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Les élucubrations de Toégui : Pas de costume-cravate pour Roch…
Publié le mardi 26 janvier 2016  |  L`Observateur Paalga
Roch
© Autre presse par DR
Roch Marc Christian Kaboré




Amis du 3wlobs… J’ai appris d’une source généralement bien informée une nouvelle qui m’a laissé complètement baba. J’ai été si déboussolé que j’ai gardé le lit 3 jours durant. Cette nouvelle vous concerne au premier chef. Cependant je ne vous l’annoncerai qu’avec votre accord. Mais je vous préviens, vous allez en prendre un coup. Vous tenez à savoir malgré tout ? Alors, rendez-vous tout à l’heure en fin de page.

Les députés de l’après-Transition nous dit-on, ont délibérément réduit leurs émoluments de 19%. Je ne suis pas très friand des pourcentages. Avec les fractions, les règles de trois, les divisions, et les équations, les pourcentages étaient ma bête noire au Bantaaré. Que de coups de fouet j’ai reçus de Monsieur Emile à cause de ces machins ! En fait, au Bantaaré, j’étais hostile à tout ce qui ressemblait au calcul, à l’arithmétique et autres. Il a eu une très mauvaise idée celui qui a inventé cette science que sont les mathématiques. Alors, lorsqu’on m’apprend que les députés nous ont cédé 19% de leurs émoluments, je suis de glace. 19%, qu’est-ce à dire ? D’ailleurs, pourquoi 19% et non pas 20% pour faire moins compliqué ?

Je veux donc savoir de façon concrète. Combien de francs ont-ils craché au bassinet nos chers Honorables députés ? 200 000 francs sur une cagnotte initiale de 1 million deux cent mille vous dites ? C’est bien. C’est même très bien. C’est même « arrivé ». Mais… mais… ils pouvaient mieux faire. Sans compter qu’il n’y a que les députés qui avaient déjà goûté au perchoir de Soungalo Ouattara ou de Mélégué Maurice qui vont ressentir cette cession comme un manque à gagner. N’est-ce pas, Honorable Kilachiu ? N’est-ce pas Honorable Majesté de Boussouma ? Sinon, pour les bleus de l’écurie de Gorba, les 900 000 qui restent c’est tout bénef. N’est-ce pas Honorable Ismaël Bachir ? N’est-ce pas Honorable Majesté de Poé ?

Mais, voyons ! Nous n’allons pas pleurnicher. 19% c’est toujours bon à prendre. Et c’est mieux que les CNTistes avec qui il a fallu précisément pleurnicher pour qu’ils consentent lâcher quelques miettes de leur miam-miam de gombo.

Tiens, comme c’est curieux. J’ai déjà la nostalgie du CNT. Surtout de son Président, qui menait ses ouailles à la vitesse du marteau. Pan ! Et re-pan ! Quelques fois même avant le comptage final des voix. Il n’y a pas à dire, Sy Chériff, il tenait bien son monde.

Je me rappelle la visite que le Président Kafando avait effectuée au CNT dans le but de féliciter avec éclat Sy Chériff pour son comportement héroïque lors du putsch de triste mémoire. A la fin de la cérémonie, alors qu’il devait raccompagner le Président du Faso, Sy Chériff accorda une pause à ses députés mais prit soin de donner des ordres en ces termes :

- …On reprend dans une demi-heure mais cela ne veut pas dire que vous pouvez foncer au maquis de Boins-Yaaré. Gare à celui qui ne sera pas là à la reprise. C’est compris ? Hein !? Sinon…

A la reprise, même les chats étaient là. Il tenait son monde je vous dis. C’est bien simple, je n’ai jamais vu Sy Chériff esquisser un sourire, encore moins rire hihihi ! Il doit avoir vraiment un cœur de maquisard. Mais sur ce point nous ne gagnons rien avec son successeur Salif Diallo qui est tout aussi taciturne. Sans doute que lui également pourrait jouer au maquisard, mais Dieu nous en garde.

A propos, qui tient les commandes du parti Tukguili en ce moment ? Non non, ne me répondez pas. J’ai juste posé une question mais je ne veux pas de réponse. Mais vous pouvez me répondre si le cœur vous en dit. Sinon je ne tiens pas particulièrement à savoir qui est actuellement le patron du Tukguili. Néanmoins, par les temps qui courent, je verrais bien un malcauseur à la tête du parti. Pourquoi un malcauseur ? Pour répondre du tac au tac à la malcause des malcauseurs d’en face. En vérité, je suis de ceux qui estiment que tout chef de parti doit être malcauseur.

Par exemple, un chef du CDP ne doit pas se taire si un RSS venait à lui marcher sur les doigts du pied. De même, le chef de parti doit pouvoir regarder Luc Marius Ibriga droit dans les yeux. Et si Luc Ibriga lui lance un Kiorr, il lui lance deux Kiorr en retour. Un chef de parti, s’il rencontre un membre de la Haute Cour de Justice, il ne doit pas avoir la main qui tremble en le saluant. Si le chef de parti croise sur son chemin Claude Wetta, Bassolma Bazié ou Chrysogone Zougmoré, il devra les bousculer violemment pour qu’ils lui cèdent le passage.

J’ai parlé d’un malcauseur, mais ce serait mieux s’il s’agissait plutôt d’une malcauseuse, puisqu’en vertu du principe selon lequel ce qui est rare est cher, une malcauseuse vaudrait cinq malcauseurs.

