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Sidwaya N° 7433 du 7/6/2013

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Journée mondiale l’environnement : Sensibiliser les réfugiés à la préservation des ressources naturelles
Publié le samedi 8 juin 2013   |  Sidwaya




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Le Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR) au Burkina Faso, a initié un vaste plan de reboisement des localités accueillant les déplacés maliens. Son lancement officiel a eu lieu dans le camp de réfugiés de Goudebou dans la province du Séno au Sahel, le mercredi, 5 juin 2013.

La dégradation des ressources naturelles au Sahel préoccupe le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Sa représentation au Burkina Faso en a fait son cheval de bataille. En effet, à l’occasion du 41e anniversaire de la Journée mondiale de l’environnement célébrée le 5 juin 2013, elle a lancé des actions de restauration de la nature dans les camps de réfugiés maliens dans la région du Sahel. Le site de Goudebou, situé à environ une vingtaine de kilomètres de Dori, a été choisi pour le début de la mise en terre de 60 milles plants. De l’avis du chef d’antenne de la Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF) de Dori, Innocent Ouédraogo, cette initiative vient à point nommé, parce que la présence des réfugiés au Sahel a un impact négatif sur l’environnement. Il a précisé que les réfugiés abattent les quelques arbres qui sont aux alentours des sites pour des besoins de bois de chauffe et pour nourrir leurs animaux. Ce qui pourrait être des sources de tension entre eux et les populations locales. « La déforestation est une réalité ici. La plupart des tentes construites sur ce camp ont été faites à base de bois », a-t-il ajouté. Pour le directeur régional de l’environnement et du développement durable du Sahel, Hamadé Barry, il faut que leurs hôtes se sentent concernés dans la préservation de la nature. « En 1996, sur ce même site, il y avait des réfugiés. Les populations locales ont constaté après leur départ qu’il y a eu une diminution des ressources forestières. Je me réjouis que cette fois-ci il y a beaucoup d’organisations humanitaires qui se soucient de la préservation de l’environnement. Cela contribue à diminuer l’impact de leur présence sur l’environnement. Il ne faut pas qu’après leur départ, la zone soit désertique », a-t-il insisté. En plus de la plantation des arbres, le HCR, selon son chef de bureau de Dori, Marie Louise Kabré/Barreto, va intensifier les sensibilisations dans les camps de réfugiés et au sein des populations locales afin que chacun comprenne le rôle qu’il doit jouer dans la gestion des ressources naturelles et à l’adoption des énergies alternatives. « Nous avons une énergie mal exploitée en Afrique qui est l’énergie solaire. Nous devons nous baser sur cette énergie pour nous développer. Nous ne pouvons pas continuer à couper du bois pour faire la cuisine », a souligné Mme Kabré. Elle a promis que le HCR distribuera 1500 cuisinières solaires aux femmes en situation précaire sur les camps et à la dotation de neuf mille tonnes de semences aux populations d’accueil pour lutter contre l’insécurité alimentaire. Le plaidoyer du HCR n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Les réfugiés, par la voix de leur porte-parole, Fadimata Walèt Haïballa, ont promis changer de comportement pour gérer au mieux les ressources environnementales. Les ONG, OCADES/Caritas et HELP, des partenaires du HCR sur le terrain se chargeront de la mise en œuvre des activités. La Journée mondiale de l’environnement a été célébrée sous le thème « Pensez, mangez, préserver ».

Steven Ozias KIEMTORE

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