économique africaine (CEA), Monsieur Amidou Touré, a au nom de la communauté burkinabè vivant en Ethiopie, souhaité la bienvenue et félicité le président du Faso, pour son accession à la magistrature suprême, à l’issue d’élections libres, transparentes et démocratiques.

Après avoir demandé une minute de silence en hommage aux victimes de l’attentat terroriste du 15 janvier 2016, l’ambassadeur Touré a dit qu’une « nouvelle page de notre histoire, chargée de promesses est en train de s’écrire », avec cette nouvelle ère démocratique au Burkina.

Au nom de tous les Burkinabè résidant en Ethiopie, il a remercié le président du Faso pour sa disponibilité à venir échanger avec ses compatriotes, eux, qui ont la chance aujourd’hui de le recevoir un mois seulement après son investiture. Cela témoigne de l’intérêt manifeste que le chef de l’Etat accorde à la participation de tous les fils du pays, à l’intérieur comme à l’extérieur, à l’édification d’un Burkina nouveau.

Des échanges directs et francs

Dans sa communication avec ses compatriotes, le président Roch Marc Christian Kaboré a donné des informations précieuses, apporté des précisions sur tous les sujets concernant le développement du pays.

Sur la vie politique au Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré a dit « qu’après une transition difficile et une tentative avortée de putsch, le Burkina Faso a organisé des élections équitables, ouvertes, crédibles et appréciées aussi bien par les Burkinabè que par la communauté internationale » et a promis « d’exploiter au maximum cette nouvelle donne démocratique auprès des partenaires pour le développement du pays ».

Sur le plan de la lutte contre l’insécurité, le président du Faso, après avoir fait le bilan de l’attaque terroriste contre le Burkina Faso le 15 janvier 2016, a rappelé que « dans un passé très récent sous le règne du président Blaise Compaoré, tous ces groupuscules étaient basés à Ouagadougou où ils étaient logés dans des hôtels luxueux, au motif de négociations en vue de résoudre la crise malienne ». Le président Kaboré pense donc que « si aujourd’hui nous sommes l’objet d’attaques, c’est parce que la trêve, qui était une forme de collusion entre le régime de Blaise Compaoré et ces mouvements, est terminée ».

Les attaques terroristes, celle de Yimdi constituent, selon le chef de l’Etat « une tentative de déstabilisation du Burkina Faso, pour nous empêcher de pouvoir travailler et de pouvoir construire le pays ».

L’attaque de Yimdi une semaine après celle des djihadistes étant attribuée aux anciens soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) réfugiés en Côte d’Ivoire après la tentative du putsch manqué de septembre 2015, le Président du Faso a dit avoir « discuté du problème avec le Président Alassane Ouattara, pour lui dire que nous considérons que non seulement nous devrons faire face au terrorisme, mais en même temps nous devons veiller sur les frontières entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Il faut que des dispositions soient prises de part et d’autre pour éviter que nos deux pays en arrivent à des situations fâcheuses ».

Concernant le mandat d’arrêt lancé contre le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire par la justice burkinabè, le président du Faso a expliqué que les autorités burkinabè ont saisi la main tendue de la Côte d’Ivoire pour un règlement par voie diplomatique, sans pour autant cacher la vérité « parce qu’il y a des faits pour corroborer qu’à un certain niveau, même si ce n’est pas l’Etat de Côte d’Ivoire, il y a des personnes ou des personnalités qui ont posé des actes au moment du coup d’Etat, qui montraient également leur collusion avec les putschistes de Ouagadougou ».

Repenser le développement

Sur les questions de développement du Burkina, les échanges ont porté sur l’énergie, l’accès des Burkinabè de l’étranger à la terre, le management de l’Etat burkinabè pour l’entrée de ses fils dans la fonction publique internationale, la création ou la revitalisation du Forum de la diaspora en vue de la capitalisation de leurs expériences pour impacter positivement le développement du Burkina Faso.

Des réponses et des précisions ont été apportées par le chef de l’Etat à toutes ces préoccupations.

Concernant l’énergie, «il faut prendre une option ferme pour développer l’énergie solaire et faire en sorte que 80% de l’éclairage soit solaire. Il s’agit plus d’une option politique que de manque de moyens», a-t-il fait savoir.

La crise alimentaire, selon le Président du Faso, peut trouver un début de solution si « nous repensons à doter les agriculteurs de tracteurs, de moyens modernes de production et surtout si nous assurons l’enlèvement des produits agricoles ».

Quant à l’emploi des jeunes et la lutte contre le chômage, il faut une « réforme du système éducatif en mettant l’accent sur la formation professionnelle et technique car l’enseignement général a montré ses limites ». Faire aussi de l’agriculture, de l’élevage, des NTIC, les nouveaux leviers de l’emploi des jeunes.

L’autre déclaration forte faite par le chef de l’Etat pendant cette rencontre avec les Burkinabè vivant en Ethiopie a concerné les femmes. « Nous allons revisiter les fonds mis en leur faveur et donner plus de moyens aux femmes de s’autonomiser : 30% des terres aménageables seront données aux femmes », a promis le Président du Faso.

Pour terminer, le chef de l’Etat a indiqué que le gouvernement s’emploie aujourd’hui sur deux volets très importants : renforcer le potentiel de nos Forces de Défense et de Sécurité et assurer le développement ; d’où ses contacts en marge du sommet de l’UA avec les partenaires techniques et financiers pour nous accompagner dans la mise en œuvre du Programme national de développement économique et social.

Cette rencontre a véritablement constitué le premier «Forum de la diaspora avec les autorités», a souligné le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Monsieur Alpha Barry. Elle a donné l’opportunité aux Burkinabè vivant en Ethiopie d’exprimer leur fierté d’appartenir à la maison commune le Burkina Faso, de montrer leur volonté d’accompagner les autorités dans la construction du pays.

« Ces échanges ont été très instructifs aussi bien pour vous que pour nous. Le souci de la diaspora est un souci de participation directe au développement du pays», a conclu le président du Faso.



La Direction de la Communication

de la Présidence du Faso
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