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«Ces actes barbares et insensés ne doivent pas nous faire plier»(Salif Diallo, président de l’assemblée nationale)
Publié le mercredi 20 janvier 2016  |  L`Observateur Paalga
Salif
© Assemblée Nationale par Paulin Piga
Salif Diallo, président de l`Assemblée nationale




Le président de l’Assemblée nationale, Salif Diallo, a reçu du chef de l’Etat un message lu devant les députés (1) et faisant le point des récents actes terroristes perpétrés sur l’avenue Kwame-Nkrumah de Ouagadougou le 15 janvier 2016, contre un poste de gendarmerie à Tin-Akoff le même jour ainsi que de l’enlèvement d’un couple d’Australiens résidant à Djibo dans la nuit du 15 au 16 janvier. Ces actes de terreur, à écouter le président de l’Assemblée, ne doivent point faire baisser les bras au peuple burkinabè.

L’objectif de la session d’hier à l’Assemblée nationale, sise au quartier Baoghin, était d’imprégner les députés du bilan des deux jours de terreur au Burkina Faso. Ce qui fut fait à travers une déclaration envoyée au président de l’Assemblée nationale, Salif Diallo, par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Quatre points essentiels ont constitué la charpente de cette importante déclaration lue devant les députés par un des leurs : les deux attaques (sur l’avenue Kwame-Nkrumah et contre le poste de gendarmerie de Tin-Akoff), l’enlèvement d’un couple australien à Djibo, le bilan de ces attaques et les mesures prises depuis lors. Pour le bilan, l’on apprendra que l’attentat contre le poste de gendarmerie dans l’extrême nord du pays a fait deux morts (un gendarme et un civil).

Quant à l’enlèvement du couple Eliot, il est ressorti que, jusque-là, il n’y a pas de précision sur ses auteurs. Le bilan humain de l’attaque du Splendid hotel et du café-restaurant dans la nuit du 15 janvier à Ouagadougou fait encore plus frémir, et de très loin : 29 tués (2), à savoir 1 Américain, 9 Burkinabè, 4 Canadiens, 2 Français, 1 Libyen, 1 Néerlandais, 1 Portugais, 1 Suisse, 1 Ukrainien et 5 autres victimes de nationalité encore inconnue ainsi que 71 blessés. La petite bonne nouvelle, c’est la libération des 176 otages.

La missive présidentielle abordera également les mesures prises pour répliquer à l’acte terroriste sur Kwame Nkrumah avec la mise sur pied d’une cellule de crise et d’un commandement opérationnel avant l’assaut, qui a démarré à 1h15. Concernant les enquêtes, qui se poursuivent, l’on apprendra que les services techniques burkinabè sont appuyés par une cellule française et cinq membres du FBI (la police fédérale américaine). En attendant, les initiatives gouvernementales suivantes sont au programme et pourraient servir de bouclier pour parer à pareils drames : réactivation du Conseil de défense et de sécurité nationale et de l’Agence nationale de sécurité, visites des hôtels, rencontres avec les hôteliers, les diplomates, les blessés et les représentants des victimes, sorties à Djibo et à Tin-Akoff, maintien du couvre-feu, renforcement du contrôle sur tout le territoire, remise en route du contrôle des véhicules aux vitres teintées.

Il sied de rappeler qu’avant la lecture de la déclaration, une minute de silence a été observée à la mémoire des victimes de ces tragiques événements. A la fin de la session, c’est un prédisent d’Assemblée visiblement révolté qui a pris la parole pour déclarer une guerre sans merci aux terroristes de tous poils. « Le Burkina Faso est un pays où ses hommes et ses femmes, provenant de différentes ethnies et religions, vivent en parfaite harmonie. Ces attaques, insensées et barbares, perpétrées par des individus qui prétendent vivre au nom d’une religion qu’ils n’incarnent pas ne doivent pas faire plier notre peuple. D’ores et déjà, j’invite les députés à réfléchir sur des lois à même de permettre de lutter contre le terrorisme au Burkina Faso ».

A la fin de la session, le président de l’Assemblée nationale, Salif Diallo, a animé un point de presse au cours duquel il a annoncé la baisse des émoluments des députés à hauteur de 19%. Désormais, les parlementaires toucheront 960 397 FCFA.



Issa K. Barry



initialement, c’était le ministre de la Sécurité qui devait faire la déclaration. Il se trouve que, selon l’article 51 du règlement intérieur de l’Assemblée, tant que le Premier ministre n’a pas prononcé son discours de politique générale devant les députés, ni lui, ni ses ministres ne peuvent intervenir devant les parlementaires.
Les chiffres étant évolutifs, il était question dans la soirée d’hier de 33 morts.
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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