Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Rapport 2014 de l’ASCE-LC : des malversations de plus de 800 millions de FCFA
Publié le vendredi 15 janvier 2016  |  Sidwaya
Le
© Présidence par D.R
Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu le rapport 2014 de l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE/LC) le 14 janvier 2016 à Ouagadougou




L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a remis, le jeudi 14 janvier 2016 à Ouagadougou, au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, son rapport général annuel d’activités 2014. De ce rapport, il ressort que les contrôles de l’institution ont révélé des malversations de plus de 800 millions de FCFA.

C’est le premier rapport de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption sous Luc Marius Ibriga, nommé sous la transition en novembre 2014. En effet, l’institution a remis au président du Faso, son rapport général annuel d’activités 2014, le jeudi 14 janvier 2016 à Ouagadougou. Selon le contrôleur général d’Etat, ce rapport devait être remis en décembre 2015, mais compte tenu de l’actualité politique marquée par l’investiture du nouveau président élu, la remise du document a été repoussée en janvier 2016. Luc Marius Ibriga a indiqué que ce rapport met en évidence un certain nombre de tares dans l’administration. Il s’agit, selon lui, de la mauvaise qualité des outils de gestion, l’absence de manuels de procédures et de critères formalisés d’octroi de crédit pour les fonds contrôlés, et de l’absence de pratique institutionnelle. Cette situation entraîne, selon le rapport de l’ASCE, le risque élevé de favoritisme, de collusion, de corruption, de détournement de deniers publics et de gaspillage de fonds. Selon le rapport, les contrôles de 2014 ont révélé des malversations d’un montant de 821 738 789 FCFA. « Quand vous regardez ces malversations, ce sont les détournements de fonds et les manquants de caisse qui sont les éléments les plus importants. D’année en année, on assiste à une augmentation de ces détournements qui sont passés de 2% en 2013 à 92% en 2014. Il y a donc un besoin de contrôle régulier et rigoureux », a indiqué le contrôleur général d’Etat. Le rapport d’activités de 2014 a épinglé plusieurs structures pour détournement de fonds, manquant de caisse et absence de pièces justificatives. Au nombre de ces structures, il faut noter entre autres, plusieurs communes, l’ambassade du Burkina Faso en Italie qui a un trou de caisse de plus de 400 millions de FCFA, la perception de la ville de Kombissiri, qui enregistre un détournement de fonds ou manquant de caisse de plus de 11 millions de FCFA, la régie d’avance du district sanitaire de Dano, qui doit à l’Etat plus de 40 millions de FCFA. Dans le domaine des marchés publics, le rapport fait ressortir de nombreuses irrégularités dans les procédures de passations et d’exécution. Les marchés publics sont entachés, selon le rapport, de non-respect des procédures de passation, de mauvaise exécution physique et financière. « C’est pourquoi nous avons indiqué au président du Faso et au Premier ministre, qu’il est important de mettre en place une chaîne pénale spéciale pour sanctionner les crimes économiques. De ce point de vue, le président et le Premier ministre ont montré leur adhésion à l’idée », a soutenu Luc Marius Ibriga. Selon lui, le président du Faso a précisé que tous ceux qui sont mis en cause dans les rapports de l’ASCE feront l’objet de mesures administratives en attendant les décisions judiciaires. Pour le contrôleur général d’Etat, la lutte contre la corruption et les malversations commence par l’application de la nouvelle loi anti-corruption adoptée sous la transition. En vue d’une meilleure application de ladite loi, Luc Marius Ibriga, estime qu’un travail de vulgarisation de la loi doit être fait. « Il faut travailler de sorte que la lutte contre la corruption ne soit pas seulement l’affaire des institutions mais de l’ensemble des citoyens. Les autorités aussi doivent prendre des décrets d’application, sinon on risque d’avoir une bonne loi mais qui va rester dans les tiroirs », a affirmé le contrôleur général d’Etat, Luc Marius Ibriga.

Lassané Osée OUEDRAOGO


Articles associés

 
Commentaires