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Burkina : le chef du parti de Compaoré interpellé, soupçonné d’implication dans le putsch de septembre
Publié le dimanche 24 janvier 2016  |  AFP
Eddie
© Autre presse par DR
Eddie Komboigo, président du CDP




Ouagadougou - Eddie Constance Komboïgo, le chef du parti de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré, a été interpellé samedi à Ouagadougou pour son implication présumée dans le putsch manqué de septembre 2015, a-t-on appris dimanche d’une source de sécurité.

"Eddie Komboïgo, le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), a été arrêté hier (samedi) à son domicile pour son rôle dans le dossier sur le putsch. Il est actuellement interrogé par la gendarmerie qui le présentera demain lundi ou dans la semaine au juge" militaire qui mène l’enquête sur le coup d’Etat manqué du 17 septembre, a indiqué à l’AFP cette source.

"Pour l’instant, on n’a pas encore le dossier", a indiqué à l’AFP une source judiciaire, rappelant que le régime de garde à vue était de "72 heures renouvelables".

Le nom du patron du CDP avait été cité parmi les complices du coup manqué contre le régime de transition qui a suivi la chute de M. Compaoré en octobre 2014, dans le rapport de la Commission d’enquête administrative mise en place par le gouvernement après le putsch.

M. Komboïgo avait quitté le Burkina Faso quelques jours avant le coup d’Etat mené par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne de M. Compaoré.

Aucun responsable du CDP n’a pu commenter à l’AFP l’interpellation du dirigeant, le deuxième responsable d’un parti politique dans ce dossier après l’arrestation et l’inculpation de Me Hermann Yaméogo, leader de l’Union pour la démocratie et le développement (UNDD), un petit parti pro-Compaoré.

Plusieurs membres du CDP dont Léonce Koné, un des vice-présidents du parti, ont été inculpés dans cette affaire.

Eddie Constance Komboïgo avait vu sa candidature à l’élection présidentielle rejetée par le Conseil constitutionnel en application d’une loi controversée votée en avril 2015, interdisant aux pro-Compaoré de briguer des mandats lors des élections de novembre qui ont mis fin au régime de transition au Burkina Faso.

L’exclusion des pro-Compaoré des élections législatives et présidentielle a été une des raisons fondamentales invoquées par le RSP pour perpétrer le coup d’Etat.

La mobilisation populaire soutenue par une partie de l’armée restée loyaliste au gouvernement de transition a fait échec à ce putsch.

roh/ck/cyj
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