Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Prochain Gouvernement: 30% des postes doivent revenir aux femmes, selon le CFB
Publié le mardi 12 janvier 2016  |  FasoZine




Alors que le Burkina Faso attend de connaitre le premier gouvernement de l’après Transition, la voix du Conseil des femmes du Burkina (CFB) s’élève, à travers une déclaration, pour réclamer qu’au moins 30% des postes ministériels soient attribués aux femmes.

Dans cette déclaration, le CFB dit prendre acte de la nomination de Paul Kaba Thiéba aux fonctions de Premier ministre. Le Conseil des femmes du Burkina « exhorte, leurs Excellences Messieurs le Président du Faso et le Premier Ministre à prendre les mesures idoines pour une présence minimale effective de 30% de femmes et de jeunes, au prochain gouvernement ».

Comme on peut le constater, poursuit le document, « les résultats des dernières élections législatives constituent un vrai recul pour notre démocratie qui se veut inclusive de toutes les couches sociales, dans une proportion qui garantisse un minimum de justice sociale. En effet d’un taux de 18.90% en 2012, le taux de femmes en attendant des éventuels remplacements de titulaires à l’Assemblée Nationale, est passé en 2015, à 9.44%. »

Le CFB tient à rappeler « que le Burkina Faso a pris des engagements aussi bien nationaux qu’internationaux pour l’amélioration et la promotion de la participation des femmes aux instances de décision et à l’égalité des sexes ».

Plus particulièrement, le CFB voudrait à travers cette communication attirer l’attention de Rock Marc Christian Kaboré sur ses engagements pris lors de la campagne électorale, notamment celui de « promouvoir et rendre effectifs les droits fondamentaux de la Femme » d’une part, et d’autre part « de faire appliquer effectivement les textes luttant contre les violences faites aux femmes et contre les discriminations dont elles sont victimes. Les dispositions seront prises pour renforcer la participation de la Femme aux instances de prise de décision. »

Dans le souci donc du respect de ces engagements pris, le Conseil des femmes du Burkina recommande au président du Faso ainsi qu’au Premier ministre « le respect du minimum de 30% de présence des femmes aussi bien au niveau du gouvernement, que dans toutes les autres nominations au niveau des sociétés et institutions publiques du Burkina Faso, ainsi que la prise de mesures urgentes idoines pour l’amélioration de la participation des Femmes aux élections municipales à venir ».

Notons qu’il existe une loi qui impose 1/3 des femmes sur les listes électorales, adoptée en avril 2009. Cette loi sur le quota de 30% de femmes sur les listes électorales au Burkina Faso a été adoptée par l’Assemblée nationale dont le président de l’époque, qui n’était autre que Roch Marc Christian Kaboré, expliquait qu’elle vise à lutter contre les inégalités à l’égard des femmes et à promouvoir leur pleine participation à la vie politique.

Selon les statistiques de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), les femmes représentent au Burkina plus de 52% de la population mais ne sont que 15% à occuper des postes au sein des sphères décisionnelles.

GSA
Commentaires