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Attaques terroristes : Le président Tchadien de cœur avec les Burkinabè
Publié le vendredi 22 janvier 2016  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Le président tchadien Idriss Déby Itno




Farouchement engagé dans la lutte contre le terrorisme dans la sous-région ouest-africaine , le président tchadien, Idriss Déby Itno, est venu exprimer sa compassion au peuple burkinabè, le jeudi 21 janvier 2016, à Ouagadougou, à la suite des attentats terroristes du week-end dernier.

C’est à 10 heures 19 mn que l’avion présidentiel tchadien a atterri sur le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou, le jeudi 21 janvier 2016, avec à son bord, le chef de l’Etat, Idriss Déby Itno. Il est venu pour exprimer sa compassion au peuple burkinabè à la suite des attaques terroristes survenues le vendredi 15 janvier dernier, dans la capitale Ouagadougou et dans la région du Sahel. Son hôte, le président Roch Marc Christian Kaboré, les membres du gouvernement et des présidents d’institutions l’accueillent à sa descente d’avion.

Les hymnes nationaux des deux pays sont exécutés par la fanfare de la Garde nationale. De nombreux tchadiens résidant au Burkina Faso, avec des banderoles qui expriment la solidarité des deux pays dans la lutte contre le terrorisme, massés au pied de la passerelle souhaitent la bienvenue à leur président. Idriss Déby Itno s’entretient avec Roch Marc Christian Kaboré quelques instants dans le salon d’honneur de l’aéroport avant de prendre la route pour le palais présidentiel, sis au quartier Ouaga 2000. Après un briefing d’environ une heure de la situation à son hôte, le président Kaboré l’accompagne sur l’avenue Kwamé N’Krumah, site des attentats terroristes. Idriss Déby Itno visite tour à tour le restaurant Cappuccino et Splendid Hôtel qui portent encore les stigmates des violences des «fous de Dieu».
A la fin de son constat, celui qui est également le président en exercice du G5 du Sahel (Burkina Faso, Niger, Tchad, Mali, Mauritanie) est consterné face à l’horreur qu’il vient de voir. «Je viens de visiter cette place qui a été un espace d’horreurs qui ont fait 30 morts de plusieurs nationalités et des dizaines de blessés. Je condamne de la manière la plus ferme cette attaque terroriste de Ouagadougou», déclare-t-il, sur un ton posé.

Pour le président tchadien, cette attaque comme celles qu’ont connues d’autres pays du Sahel n’entameront en rien leur volonté ferme de combattre à tous les niveaux le terrorisme. «Il est inacceptable que des innocents soient abattus de la sorte par des individus», s’indigne-t-il.

L’urgence d’agir

Idriss Déby Itno martèle que l’urgence d’agir est plus qu’impérieuse. C’est pourquoi, il propose à son homologue burkinabè qu’en marge du sommet de l’Union africaine prévu fin janvier à Addis-Abeba, le G5 du Sahel se réunisse. «Nous ne devons pas restés les bras croisés, nous ne devons pas agir seuls. Nous devons rester ensemble et agir de concert contre la nébuleuse terroriste. Parce que ce sont nos pays et nos populations qui sont victimes du terrorisme. Il faut savoir que le terrorisme est une épidémie pire qu’Ebola ou autre », argue-t-il. Il promet de demander un appui multiforme aux partenaires techniques et financiers pour contrecarrer les exactions de la nébuleuse terroriste dans la sous-région. M. Déby Itno précise que la lutte contre les extrémistes ne doit pas éclipser les efforts pour le développement, car, dit-il, le chômage actuel dans la région est un vivier dans lequel la nébuleuse recrute des adeptes. Le président tchadien invite, dans la même lancée, les populations à collaborer avec les forces de défense et de sécurité pour combattre les «forces du mal». «La population doit refuser la violence et aider les forces de l’ordre en dénonçant ces nébuleuses. Leur apport est donc fondamental dans cette lutte contre le terrorisme. J’espère que le peuple frère du Burkina Faso aidera les forces de défense et de sécurité à combattre le terrorisme», conseille-t-il, avant de s’engouffrer dans sa voiture.

Karim BADOLO

La doléance des étudiants tchadiens de l’institut 2IE

Parmi les Tchadiens qui sont venus accueillir leur président, figuraient les étudiants de l’institut 2IE. S’ils sont venus saluer l’initiative de leur chef d’Etat qui a fait le déplacement pour exprimer sa solidarité au peuple burkinabè dans sa lutte contre le terrorisme, ils avaient également une doléance à lui exposer. Selon le président du comité de crise des étudiants tchadiens de l’institut 2IE, Djiratbaye Mario Nderngue, en 3e année de génie électrique et énergétique, depuis six mois, ils sont suspendus des cours. Et pour cause, l’Etat tchadien n’a pas encore honoré ses engagements vis-à-vis de l’école. Il souhaite, avec la visite du président, qu’une issue soit trouvée à leur problème afin qu’ils puissent intégrer les classes en février. « Nous sommes de l’esprit de panafricanisme de notre président. Nous profitons de sa présence pour lui demander de régler nos frais de scolarité et nos bourses de subsistance », a-t-il plaidé.

K. B
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