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Paren: Abdoul Karim Sango claque la porte et s’explique
Publié le samedi 16 janvier 2016  |  FasoZine
Justice
© L’Express du Faso par Evrard Ouédraogo
Justice : des états généraux pour refonder le 3e pouvoir
Mardi 24 mars 2015. Ouagadougou. Palais des sports de Ouagadougou. Le président de la transition, président du Faso, Michel Kafando, a donné le coup d`envoi des états généraux de la justice qui se proposent, en 5 jours, de faire le diagnostic des maux du 3e pouvoir et de le refonder pour une société équitable. Photo : Abdoul Karim Sango, président de la commission thème




Abdoul Karim Sango quitte le Parti de la renaissance nationale (Paren). La décision prise par le parti de rejoindre la mouvance présidentielle n’est pas de son goût, explique-t-il.

Sur sa page Facebook, il annonce la nouvelle : « Je vous informe que pour compter de ce jour, je ne suis plus membre du Paren! J’ai adressé une lettre officielle de démission au président Tahirou [Barry]. On se retrouvera sur d’autres champs de combat pour la démocratie et la liberté! », écrit-il.

Mais c’est dans sa lettre de démission, adressée le 5 janvier dernier au président de son parti avec ampliation au fondateur, Laurent Bado, qu’il faut aller chercher les raisons précises de cette séparation. « Par envoi d’un SMS en date du lundi 28 décembre 2015 et reçu à 13 h 16 mn, monsieur Toé Carlos a bien voulu m’informer de la démission du BPN qui fait du PAREN un parti de la mouvance présidentielle à travers le groupe parlementaire Burkindlim », rappelle-t-il ensuite.

Puis il poursuit : «Les justifications données pour expliquer ce choix de positionnement du parti vont à l’encontre de l’esprit et de la réalité de mon engagement politique. Aussi ai-je décidé de démissionner du parti à compter de la date de publication de la présente lettre. »

C’est donc la décision prise par son parti de rejoindre la majorité présidentielle qui ne rencontre pas l’assentiment de celui qui a un temps été présenté comme le dauphin du Pr Bado à la tête du parti. Dans un entretien accordé à la radio nationale ce vendredi, il juge cette décision complètement maladroite pour un parti comme le Paren qui a fait 15 ans dans l’opposition.

« Le fait d’affirmer qu’être dans l’opposition est synonyme de démission. Il me semble que dans les démocraties en construction comme la nôtre, il faut apprendre à avoir une image beaucoup plus positive de l’opposition. L’opposition et la majorité sont les deux faces d’une même médaille. Il n’appartient pas à un parti comme le Paren, qui a une ligne politique assez originale d’avoir une démarche qui prête à confusion. Cette diabolisation de l’opposition n’a pas été de mon goût. C’est l’argument qui justifie mon départ du Paren », explique ce juriste, spécialiste du droit à l’information.

Lors des élections couplées du 29 novembre dernier, le candidat du parti avait obtenu 3,9% des voix à la présidentielle se classant 3e. Sa formation politique s’en était tiré avec deux sièges de députés. Le parti a décidé de rejoindre la majorité présidentielle à travers le groupe parlementaire «Burkindlim». Son président, Tahirou Barry, a été nommé ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme.
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