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Enlèvement du couple australien à Djibo : Manifestation à Djibo pour leur libération
Publié le mardi 19 janvier 2016  |  Le Quotidien
Attaque
© AFP par ISSOUF SANOGO
Attaque au Burkina Faso: visite de soutien du président béninois
Lundi 18 Janvier 2016. Ouagadougou. Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré et son homologue béninois Boni Yayi se sont rendus devant le restaurant et l`hôtel attaqués vendredi soir par des jihadistes dans le centre de Ouagadougou.




A l’appel de l’Association des élèves du Soum basée à Djibo (AESD), les élèves, étudiants en vacances et les enseignants ont marché dans la ville de Djibo le 18 janvier 2016 pour exiger la libération du docteur chirurgien Eliott et son épouse enlevés, le samedi 16 janvier dernier, aux environs de 3h du matin.
Cent…deux cents, plus…Une chose est certaine, ils étaient nombreux les élèves des huit établissements de la ville de Djibo qui sont sortis battre le pavé pour exiger la libération du couple australien enlevé par des individus armés le samedi dernier à Djibo. C’est avec des youyous et des cris de guerre arrosés de slogans, « libérez Eliott » que les scolaires de la ville de Djibo et leurs encadreurs ont fait le tour de la ville le lundi 18 janvier 2016. Ils exprimaient ainsi leur ras-le-bol car leur province, le Soum, a été touchée par les récents attentats terroristes qui ont émaillé le pays. Le point de chute de cet exercice physique fut le Haut-commissariat de la province du Soum. Une fois sur les lieux, les élèves ont poursuivi, encadrés par leurs enseignants, l’animation de la troupe avec l’entame de l’hymne national, le dita-anyé. Une minute de silence a été également observée en mémoire des victimes des attentats du vendredi 15 janvier 2016 à Ouagadougou et à Tin Abao, à quelques encablures de Tin-Akoff. Maïga Hamadou, proviseur du lycée provincial de Djibo a pris la parole au nom des enseignants pour « appeler à la libération immédiate du docteur Eliott et de son épouse » ainsi qu’au renforcement de la sécurité au niveau de la région du Sahel. Faisant référence aux violences sur certaines communautés à Ouagadougou, il a noté qu’il ne faut pas stigmatiser ces populations qui ont de longues barbes ou qui s’habillent comme des islamistes. Ce serait pour lui un procès sur la base du faciès, lequel peut s’avérer faux. « En tant que sahélien, nous vivons avec des populations qui ont la nationalité burkinabè et qui répondent à ce faciès, nous ne devons pas les stigmatiser (…) par ailleurs, nos compatriotes ont connu des aventures malheureuses dans certains pays. Le Burkina est une terre d’hospitalité, nous ne voulons pas arbitrairement fait subir aux autres ce que nos compatriotes ont vécu ailleurs».

« Le mal n’a pas de couleur ni d’ethnie »

Djibo abrite un camp de réfugiés touaregs et arabes majoritairement d’origine malienne et le risque est grand pour une stigmatisation. Aussi, le proviseur du provincial a tenu à préciser, « le mal n’a pas de couleur ni d’ethnie ». Du reste, à l’endroit des élèves, il a lancé un appel à la tolérance et à l’acceptation de ces élèves de ces familles qui sont dans nos écoles et ont les mêmes droits et devoirs que vous. « Nous aurons des comportements fraternels envers eux tant qu’ils ne montreront pas de l’antipathie ou des actes de violence à notre égard », a déclaré le proviseur et acteurs de la société civile, Maïga Hamadou. Les enseignants et les élèves ont par ailleurs appelé les Forces de sécurité, représentées par le Directeur provincial de la police nationale et les responsables de la Gendarmerie présents, à redoubler d’efforts et de vigilance. A l’Etat, ils ont exigé plus de moyens pour que les Forces de l’ordre fassent des résultats. Ils ont déclaré qu’ils sont à leurs côtés dans la dynamique de la Police de proximité aussi ont-ils fait la promesse au Haut-commissaire, Mohamed Dah, qu’ils feront partie des comités de veille pour la sécurité au niveau de la province. Les numéros verts de ces services ont été donnés aux élèves qui n’ont pas hésité à prendre des notes. Pour parer à la vulnérabilité des écoles, qui abritent des grandes masses, les enseignants ont souhaité une sécurisation par « des éléments » (ndlr, forces de sécurité) ». Quant au Haut-commissaire, Mohamed Dah, il a salué le courage des élèves et leurs enseignants pour « une cause noble ». « Cela ne nous étonne pas car les jeunes du Soum se sont toujours dressés contre la forfaiture », a affirmé Mohamed Dah. Il a promis de transmettre à qui de droit, les doléances et de travailler en synergie pour qu’il y ait plus de sécurité au sein de la province en particulier au Burkina en général. Comme cela est le fort des nations en période difficile, les relents nationalistes ont ressurgi et l’esprit d’unité a voulu que ce soit avec le dita-anyè que les élèves terminent la marche.


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