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Attaque terroriste et rapt dans le sahel : 1 gendarme et 1 civil tués à Tin Abao / Le camp de refugiés de Mentao menacé de vindicte populaire
Publié le lundi 18 janvier 2016  |  Le Quotidien
Attaques
© aOuaga.com par G.S
Attaques du Splendid et du Cappuccino : un spectacle de désolation dans le périmètre
Samedi 16 janvier 2016. Ouagadougou. Avenue Kwamé N`Krumah. Voitures calcinées, façades noircies, chaussée encombrée ... tel est le spectacle de désolation dans le périmètre de l`attaque contre l`hôtel Splendid et le café-restaurant Cappuccino après l`assaut




Triste fin de semaine au Burkina avec l’attaque d’un convoi de gendarmes en mission commandée le vendredi dans l’après- midi à Tin Abao près de Tin Akoff avant l’attaque sanglante de l’Hôtel Splendid dans la soirée et le rapt du docteur et humanitaire Ken Eliott à Djibo le samedi 16 aux environs de 3h du matin.

Les loups se sont lâchement et sinistrement déchainés sur le Burkina avec des attaques concentrées dans le temps dans la région du Sahel et au « middle avenue » de Ouagadougou c’est-à- dire l’Avenue Kwamé N’Krumah. On savait que la menace était devenue peu ou prou sérieuse après les différentes attaques à Oursi en Août 2015 et Tin Akoff en septembre. Mais nul ne pouvait penser à plusieurs attaques en l’espace de quelques heures. Cette fin de semaine, le vendredi 15 janvier pour être un peu plus exact, alors que la population se réjouissait enfin de la formation du gouvernement et exprimait l’espoir de voir les affaires relancées après une longue période de léthargie voilà qu’on annonçait dans l’après midi une attaque contre un convoi de gendarmes en mission commandée dans le village de Tin Abao un village situé à une quarantaine de kilomètres de Tin Akoff, Tin Akoff qui est à 40 kilomètres de Gorom-Gorom. Le bilan de l’attaque fait état de 2 morts dont un civil et un gendarme , Alain Kaboré, abattu à bout portant alors que blessé, il tentait de se sauver. Cette attaque a aussi fait deux blessés dont un grave selon l’armée. Alors que les informations se précisaient du côté de Tin Abao et l’attention y tournée, les « immondistes » ont frappé en plein cœur de Ouagadougou sur l’Avenue Kwamé N’Krumah. C’est l’hôtel Splendid et le café Cappuccino qui ont été la ciblé par les disciples du mal pour leur transe funeste. Le bilan là aussi est lourd. 29 personnes sont passées de vie à trépas baignant dans le sang. Alors que les forces de défenses et sécurités nationales appuyées par les forces étrangères lançaient l’assaut contre la horde de barbares, cette bande de froussard à la gâchette facile, aux environs de 3h c’est un bienfaiteur du genre humain, docteur Eliott Ken et son épouse qui ont été enlevés par des individus lourdement armés. Selon un témoin, le rapt a eu lieu dans la clinique du docteur à Djibo alors que celui-ci était au chevet de nombreux malades. En effet, pendant que DR Eliott Ken s’affairait pour le soin de ses patients, des individus armés, en tout mépris de la dignité humaine, se sont présentés et ont contraint le docteur et son épouse à les suivre. C’est manu militari que les ravisseurs ont embarqué le docteur et son épouse dans un véhicule BJ non immatriculé en direction de la localité de Baraboulé vers la frontière avec le Mali. Sous le regard impuissant des malades brusquement et brutalement privés de soins. Sur le lieu du rapt à savoir à la porte de la clinique du docteur, une paire de lunettes et des chausseurs ont été retrouvées, laissant croire à une résistance des personnes enlevées. Selon l’ex-chef rebelle touareg Lyad Ag Ghaly, les deux personnes seraient aux mains des djihadistes de l’Emirat du Sahara. Ces individus au nombre de quatre appartiennent donc à l’Emirat du Sahara qui serait, selon les spécialistes des groupes islamistes, l’appellation d’une branche d’Aqmi. Le responsable d’Ansar dine, Hamadou Ag Khallini à un confrère malien a rassuré que les deux otages sont vivants et se porteraient bien. A l’en croire, plus de détails seront donnés dans les jours qui suivent.

Le camp de Mentao menacé
de vindicte populaire

Tout en s’en voulant de n’avoir pas pu empêcher les ravisseurs de commettre leur forfait, la population de Djibo ne cache pas sa colère face à ce qu’elle qualifie de barbarie. Mais comment n’a-t-elle pas suspecté les ravisseurs qui, des heures auparavant, ont parcouru de si belle et si propre la ville? En effet, selon plusieurs témoins, les ravisseurs ont été aperçus dans la ville avant leur passage à l’acte. Certains habitants de Djibo soupçonnant la complicité des locataires du camp de refugiés de Mentao auraient menacé de s’en prendre à ces derniers. Averties les autorités locales ont déployé des forces de sécurité sur l’axe menant au camp. Ainsi des patrouilles pédestres et véhiculées ont été aperçues autour du camp.

Plus d’une dizaine de personnes interpellées dans le ratissage

La ville de Djibo selon une source sécuritaire est actuellement passée en peigne fin à travers un ratissage minutieux. De la même source, une dizaine de personnes ont été interpellées et l’opération se poursuivait pendant que nous mettions sous presse ces informations.

Par Saphnapanéa Roger PAULDROIT
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