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Burkina Faso: attaque d’un dépôt d’armes par d’anciens putschistes
Publié le vendredi 22 janvier 2016  |  AFP
Prise
© aOuaga.com par A.O
Prise de la caserne de l`ex-RSP : le président Michel Kafando rend visite aux "boys"
Mercredi 30 septembre 2015. Ouagadougou. Camp Naaba Koom II. Le président de la transition, président du Faso, Michel Kafando, a rendu visite aux "boys", les soldats loyalistes, qui ont donné l`assaut, la veille, à la caserne de l`ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP)




Ouagadougou - Un dépôt d’armes et de munitions de l’armée burkinabè près de Ouagadougou a été attaqué vendredi par d’anciens membres du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’unité auteur d’un putsch raté en septembre, a annoncé l’armée burkinabè dans un communiqué.

"Aux environs de 03H00 (locales et GMT), une tentative d’incursion n’ayant fait aucune victime a eu lieu au niveau du magasin d’armement de Yimdi", à 20 km à l’ouest de Ouagadougou, selon le communiqué qui ajoute que "les auteurs de cette tentative ont été identifiés comme des éléments récalcitrants de l’ex-RSP", selon le communiqué.

"Il y a eu une attaque de la soute (dépôt, ndlr) à Yimdi très tôt. Ceux qui l’ont fait sont des éléments de l’ex-RSP, ils ont pu ramasser des armes et des munitions et partir avec", a assuré à l’AFP une source au sein de l’armée
burkinabè s’exprimant sous couvert d’anonymat.

"Ils ont emporté des caisses d’armes et de munitions. Nous sommes en train de faire le point", a indiqué la cette source.

"Ils étaient une vingtaine. Ils ont ligoté certains des hommes qui étaient sur place avant de mener l’opération. Pour l’instant, on compte un blessé parmi les soldats qui assurent la garde de la soute. On a pu identifier
quelques-uns d’entre eux et nous poursuivons les investigations", a confié une autre source militaire.

Cette attaque survient alors que Ouagadougou a été la cible vendredi dernier d’une attaque jihadiste qui a fait 30 morts et que les forces de sécurité sont prioritairement mobilisées contre cette menace.

"Trois ex-éléments du RSP soupçonnés de complicité avec leurs camarades auteurs de l’attaque du dépôt d’armes burkinabè ont été interpellés dans le cadre des investigations et sont actuellement interrogés par la gendarmerie", a indiqué à l’AFP un gendarme.

"On a pu en repérer quelques-uns. Il y a une opération en cours. La course-poursuite a commencé", a indiqué une source militaire à l’Etat-major des armées.

"Il faut mettre la main sur ceux qui sont venus taper. Il y a eu au moins une complicité parmi les éléments de garde", a ajouté cette source sous couvert de l’anonymat.

- Arrestations en décembre -

Fort de quelque 1.300 hommes, le RSP, unité d’élite de l’armée burkinabè, était la garde prétorienne du président Blaise Compaoré, chassé par la rue fin octobre 2014 après 27 ans au pouvoir.

Le RSP a été dissous pour avoir mené le 17 septembre, sous la direction du général Gilbert Diendéré, un coup d’État contre le gouvernement de transition mis en place après la chute de M. Compaoré.

Le putsch a été mis en échec en moins d’une semaine suite à une mobilisation de la population soutenue par une partie de l’armée loyaliste.

Une soixantaine de personnes ont été écrouées, dont le général Diendéré, poursuivi pour "crimes contre l’humanité".

Fin décembre, au moins 38 soldats de l’ex-RSP et deux civils ont été écroués pour leur implication présumée dans un projet de libération du général Diendéré.

Ils planifiaient d’attaquer des casernes et profiter du chaos ainsi créé pour libérer les putschistes, avait alors expliqué à l’AFP une source
sécuritaire.

La chute de Blaise Compaoré, en octobre 2014, et surtout les conséquences du putsch raté de septembre ont considérablement affaibli l’armée et l’appareil sécuritaire, choyés sous Compaoré, lui-même issu des rangs de
l’armée, selon plusieurs sources proches du dossier.

Le général Diendéré, ancien bras droit de Compaoré, gérait tout le renseignement et les médiations avec les groupes jihadistes alors que le RSP, considéré comme une armée dans l’armée, bien entraîné et équipé, était le plus souvent appelé en cas de crise.

roh-pgf/dom


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