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Renforcement en vue du dispositif judiciaire pour «appréhender tous les aspects du terrorisme».
Publié le lundi 1 fevrier 2016  |  AIB
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© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré. Photo : Réné Bagoro, ministre de la justice, des droits humains et de la promotion civique, garde des sceaux




Ouagadougou- Deux semaines après les attaques terroristes qui ont fait 32 morts au Burkina Faso, les acteurs judiciaires ont convenu lundi, de la nécessité de renforcer le cadre législatif et réglementaire «pour appréhender tous les aspects du terrorisme».

«Aujourd’hui, il est plus que urgent de renforcer le dispositif judiciaire en matière de lutte anti-terroriste. La situation présente nous a montré que notre cadre législatif et réglementaire est insuffisant pour pouvoir appréhender toutes ces questions», a déclaré lundi, le ministre de la Justice Réné Bagoro.

«Devant cette menace (terroriste) de plus en plus précise et qui s’est réalisée, le Burkina Faso doit engager un certain nombre de réformes, notamment au plan de la répression», a précisé M. Bagoro qui s’exprimait à l’ouverture d’une session extraordinaire du Conseil supérieur de la magistrature.

Le vendredi 15 janvier dernier, le Burkina Faso a été la cible d’attaques terroristes qui ont fait 32 morts et une cinquantaine de blessés à Ouagadougou et à Djibo

M. Bagoro a indiqué que l’attaque qui a eu un retentissement mondial a confronté pour la première fois le Burkina Faso, à un phénomène terroriste de grande ampleur.

Selon lui, le pays était conscient du risque qui pesait sur lui «en raison d’une part de ses liens privilégiés avec la France, qui elle-même a été plusieurs fois frappée au cours des douze derniers mois, mais (aussi) à cause de son fort engagement politique et militaire anti-terroriste».


Le Parlement intérimaire burkinabè avait élargi en mi-décembre, le champ d’incrimination des actes terroristes.

Ce renforcement législatif permettait entre autres, de renforcer les moyens de recherche de preuves par l’allongement du délai de garde à vue, l’autorisation du recours à des techniques spéciales d’enquête et à des perquisitions à toute heure de la journée.

Mais pour le ministre Bagoro:« Le droit se nourrie toujours de la réalité quotidienne. Quel que soit la qualité du texte, il faut le confronter à la réalité pour découvrir les insuffisances».

Pour la présidente du Conseil supérieur de la magistrature, Thérèse Traoré/Sanou, les terroristes peuvent frapper à n’importe quel endroit du territoire et il faut que le dispositif judiciaire et la police soient biens organisés.

On note qu’au Burkina Faso, jusque-là, chaque tribunal de grande instance est compétant sur son territoire en matière d’infractions. « Il faut coordonner les actions en mettant en place une structure centrale pour les enquêtes et les poursuites judiciaires », a préconisé Mme Sanou.


ndt/taa
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