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Situation nationale : une longue semaine de terreur
Publié le lundi 25 janvier 2016  |  L`Observateur Paalga
La
© Autre presse par D.R
La façade et l`intérieur de Splendid hotel après les attaques terroristes du 15 janvier 2016




Que se passe-t-il donc finalement au Burkina avec cette longue semaine de terreur que nous venons de vivre ? On n’avait même pas fini de compter les morts du week-end sanglant de la mi-janvier, pris dans le piège infernal du Splendid et du Cappucino ou tombés aux confins de In-Abao, victimes d’attaques terroristes, que nous voici confrontés à une loi des séries noires qui finit définitivement d’installer la psychose dans le pays.

Explosion de camions-remorques à Kalgondin ; incendies d’un point de vente d’essence frelatée à Tanghin et des marchés de Arb-yaar, de Boins-yaar, de Toessin-yaar ; « déraillement » d’un train à Bobo… la semaine qui vient de s’écouler aura été particulièrement « brûlante », au sens propre. Des coïncidences trop troublantes pour être innocentes.

Et comme si cela ne suffisait déjà pas à créer la panique et à plomber une économie dont on attendait pourtant la relance après l’investiture du président Roch Marc Christian Kaboré, il fallait en plus que le dépôt d’armes et de munitions communément appelé poudrière de Yimdi à la sortie de Ouaga sur la route de Bobo soit la cible d’une attaque imputée à des éléments récalcitrants de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) dissous après le coup d’Etat raté mi-septembre 2015 du général Gilbert Diendéré.

Leur objectif final, dit-on, était la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) pour libérer leurs chefs et camarades détenus dans le cadre du putsch manqué. Certes, les militaires, de surcroît ceux des unités d’élite, ont l’esprit de corps chevillé à l’âme, mais de là à s’embarquer dans une aventure sans issue relève à la limite d’un penchant suicidaire pathologique.

Quel mauvais génie donc hante actuellement cette terre des hommes à moins que ce ne soient les fameuses « forces du Mal » qui revenaient invariablement telle une antienne dans les discours du président de la Transition Michel Kafando ? Comment ne pas voir en effet dans cette succession de faits pas forcément divers, une main invisible qui prend un malin plaisir à installer la psychose au « pays des hommes intègres » pour rendre le pays ingouvernable et empêcher Roch de bouffer tranquillement son naam ?

On se doutait tous, le locataire de Kosyam en premier, que ce serait certainement plus facile pour lui de gagner l’élection « au quart de tour » que de gouverner mais ce disant, on pensait surtout aux nombreuses attentes socio-économiques forcément difficiles à satisfaire hic et nunc. Voici que c’est sur le terrain sécuritaire qu’il est obligé de jeter toutes ses forces, au risque de plomber son mandat en reléguant au second plan les autres préoccupations.

Cela dit, si on peut comprendre que nos forces de défense et de sécurité aient été surprises par le massacre djihadiste du vendredi 15 et que, n’ayant pas d’expérience en la matière, elles aient quelque peu pataugé dans la préparation et l’exécution de la riposte, on comprend moins que des soldats déboussolés, soient-ils des commandos, aient pu s’approcher d’un site névralgique comme celui de Yimdi. On en vient à se demander si la sécurité était optimale au regard de la sensibilité de l’endroit qui plus est dans un contexte comme celui-là.

Et on est d’autant plus songeur malgré les explications et les assurances de la hiérarchie militaire que les sources se contredisent quelque peu sur le bilan, notamment sur les arsenaux qui auraient pu être emportés. Car si quelques renégats peuvent investir aussi facilement un site où on ne devrait même pas entendre un chat miauler à cinq kilomètres à la ronde, il y a de quoi s’inquiéter.



La Rédaction
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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