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Campagne d’exploitation faunique 2015-2016 : La chasse est ouverte
Publié le lundi 1 fevrier 2016  |  Sidwaya




Le ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique a donné le top de départ de la campagne d’exploitation faunique 2015-2016, le vendredi 29 janvier dernier, dans le parc urbain Bangr-weogo à Ouagadougou.

C’est parti pour la campagne d’exploitation faunique 2015-2016. Le ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique a donné le top de départ au cours d’une cérémonie, le vendredi 29 janvier 2016, au parc urbain Bangr-weogo à Ouagadougou. Ce lancement consacre l’ouverture de la chasse, de l’éco-tourisme, de la capture, du ranching et de la récolte. Cette campagne qui prendra fin en mai 2016 est placée sous le thème : «Renforcement des infrastructures hydrauliques pour un accroissement du cheptel sauvage dans les aires de protections fauniques». Pour le ministre en charge de l’environnement, Batio Bassière, cette activité traduit la volonté du gouvernement à mieux gérer l’exploitation des ressources fauniques. Selon le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sommanogo Koutou, représentant le Premier ministre, le choix de ce thème se justifie au regard du contexte actuel marqué par les changements climatiques. En effet, a-t-il laissé entendre, le déficit hydrique marqué par l’assèchement précoce des points d’eau dans ces dites aires durcit les conditions de vie des espèces. Face à cette situation qui a d’ailleurs causé la mort de grandes antilopes dans les aires protégées de l’Est du Burkina Faso, M. Koutou a invité les acteurs du tourisme et de la chasse à poursuivre leurs efforts dans l’amélioration des infrastructures hydrauliques. Ce, dans l’optique de valoriser davantage les ressources fauniques pour un développement durable. Outre ce défi, a indiqué le ministre en charge des ressources animales, s’ajoutent ceux d’occupation illégale des aires protégées et du braconnage qui fait état d’une centaine d’éléphants sauvagement abattus au cours de l’année 2015. «Le braconnage est un frein à la conservation et à la valorisation de notre patrimoine faunique», a déploré le représentant du chef du gouvernement. A l’en croire, la participation de l’activité d’exploitation faunique à l’économie est très appréciable en ce sens que le tourisme de vision et la chasse drainent en moyenne, chaque année, 5 000 à 6 000 touristes vers le «pays des Hommes intègres». Et cela génère environ 1 milliard 500 millions de francs CFA de retombées économiques à la Nation. En sus, a-t-il poursuivi, elle participe également à la création de milliers d’emplois verts au profit des jeunes et des femmes. Pour la pérennisation de ce secteur, le gouvernement, aux dires du ministre en charge de l’environnement, Batio Bassière, a prévu développer une politique qui permet une gestion et un suivi selon la réglementation. «Cette politique nous amènera à lutter contre le braconnage et l’occupation anarchique des domaines de concession qui ne permettent pas aujourd’hui aux animaux de vivre et au gouvernement de bien suivre les espèces», a-t-il affirmé.
Le Burkina Faso dispose d’un réseau de 77 aires classées totalisant une superficie d’environ 4 millions d’hectares et qui abritent 143 espèces mammifères, 101 espèces de reptiles et 517 espèces d’oiseaux.

Kadi RABO
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