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Insécurité à Ouagadougou : 13690 engins explosifs saisis au quartier Hamdalaye
Publié le mercredi 13 janvier 2016  |  Sidwaya




Au cours d’un point de presse tenu le 12 janvier 2016, la brigade ville de gendarmerie de Baskuy, a présenté trois individus présumés auteurs d’importation, de détention et de commercialisation illicites d’engins explosifs, ont été présentés.

7750 détonateurs, 5940 charges explosives de type A, 49 rouleaux de cordons détonateurs mesurant 350 mètres chacun. Voilà autant d’engins explosifs qui étaient illégalement entreposés dans un magasin au secteur 8 du quartier Hamdalaye et au domicile de M. Abdoul Dramane Kaboré. En plus de cet arsenal, i y avait un appareil de pesage d’or et un appareil détecteur d’or. Au cours d’une perquisition réalisée chez le propriétaire dudit magasin, le 9 janvier dernier, ce matériel a été saisi.

Il a été présenté à la presse le 12 janvier 2016 par la brigade ville de gendarmerie de Baskuy. Selon le commandant de groupement de gendarmerie départementale de Ouagadougou, le Lieutenant-colonel (LCL) Sam Djigba Ouédraogo, tout est parti d’un renseignement fourni le 9 janvier passé, aux environs de 16 heures par une des victimes de l’explosion qui s’est produite au quartier Larlé en juillet 2014. Déployés sur les lieux, les hommes du LCL ont découvert dans une cour, deux maisonnettes dont l’une était habitée par des élèves et une autre qui servait de magasin de stockage d’engins explosifs.

« Interrogé, le mis en cause, le sieur Abdoul Dramane Kaboré, employé de commerce, âgé de 34 ans, reconnaît être le propriétaire des dits produits et nous confie avoir payé cette cour pour servir d’entrepôt et de vente de ses produits », a relaté le LCL Ouédraogo. Tout en reconnaissant le caractère illégal de son activité, le présumé auteur, a confié qu’il mène ce commerce depuis 2013. « Sa source d’approvisionnement serait le Ghana. Il a dit n’avoir jamais fait l’objet d’aucune interpellation », a ajouté le commandant de groupement de gendarmerie.

A la question de savoir qui sont les clients de ce dealer, le conférencier a cité les exploitants des mines d’or artisanales de Kongoussi, Kampti et Gaoua. « Il a écoulé une importante quantité d’explosif par l’intermédiaire des sieurs Salif Koanda et Tihouman Aoudramane Ziuobou », a dit Sam Djigba Ouédraogo.

Des dégâts possibles sur un rayon de 100 mètres

Et de s’indigner du fait que ces ‘’délinquants’’ engrangeaient d’énormes bénéfices au mépris du danger qu’ils faisaient courir à leurs voisinages. Sur justement l’aspect risque, c’est le génie militaire, Pamoussa Kaboré, par ailleurs spécialiste en mines et explosion qui a donné d’amples explications. Il a fait comprendre qu’un seul explosif peut commettre des dégâts à 100 mètres en cas d’explosion. « Si un seul de cet explosif saute, si vous êtes à moins de 100 mètres, vous explosez », a-t-il étayé. De ses dires, tout ce matériel était mal exposé, car il y a certains explosifs qui ne doivent pas être gardés côte à côte.

« C’est du matériel trop sensible. Dès que vous le convoyez ou l’entreposez à un endroit, vous ne devrez pas y fumer », a prévenu le spécialiste. Cependant, comment ce groupe arrivait à faire entrer ces engins sans être inquiété ? Que deviendra le matériel saisi et quel sort les interpellés courent ; ont été entre autres questions abordées par les journalistes. Au titre du premier point, le lieutenant-colonel Sam Djigba Ouédraogo, a laissé entendre que les explosifs entraient sur le territoire national via la ville de Pô. « Ils contournent certainement la douane », a précisé le LCL.

A propos de la suite de l’affaire, l’animateur principal de la conférence, a émis l’éventualité que le matériel soit remis à l’armée. Les présumés, eux, seront transférés devant le procureur du Faso afin de déterminer leur sort. Profitant de la rencontre, le commandant de groupement de gendarmerie départementale de Ouagadougou a appelé les populations à être prompt à la dénonciation. Car, nombreuses sont les activités criminelles qui prospèrent à cause du silence des citoyens. C’est pourquoi, il les exhortés à composer les numéros verts que sont le 1010, le 16, le 17 et 80 00 11 45 chaque fois qu’ils auront connaissance d’une activité suspecte.

Sidgomdé
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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