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Attaques terroristes à Ouagadougou : des OSC marchent ...
Publié le lundi 25 janvier 2016  |  Sidwaya
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© Autre presse par D.R
Une marche silencieuse dénommée "Chaîne de lumière" a eu lieu en début de soirée du 23 janvier 2016 sur l`Avenue Kwame N`Krumah de Ouaga en mémoire des victimes des attaques terroristes qui s`y sont déroulées le 15 du même mois




A l’initiative du Collectif initiative Burkina debout, des Burkinabè ont marché à Ouagadougou, le dimanche 24 janvier 2016, pour condamner la barbarie et saluer la mémoire des victimes tombées lors des attentats terroristes du 15 janvier 2016.

A travers une marche, des Organisations de la société civile (OSC) réunies au sein du Collectif initiative Burkina debout (CIBD), ont condamné les attentats terroristes de Ouagadougou et l’enlèvement du médecin australien Eliot Arthur Keneth et son épouse dans la province du Soum au Sahel, le dimanche 24 janvier 2016. Le cortège est parti de la place de la Nation aux environs de 10 heures pour parcourir les grandes artères du centre-ville de la capitale. De l’avenue de la Nation, les marcheurs ont fait une escale au rond-point des Nations unies d’où ils ont entamé l’hymne national en hommage aux victimes des extrémistes. A ce point précis, des personnes sont venues rejoindre le cortège avec des photos de quelques-uns des 30 morts des attaques terroristes du restaurant Cappuccino et de l’hôtel Splendid situés sur l’avenue Kwamé-N’Krumah, à Ouagadougou. Du rond-point des Nations unies, ils ont emprunté l’avenue Kwamé- N’Krumah où ils ont avancé jusqu’à un kilomètre du lieu des attentats avant de bifurquer. Par la suite, les marcheurs ont arpenté, silencieusement, tour à tour l’avenue de la cathédrale et celle de Monseigneur Thevenoud pour rejoindre le point de départ en passant par la place des Cinéastes au bout d’une heure. Là, la série des hommages et des condamnations des actes barbares a commencé avec l’entrée en scène de l’artiste-musicien, Jah Verity, qui a communié avec le public à travers l’hymne national. Au rang des premiers intervenants, un des représentants du comité d’organisation de la marche, Bakary Séré : « Nous disons merci à tous ceux qui se sont mobilisés ce matin pour dire non à la violence au terrorisme, à l’arbitraire, et à la compromission de notre liberté. Le CIBD rend ainsi hommage aux victimes des attentats terroristes du Splendid Hôtel et du restaurant Cappuccino et de l’hôtel Yibi », a-t-il soutenu. Aux familles éplorées, il a dit partager leur douleur. Pour lui, le terrorisme est l’arme des faibles et ne triomphera jamais au Burkina Faso. « C’est pourquoi nous marquons notre détermination et notre courage pour barrer la route à ces violences qui n’ont d’autre nom que l’absurdité », a appuyé M. Séré. Tour à tour, les représentants des associations de jeunes, de femmes et de la ligue islamique pour la paix au Faso, vont se succéder à la tribune pour fustiger avec la même fermeté les actes barbares d’un autre siècle. Le représentant des OSC, Hervé Ouattara, a martelé que la jeunesse burkinabè combattra le terrorisme jusqu’à la dernière goutte de sang. Au nom de la jeunesse politique, le député, Bachir Ismael Ouédraogo, tout en dénonçant les « agissements rétrogrades » des terroristes, a salué le dévouement des forces de défense et de sécurité dans la lutte contre les extrémistes de tout acabit. A cette marche de condamnation de l’arbitraire et d’hommage, des Togolais résidant au Burkina Faso sont venus également donner de la voix.

Le propriétaire du Cappuccino présent

Le moment le plus émouvant est venu lorsque le propriétaire du restaurant Cappuccino, Gaëtan Santomenna, est invité à prendre la parole. La voix étreinte par l’émotion, il a réaffirmé son attachement au « pays des Hommes intègres » en dépit du drame qu’il vient de vivre. « Je présente mes condoléances à tous ceux qui ont perdu quelqu’un comme moi. La souffrance est difficile, je n’ai plus de larmes. Ils nous ont frappés, ils ont assassiné des êtres qui nous sont chers, mais nous ne devons pas céder à la peur. Il faut continuer à se battre. Je suis au Burkina Faso et tant que j’aurai la foi, je me battrai en la mémoire de ceux qui ont laissé leur vie chez moi », a-t-il énoncé. Le Burkina, a ajouté M. Santomenna, est une terre d’accueil sur laquelle l’on doit encourager les gens à venir.
A la fin des hommages, le CIBD a remis un mémorandum au ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et la sécurité intérieure, Simon Compaoré, pour qu’il le transmette au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Le ministre a salué l’initiative de la marche et a demandé la présence du peuple aux côtés du gouvernement pour la lutte contre le terrorisme.

Karim BADOLO
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