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Mali: les négociations progressent, malgré la "méfiance"
Publié le lundi 10 juin 2013   |  AFP


Crise
© AFP par AHMED OUOBA
Crise Malienne : Ouverture des négociations entre Bamako et groupes touareg
Samedi 08 juin 2013. Ouagadougou. Les négociations entre le pouvoir malien et les rebelles touareg qui occupent Kidal, dans le nord-est du Mali, se sont ouvertes sous l’égide de la médiation burkinabè.


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OUAGADOUGOU - Les négociations progressaient lundi à Ouagadougou en vue de conclure un accord entre le pouvoir malien et les rebelles touareg occupant Kidal, dans le nord-est du Mali, malgré la "méfiance" qui persiste, selon la médiation burkinabè.

Le chef de la diplomatie burkinabè Djibrill Bassolé et des diplomates assistant la médiation au nom de la communauté internationale ont élaboré lundi un nouveau texte sur la base des observations faites par les deux parties sur le projet d’"accord intérimaire pour le règlement de la crise malienne" soumis par le Burkina Faso.

Ce nouveau document a été transmis ensuite au président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur désigné par l’Afrique de l’Ouest, qui a lancé samedi les négociations avec la délégation de Bamako, conduite par l’ancien ministre Tiébilé Dramé, et la délégation conjointe touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA).

M. Compaoré a reçu en fin d’après-midi les deux délégations, accompagnées de représentants de l’ONU, de l’Union africaine et de l’Union européenne, a constaté un journaliste de l’AFP.

Il s’agit de "lever les derniers points de blocage", a expliqué un acteur des discussions.
"Il n’est pas évident qu’il y ait un accord ce (lundi) soir, ça risque d’aller jusqu’à demain" (mardi), a estimé une source diplomatique.

Durant la nuit, M. Bassolé avait indiqué que l’objectif restait de sceller un accord lundi.

Il avait toutefois reconnu que la "méfiance" persistait entre les deux camps, "en particulier après les derniers événements d’Anefis", une ville située à une centaine de km au sud de Kidal, que l’armée malienne a reprise le 5 juin aux groupes touareg après des combats.

"Nous insistons beaucoup sur les modalités de déploiement des forces de défense et de sécurité maliennes dans la région de Kidal", a-t-il dit à quelques journalistes.

L’enjeu des négociations est de permettre la tenue à Kidal de la présidentielle prévue le 28 juillet dans tout le Mali, élection destinée à aider le pays à sortir de l’ornière.

Le MNLA et le HCUA ont ces derniers mois refusé la présence de l’armée et de l’administration maliennes à Kidal, exigeant la sécurisation du scrutin par la future force onusienne, la Minusma, attendue en juillet au Mali et qui absorbera la force panafricaine (Misma) déjà sur place.

La médiation a proposé un "retour graduel" des forces armées maliennes à Kidal et un "cantonnement" des éléments des groupes armés touareg, a-t-on appris de source proche des discussions.

"Un comité technique sera mis en place pour définir les modalités de déploiement" de l’armée dans la ville, qui doit "dans tous les cas" se dérouler "avant le 28 juillet", a-t-on souligné.

Pour rassurer les mouvements touareg qui "n’ont pas confiance en l’armée malienne", craignant "des massacres", les troupes maliennes pourraient être "encadrées" par l’armée française, présente à l’aéroport de Kidal, et la Minusma, a précisé une source diplomatique.

Les rebelles touareg se sont installés fin janvier dans la ville à la faveur de l’intervention militaire française contre les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda. Les jihadistes avaient pris en 2012 le contrôle du Nord malien, s’alliant d’abord au MNLA qui avait lancé l’offensive, avant d’évincer ce mouvement dans la région.

Selon des sources concordantes, les deux camps se sont accordés sur le respect de "l’intégrité territoriale" du Mali et de la laïcité de l’Etat. Cependant Bamako refusait ces dernières heures l’utilisation, dans le document final, du terme "Azawad", par lequel les autonomistes touareg désignent la région septentrionale du Mali.

Les émissaires du régime malien "agitent le terme +Azawad+ comme un chiffon rouge", mais les mouvements touareg "y tiennent", a souligné un diplomate.

roh-tmo/jmc



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