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Sidwaya N° 7233 du 14/8/2012

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Grogne au service de dermatologie de l’ex- tripano : Des patients crient leur ras-le-bol
Publié le mardi 14 aout 2012   |  Sidwaya




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Le lundi 13 août 2012 à Ouagadougou, les patients ont manifesté leur raz- le- bol pour le manque de soins au service de dermatologie sis dans la cour de l’ex-Tripano. Sur plus d’une soixantaine de patients, seulement cinq ont été retenus pour la consultation.

Il était environ 9 heures quand une équipe des Editions sidwaya débarquait au service de dermatologie de l’ex-centre Tripano de Ouagadougou. La raison, une grogne des patients insatisfaits des prestations de ladite structure. Pour la consultation du jour, le 13 août 2012, Pierre Sawadogo, un patient rencontré sur les lieux, témoigne qu’ils étaient plus d’une soixantaine. Il a déclaré qu’il est arrivé à 6h30 pendant que d’autres signalent qu’ils sont là depuis 3h. A l’en croire, le médecin, venu aux environs de 6h45, a reçu des personnes qui semblaient avoir pris un rendez- vous.

Il a indiqué que peu après, quelqu’un est venu leur dire que le médecin va prendre cinq personnes et que les autres devaient revenir une prochaine fois. C’est, de son avis, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, en ce sens que certains ne sont pas à leur premier rendez-vous. Le Dr Christophe Kafando, coordonnateur du programme national de lutte contre la lèpre, et coordonnateur des activités administratives, a expliqué qu’il n’y a que deux médecins dermatologues et l’un d’entre eux est souffrant.

Il a indiqué que le service reçoit beaucoup de malades, car il est facilement accessible. Ce qui fait, dit-il, qu’ils sont surchargés avant de confier que si un médecin décide de prendre deux ou cinq patients, il ne peut pas l’obliger à prendre plus. Selon le coordonnateur, il arrive parfois que l’on demande aux patients d’aller se faire consulter au camp Guillaume ou au Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo, mais ceux-ci refusent. Et d’ajouter « on essaie de faire le maximum, mais on est confronté à un problème de manque de personnel ». Pierre Sawadogo, lui, a estimé que les médecins ne peuvent pas se permettre de consulter cinq personnes sur une soixantaine. Et de poursuivre : « ce qui m’a beaucoup choqué, c’est qu’une femme, venue de Ziniaré depuis 4h, pour la deuxième fois avec ses enfants, n’a pas été admise pour la consultation ».

En plus de ce cas, il a souligné qu’un vieillard de 60 ans vit le même calvaire. Il a révélé que le sexagénaire venu pour recevoir des soins n’entend qu’un refrain : « rentrez et revenez demain ». Pour Henriette Coulibaly, cela fait presque deux mois qu’elle se rend dès 4 heures du matin au centre avec son enfant. « Vraiment, on ne sait pas ce qu’il faut faire pour avoir la consultation. Mon enfant se plaint que je la réveille chaque fois de bonne heure vainement », a-t-elle renchéri. Pour en savoir davantage, le médecin en service, Dr Muriel Ouédraogo, a été approchée, mais la tentative s’est révélée infructueuse, prétextant que le coordonnateur s’est exprimé au nom de l’ensemble du personnel. Par ailleurs, M. Kafando a notifié qu’il a adressé une demande au ministère de la Santé afin que de nouveaux agents soient affectés au service de dermatologie. Quant aux malades, ils souhaitent que les autorités prennent à bras-le-corps ce problème.

Fleur BIRBA & Franck NARE (Stagiaire)

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