Hourra ! Juliette Bonkoungou a gagné le recours intenté contre elle par le Président du Conseil National de Transition, à ne pas confondre avec Sy Chériff. Et comme la chance ne vient jamais seule, voici que Juliette Bonkoungou vient d’être élue Vice-Présidente de l’Assemblée Nationale.

Juliette Bonkoungou Vice-Présidente de l’Assemblée Nationale dont le Président n’est autre qu’un certain Salif Diallo ? Hum ! Juliette Bonkoungou qui était déjà Présidente du groupe parlementaire CDP ? Hum !

Attendez que je jette un coup d’œil sur ma boule de cristal. Mais écoutez-moi bien, ce qui va sortir de ma boule de cristal ne serait que des élucubrations. Les élucubrations ne sont pas un oracle. Elles ne sont pas des prophéties ni des prédictions. Les élucubrations ne sont pas des versets de l’Apocalypse de Kilachiu ni des traces des souris de mon oncle Tougolo. On s’est compris ?

Dans l’exécution de leurs mandats respectifs, Juliette Bonkoungou et Salif Diallo seront amenés à travailler quotidiennement ensemble. Juliette la bosseuse et Gorba le terrible. Bien naturellement, ils ne manqueront pas d’évoquer, d’abord à petits mots, puis plus longuement, les 27 ans passés ensemble. Les 27 ans de compagnonnage, de camaraderie dans la social-démocratie du Front Populaire au CDP en passant par l’ODP/MT. Et toujours dans les instances dirigeantes du parti ou membres du gouvernement.

A force de promiscuité, ils en arriveront à l’analyse de la situation actuelle et à faire le point sur ce qui unit encore leurs partis réciproques et sur ce qui les sépare aujourd’hui. Sait-on jamais, l’un et l’autre, je parle de Juliette et Salif, l’un et l’autre, je parle du CDP et du MPP, pourraient être atteints par le syndrome du mea culpa… Et tomber dans les bras l’un de l’autre pour des retrouvailles pacifiques avec des larmes aux yeux. Cela ne se produira pas au quart de tour, ça prendra le temps qu’il faudra, mais ça pourrait se produire. Et honni soit qui y verrait du machiavélisme.

En dépit de ce que j’avais dit sur son « kassabo », le Président Roch a opté résolument pour ce genre vestimentaire. Mais voilà… Moi-même j’’ai changé d’avis. Depuis le jour du premier Conseil des Ministres où Roch est apparu dans un habillement qui ressemble à la mode Zida mais qui n’est pas la mode Zida. Le style Roch était né. C’est un mélange ingénieux d’un peu de Zida, d’un peu de Jonathan Goodluck, d’un peu de kassabo du Ganzourgou mais sans rien de Sy Chériff. Rien, et rien alors de Sy Chériff. La question se pose de savoir si la mode Sy Chériff survivra à la fin du CNT.

Le modèle que Roch a créé lui va très bien. Mieux que le costume-cravate. Mieux que le kassabo et le boubou façon Ganzourgou qu’il arborait en permanence avant d’être élu Président du Faso.

Et puis, à bien voir, Roch a raison de renoncer au costume-cravate. C’est laborieux le costume-cravate.

D’abord, un Président du Faso ne peut pas porter le même costume-cravate cinq jours durant. Pas du tout alors. Il y va de l’honneur du pays. Par conséquent, pour tenir son fauteuil avec dignité, il doit changer de costume-cravate tous les deux jours. Plus facile à dire qu’à faire.

L’autre inconvénient avec le costume-cravate, c’est ce rituel quotidien auquel il faut se soumettre devant le miroir. Voyez vous même. Avant que d’endosser la veste il faut d’abord la chemise. La chemise il faut la fourrer ensuite dans le pantalon. Et une fois la chemise fourrée il faut l’attacher avec une ceinture. Et pour attacher la ceinture, il faut la passer dans les multiples trous du pantalon.

Le plus dur, c’est l’étape de la cravate. Alors là, c’est du boulot. Pour un Président du Faso c’est même une affaire d’Etat. Parce que la cravate, il ne faut pas l’attacher de travers. Si vous l’attachez, de travers, les gens vous regarderont de travers. Or la cravate a tendance à être de travers. Pour un rien elle va de travers. Vous vous imaginez notre Président du Faso avec une cravate de travers qui pourrait être vue à Hong-Kong ?

Les nouveaux députés le sauront bientôt, même avec les vestes de Koudougou c’est tout aussi laborieux. Dur dur le costume-cravate.

Non ! Pas de costume-cravate pour Roch !

Hello ! Vous du 3Wlobs, vous êtes là ? Vous tenez vraiment à savoir la nouvelle que j’ai apprise d’une source généralement bien informée ? Je vous préviens, vous allez en prendre un coup.

Voilà… Sur notre ANTA, nous avions tout faux. La sublime ANTA n’existe pas. Le sublime ANTA n’existe pas. Et ce n’est pas tout. Il y a plus grave. Il n’y a pas non plus de KORO YAMYELE ni de YAMYELE KORO. Parce que… parce que… ANTA et KORO YAMYELE c’est la seule et même personne. Ils nous ont eus ces deux là. Et YE !, YE ! ou NELSON avait raison d’avoir des soupçons.

A mardi prochain. Et malheur aux terroristes !



Charles Guibo
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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