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Assemblée nationale:l’ambassadeur du Japon félicite Salifou Diallo
Publié le lundi 18 janvier 2016  |  Sidwaya
Présidentielle/législatives
© L’Express du Faso par Evrard Ouédraogo
Présidentielle/législatives 2015 : le Japon annonce un appui de 487 millions de F CFA
Mercredi 13 mai 2015. Ouagadougou. L`ambassadeur du Japon au Burkina, Masato Futaishi, a effectué une visite au siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) au cours de laquelle il a signé une convention de financement de 487 millions de F CFA pour l`organisation des élections couplées présidentielle/législatives d`octobre 2015




Le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, a successivement reçu en audience le vendredi 15 janvier 2016, à Ouagadougou, l’ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Masato Futaishi et le contrôleur général d’Etat, Luc Marius Ibriga.

Première personnalité à s’être entretenue avec Salifou Diallo, le vendredi 15 janvier 2016, à Ouagadougou, le diplomate japonais, Masato Futaishi. Il a déclaré être venu le féliciter pour son élection à la représentation nationale. «Je l’ai également félicité pour la tenue réussie des élections couplées législatives et présidentielle. Ces scrutins ont bien été organisés de façon crédible, transparente et apaisée. Le Japon salue la maturité politique et démocratique du peuple burkinabè», a-t-il précisé. Au cours de leur entretien, ils ont abordé la coopération entre le Burkina Faso et le pays du Soleil levant. Masato Futaishi s’est réjoui de constater que le président de l’Assemblée nationale connaît bien le système de coopération du Japon. « Nous avons échangé sur comment développer davantage cette coopération. Je lui ai expliqué notre axe de la coopération qui comprend la culture, l’éducation et l’intégration économique régionale. Nous avons évoqué les questions inhérentes à l’agriculture». Il a également confié qu’ils verront ensemble dans quelle mesure ils envisageraient des échanges au niveau parlementaire.
Après l’ambassadeur du Japon au Burkina Faso, c’est le contrôleur général d’Etat, Luc Marius Ibriga, accompagné de ses proches collaborateurs, qui est venu remettre le rapport 2014 de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE). «Nous lui avons donné le contenu de ce rapport et en retour, il nous a confortés dans l’idée que le contrôle doit être encore plus serré et assorti de sanctions. Il faut une célérité dans l’examen des dossiers et il a même proposé l’érection d’un tribunal spécial pour juger les crimes économico-financiers», a soutenu M. Ibriga à sa sortie d’audience. Le contrôleur général d’Etat a indiqué que sa délégation et lui sont sortis «très confortés» de l’entretien avec le président de la représentation nationale. «Nous pensons que dans les prochains mois, nous aurons une accélération du processus en ce qui concerne la sanction des crimes économico-financiers», a ajouté Luc Marius Ibriga.

« La lutte contre la corruption, une arme de développement »

Salifou Diallo a, à son tour, félicité le premier responsable de l’ASCE et ses collaborateurs pour le «bon travail» qu’ils ont abattu en matière de contrôle. Il a souhaité que l’’ASCE ait plus d’autonomie dans son fonctionnement. «Nous estimons qu’en dépit des efforts de contrôle, il reste à parfaire la structure en lui accordant une plus grande autonomie et indépendance. Il faut qu’à partir de ce corps, il y ait des inspecteurs indépendants des ministères et des autres structures», a indiqué le président du parlement. Pour lui, en matière de lutte contre la corruption, le contrôle et le rapport ne suffisent pas ; il faut des sanctions dissuasives. C’est pourquoi, il est favorable à la création de tribunaux spéciaux pour juger les crimes économiques dans les délais les plus brefs pour donner l’exemple. De l’avis de M. Diallo, le contrôle et la lutte contre la corruption ne relèvent pas seulement de la morale et de éthique : « Au-delà de l’éthique et de la morale, c’est une arme de développement. Si nous laissons le pays s’embourber dans la voie de la corruption, c’est non seulement une perte au plan économique, mais c’est aussi un recul au niveau de nos partenaires». Dans un pays où 46% de la population vit en-dessous du seuil de la pauvreté, a-t-il poursuivi, il est indécent et inacceptable qu’une minorité, fut-elle aux affaires, puisse s’enrichir au détriment de l’ensemble du peuple. Selon lui, il faudrait une éthique et une volonté politique de rendre justice au peuple en faisant en sorte que les fruits de la croissance soient partagés de façon équitable. «C’est d’ailleurs ce message que les insurgés des 30 et 31 octobre 2014 ont envoyé. Il est vrai qu’il y avait la lutte contre l’article 37, mais dans l’arrière-pensée de notre peuple en mouvement, il y avait surtout cette volonté d’arrêter la gabégie, la corruption et toutes les contre-valeurs qui gangrenaient l’économie de notre pays», a argué Salifou Diallo. Il a promis le soutien de l’Assemblée nationale pour voter des lois qui renforcent les actions des structures de contrôle.

Karim BADOLO
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