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Pourparlers de paix inter maliens: discours de son excellence Monsieur Blaise Compaoré, président du faso
Publié le dimanche 9 juin 2013   |  Présidence


Crise
© aOuaga.com par A.O
Crise Malienne : Ouverture des négociations entre Bamako et groupes touareg
Samedi 08 juin 2013. Ouagadougou. Les négociations entre le pouvoir malien et les rebelles touareg qui occupent Kidal, dans le nord-est du Mali, se sont ouvertes sous l’égide de la médiation burkinabè.


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- Excellence Monsieur le représentant du Co-médiateur ;

- Messieurs les représentants spéciaux de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne et des Nations Unies ;

- Excellences Messieurs les Ambassadeurs ;

- Monsieur le Chef de la délégation du Gouvernement malien ;

- Messieurs les Chefs de délégation du Mouvement National de libération de l’Azawad et du Haut Conseil de l’Azawad ;

- Mesdames et Messieurs.


Je voudrais, tout d’abord, souhaiter la cordiale bienvenue à Ouagadougou aux membres des deux (02) délégations maliennes, les représentants spéciaux de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne et des Nations Unies.
Je salue la présence de tous dans le cadre des négociations directes dont l’objectif est de trouver une solution durable à la grave crise qui secoue en ce moment le pays frère qu’est le Mali.

Je félicite les deux délégations maliennes pour leur engagement à poursuivre les pourparlers de paix dont l’un des points culminants a été la rencontre du 04 décembre 2012 de Ouagadougou, qui a posé les bases du dialogue entre les frères maliens.

En effet, dans la déclaration de Ouagadougou, les différentes parties avaient affirmé leur détermination à respecter l’unité nationale, l’intégrité territoriale, la forme républicaine de l’Etat et la laïcité de la République du Mali.

Les pourparlers de paix qui débutent ce jour s’inscrivent dans le cadre de la poursuite et de l’approfondissement du dialogue déjà entamé afin d’aboutir à la paix qui parachèvera les efforts déjà déployés par les maliens et toute la communauté internationale.

- Mesdames et Messieurs,

Ce dialogue s’impose pour deux raisons majeures :

- Premièrement l’impérieuse nécessité de tenir l’élection présidentielle dont la date est fixée au 28 juillet 2013. Cette élection qui marquera la fin de la période de transition, consacrera la mise en place d’un pouvoir démocratique et légitime à même d’engager l’Etat malien dans la recherche de solutions durables de paix.Il s’avère donc indispensable de créer les conditions propices à la tenue de cette importante consultation électorale qui déterminera l’avenir politique et institutionnel du Mali.

- Deuxièmement, il est également urgent de consolider l’unité nationale et la cohésion sociale mises à rude épreuve par la crise afin que le Nord du Mali ne soit plus le sanctuaire des groupes extrémistes à vocation transfrontalière.

La réussite des pourparlers favorisera le retour des personnes déplacées et des réfugies. Elle constituera le socle d’un processus de stabilité et de paix pour le Mali et l’ensemble de la région ouest-africaine.

- Monsieur le Chef de la délégation du Gouvernement malien ;

- Messieurs les Chefs de délégation du Mouvement National de Libération de l’Azawad et du Haut Conseil de l’Azawad,

Au cours des présentes négociations, je vous proposerai un plan de discussion qui s’articulera autour des points essentiels suivants:

1. la cessation des hostilités qui créera les conditions de sécurité indispensables à la tenue d’élections libres et transparentes tout en favorisant le retour des réfugies et des personnes déplacées.

2. le redéploiement de l’administration générale, des services sociaux de base, des forces de défense et de sécurité au Nord du Mali et en particulier à Kidal selon des modalités pacifiques qui seront à négocier.

3. la création de mécanismes de suivi et d’évaluation comme mesure d’accompagnement composé des pays et organisations partenaires techniques et financiers du Mali.

4. la poursuite des pourparlers de paix après l’élection présidentielle en vue de l’établissement d’une paix définitive et d’un développement durable et inclusif dans le nord du Mali.

Je souhaite ardemment que nos discussions se déroulent dans un esprit cordial et fraternel en mesurant à sa juste valeur les aspirations légitimes de développement et les besoins urgents de sécurité du peuple malien et de l’ensemble des pays de notre sous-région.

En définitive, il nous faut à travers cette plateforme de négociations, construire un espace de paix reposant sur la bonne gouvernance et sur des nations fortes et stables capables de garantir les libertés fondamentales, la paix et le développement.


Je vous remercie.

Ouagadougou, le 08 juin 2013

Blaise COMPAORE

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