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Gouvernement Paul Kaba Thiéba I: «nous attendons de voir»
Publié le jeudi 14 janvier 2016  |  FasoZine
Présidence
© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré




Les nouveaux membres du gouvernement de l’après transition sont connus depuis ce mercredi 13 janvier 2016. Ce nouveau gouvernement est composé de 29 membres, dont un ministre d’Etat, deux ministres délégués et quatre secrétaires d’Etat. Face à une telle composition de l’exécutif, quelle est l’appréciation du citoyen burkinabè ?


Yaya Karambiri, juriste

« C’est un gouvernement de type nouveau. Sur cette base, je crois qu’on mettra en œuvre le principe populaire qui dit que c’est au pied du mur qu’on voit le vrai maçon. Nous allons donc les voir à l’œuvre et attendre jusqu’aux 100 premiers jours de ce gouvernement. C’est seulement à partir de là que nous verrons réellement si c’est un gouvernement qui répond -ou pas- aux besoins du peuple insurgé. Il faut les laisser travailler et ensuite, on pourra les juger. Mais déjà, il y a des noms qui suscitent beaucoup d’engouement. Notamment le ministre en charge de la Justice, René Bagoro. Etant du corps de la justice, et au regard du travail qu’il a abattu pendant la Transition, je pense que sa nomination est juste et équitable. Par ailleurs, au niveau du ministère de la Jeunesse, nous avons des doutes parce que nous pensions que, conformément à l’inspiration de notre peuple, ce poste allait échoir à un jeune. Toutefois, nous attendons de voir.»

Rasmané Ouédraogo, étudiant en Lettres Modernes à l’université Joseph Ki-Zerbo

« J’ai bonne foi quant à l’organisation de ce nouveau gouvernement. Parce que j’estime qu’avant d’en arriver à un tel résultat, il y a eu un travail au préalable basé sur un contrôle de moralité. J’ose croire que ces ministres mettront en exergue leurs expériences pour l’avancée du Burkina Faso. Aussi, au regard de notre histoire récente, ils gagneraient à œuvrer pour l’intérêt supérieur de la Nation. Que les membres de ce nouveau gouvernement sachent que les attentes du peuple sont énormes. »

Séni Ouédraogo, étudiant en géographie à l’université Joseph Ki-Zerbo

« Le Mouvement du peuple pour progrès a voulu amener les partis qui avaient une certaine crédibilité au sein de la population, à se rallier de son côté pour ne pas être confronté à une quelconque opposition lors des prochaines échéances électorales. D’où la présence de certains partis tels que le Parti pour la renaissance nationale (Paren) et l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (Unir/PS) dans ce gouvernement. Nous voyons aussi la présence du propriétaire de la radio Omega, Alpha Barry (ministre en charge des Affaires étrangères, NDLR), dans ce gouvernement d’un mauvais œil. A mon avis, c’est une manœuvre pour le pouvoir en place d’avoir une mainmise sur cette radio beaucoup écoutée. »

Geoffroy Vaha, responsable adjoint à l’information de la télévision Canal 3

« Au regard du nombre, je crois que Roch Marc Christian Kaboré a fait un retour à la normale avec ces différents portefeuilles. On note également qu’avec la présence des femmes au sein de ce gouvernement, l’aspect genre est respecté. Je salue également la présence d’hommes de média assez connus que sont Alpha Barry et Rémy Dandjinou. Je crois que toutes ces personnes mettront le pied à l’étrier et ils seront jugés par rapport à ce qu’ils auront apporté de façon concrète. Parlant d’Alpha Barry, l’homme s’est montré très actif, notamment lors du dernier coup d’Etat, et c’est quelqu’un aussi qui a un carnet d’adresses bien fourni. Même si cet aspect à lui seul ne constitue pas le plus important puisqu’à côté de cela, il y a la question politique qui entre en jeu. Concernant Rémi Dandjinou, je sais que l’homme sera à la hauteur à partir du moment où il connait bien le domaine de la communication. »

Souleymane Ouédraogo, ingénieur réseaux et système informatique

« Je suis satisfait du choix des hommes. Je leur souhaite plein de courage et de sagesse dans la gestion et que le tout puissant les accompagne. Les critiques viendront surement dans six mois. »

Une citoyenne burkinabè qui a requis l’anonymat

« C’est un gouvernement avec beaucoup de compétences. J’attends donc que les ministres se mettent tous au travail. A propos des deux journalistes ministres, j’espère qu’ils vont se consacrer à leurs nouvelles fonctions et qu’ils ne vont pas interférer dans le traitement des informations dans leurs médias d’origine afin de garantir l’indépendance des journalistes. »

Walib Bara, secrétaire au Conseil national de la culture

«Je parlerai du ministre Tahirou Barry qui, pour moi, connait un peu le secteur culturel pour avoir déjà été producteur d’artistes et parrain de plusieurs activités culturelles dont le Festival international du rire et de l’humour de Ouagadougou. C’est également quelqu’un qui prend part aux cérémonies de dédicace d’œuvres. Il a aussi entamé sa campagne à la dernière présidentielle par une rencontre avec les acteurs culturels. C’est donc dire que c’est un monsieur qui a mis la culture au cœur de son combat. Cette nomination est donc pour moi une récompense. Pour avoir côtoyé l’homme, j’ai toujours compris qu’il ambitionnait poser de grands actes pour ce secteur. Et à cet effet, je ne suis pas vraiment surpris de ce qu’il soit nommé ministre en charge du département culturel. Il pourra, à mon humble avis, faire des merveilles. »

Guy Serge Aka
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