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Sidwaya N° 7432 du 6/6/2013

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Assemblée nationale : Les députés dans les arcanes de la finance mondiale
Publié le jeudi 6 juin 2013   |  Sidwaya


Le
© aOuaga.com par AO
Le premier ministre Luc Tiao face à l`assemblée Nationale
jeudi 4 avril 2013. Ouaga.


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Les députés burkinabè, pour faire connaissance avec les partenaires financiers, ont eu droit le 5 juin 2013, à des exposés des représentants de quatre institutions financières qui interviennent au Burkina Faso. Il s’agit de la Banque mondiale (BM), du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).

Les députés de l’Assemblée nationale, pour en savoir davantage sur le fonctionnement des institutions financières internationales, ont eu des séances d’échanges, mercredi 5 juin 2013, à Ouagadougou, avec les représentants-résidents d’institutions de la haute finance internationale. Il s’agit de la Banque mondiale (BM), du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). La représentante-résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, Mercy Tembon, a dit que sa structure est composée de cinq institutions, en l’occurrence la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), la Société financière internationale (SFI), l’Association internationale de développement (IDA), le Centre international de règlement des différents relatifs aux investissements et l’Agence multilatérale de garantie des investissements. Après avoir évoqué le mode de fonctionnement et la gouvernance du groupe, elle a décliné ses axes d’intervention au Burkina Faso. Elle a touefois indiqué que le Burkina Faso, membre à part entière de toutes les institutions de la Banque mondiale, bénéficie de leur accompagnement. « La Banque agit au Burkina Faso à travers la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) », a expliqué Mercy Tembon. Selon elle, le financement des opérations de la BM au « pays des Hommes intègres » se manifeste aussi bien par des crédits que par des dons. Le développement rural et les infrastructures, parmi tant d’autres, sont les secteurs les plus concernés par ces financements, notamment par l’intermédiaire de l’Association internationale de développement (IDA), pour plus de 3, 6 milliards de dollars américains de 1969 à 2013. Pour Mme Tembon, le parlement est une institution importante pour le développement et la coopération entre le groupe de la Banque mondiale et le Burkina Faso. C’est pourquoi, a-t-elle conclu, le renforcement des capacités permettra d’approfondir le partenariat entre les deux entités. Le deuxième exposé a été fait par le représentant-résident du Fonds monétaire international (FMI), Jean-Baptiste Le Chen. Il a partagé avec les élus nationaux les us et coutumes en vigueur au sein du FMI. Selon M. Le Chen, le FMI est organisé presque sur le même système que la Banque mondiale, mais son rôle, complémentaire, est de surveiller la santé économique mondiale. Le Fonds conduit, avec le Burkina Faso, un programme continu depuis bientôt vingt ans, a-t-il ajouté. Tout comme la BM, le FMI finance des projets et programmes dans les pays membres, mais les prérogatives sont laissées aux Etats.
Après les institutions de Bretton Woods, place a été donnée à la Banque africaine de développement (BAD) et à la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) d’édifier la représentation nationale sur leurs activités. C’est ainsi que la représentante-résidente de la Banque africaine de développement au Burkina, Ginette Nzau-Muteta, a expliqué que la philosophie de sa banque est de « donner une perspective africaine à toutes les questions de développement ». Pour ce faire, la BAD a adopté le slogan : « Se transformer pour appuyer la transformation ». La stratégie de la BAD au Burkina Faso est axée sur le développement des infrastructures de soutien à la production et sur la consolidation de la gouvernance. Pour l’année 2013, par exemple, elle intervient dans le projet de construction et de bitumage des routes Dédougou-Tougan et Kongoussi-Bourzanga-Djibo. En 2014, la BAD sera active dans les projets de connexion électrique Ghana-Burkina Faso-Mali. Elle regroupe 79 pays dont 25 non régionaux issus d’Europe, d’Asie et d’Amérique. Quant au représentant-résident de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), Hugues Edorh, il a dit que l’institution bancaire ouest-africaine se caractérise par le financement de projets intégrateurs. Il en a voulu pour preuve la construction du corridor Lomé-Ouaga, avec la collaboration de la Banque mondiale. Au moment où la BOAD s’apprête à fêter en novembre prochain ses 40 ans d’existence, elle se félicite d’avoir su accompagner les Etats de l’espace UEMOA et le secteur privé dans leur quête de développement. Aux dires de Hugues Edorh, la BOAD finance des projets dont le budget est estimé à plus de 3 milliards de FCFA. Pour les projets qui ont besoin de moins d’argent, elle laisse l’opportunité aux banques commerciales de s’en charger, afin de ne pas entrer en concurrence avec ces dernières. Toutefois, en réponse aux inquiétudes des élus, le représentant de la BOAD au Burkina Faso a rassuré que les financements de sa structure tiennent aussi compte du genre, notamment, dans le cadre de l’autonomisation des femmes. Revenant sur la complexité et la longueur des procédures soulevées par certains députés, la représentante de la BAD, Ginette Nzau-Muteta, a rassuré que beaucoup d’efforts sont faits pour y remédier. Le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Naboho Kanidoua, qui a conduit les échanges avec les partenaires techniques et financiers, a laissé entendre que les députés sont disposés à s’organiser pour capitaliser les connaissances reçues.

Souleymane SAWADOGO

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