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Présumée implication de journalistes dans le putsch : des organisations patronales á la maca
Publié le vendredi 15 janvier 2016  |  L`Observateur Paalga




Le 29 décembre 2015 et le 9 janvier 2016, les organisations professionnelles des médias ont rendu visite respectivement aux confrères Caroline Yoda (BF1) et Adama Ouédraogo Damiss (L’Observateur paalga). A l’issue de la visite, les organisations ont demandé à la justice militaire, entre autres, « de faire connaître les faits et actes que les journalistes ont commis et pouvant justifier leur inculpation dans la tentative de putsch ».

Les organisations patronales des médias du Burkina Faso que sont la Société des éditeurs de la presse privée du Burkina (SEP), l’Union nationale de l’audiovisuelle libre du Faso (UNALFA) et l’Union internationale de la presse francophone section du Burkina (UPF/BF) ont fait deux visites à la maison d’arrêt et de correction de l’armée auprès des journalistes Caroline Yoda et Adama Ouédraogo dit Damiss, respectivement journalistes à la chaîne de télévision privée BF1 et au quotidien indépendant l’Observateur paalga, détenus dans l’affaire du putsch militaire du 16 septembre 2015. Ces missions se sont déroulées successivement le samedi 26 décembre 2015 et le samedi 9 janvier 2016. Celles-ci procèdent de la décision prise par les organisations professionnelles d’entreprendre un certains nombre de démarches dans le cadre de l’inculpation et de la détention des confrères, et tel que cela avait été énoncé dans leur premier communiqué relatif à cette affaire. Les objectifs de ces visites aux confrères détenus étaient :

- d’une part, de recueillir des informations sur les circonstances de leur arrestation et du déroulement de la procédure ainsi que des conditions de leur incarcération.

- d’autre part, il s’agissait de témoigner aux confrères, qui bénéficient de la présomption d’innocence, une certaine solidarité. Au terme de ces deux visites au cours desquelles les membres de la délégation ont pu échanger physiquement avec les confrères détenus, l’on note que les conditions de détention sont globalement acceptables. Toutefois, il convient de relever une anomalie de taille concernant la sécurité de notre consœur Caroline Yoda qui se retrouve gardée la nuit par des hommes en lieu et place de femmes comme le stipulent les textes en la matière.

En outre, notre confrère Adama Ouédraogo dit Damiss souffrent de complications de santé. Adama Ouédraogo est victime de crises répétées et fréquentes d'asthme en détention. Pour rappel, celui-ci avait interrompu brutalement les soins à l’étranger pour venir se présenter à la justice de son pays après que son nom fut publié dans le rapport d’enquête sur le putsch. Les organisations professionnelles des médias notent que depuis plusieurs semaines que sont incarcérés les deux journalistes, seuls les chefs d’inculpations sont connus. En revanche, la justice militaire n’a pas jusque - là laissé voir les faits et actes que ces derniers auraient commis et qui justifient leur détention. La publication des faits aurait pu permettre de savoir si les actes qui leur sont reprochés relèvent de l’ordre professionnel ou de l’ordre privé.

En tout état de cause et au regard de ce qui précède, les organisations professionnelles signataires du présent communiqué expriment leur vive préoccupation quant au sort des confrères en détention. En conséquence, elles :
- demandent à la justice militaire de faire connaître dans les meilleurs délais les faits et actes que les journalistes ont commis pouvant justifier leur implication dans la tentative de putsch de septembre 2015 suivie de leur incarcération à la prison militaire,

- invitent la justice militaire à examiner sérieusement le cas de santé du confrère Adama Ouédraogo dit Damiss pendant qu’il est temps en lui permettant de bénéficier de meilleures conditions de traitement,

- réclament urgemment des dispositions de sécurité convenables pour la garde nocturne de la consœur Caroline Yoda.


Ouagadougou, le 13 janvier 2016


Ont signé :


UNALFA
Abissi Charlemagne


SEP
Lookmann Sawadogo


UPF/BF
Édouard Ouédraogo


AMC
André Eugène Ilboudo


AEJPLN
Evariste Zongo
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