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Retour de 133 migrants burkinabè de Libye : « Je préfère retourner cultiver au village »
Publié le lundi 11 janvier 2016  |  L`Observateur Paalga
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© aOuaga.com par Alexis Omer
248 Burkinabè rapatriés de la Guinée-Conakry ont été accueillis à Bobo le 6 décembre 2015




20h50, c’est l’heure à laquelle l’oiseau de fer transportant les 133 Burkinabè de retour de Libye s’est posé sur le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou, le jeudi 7 janvier 2016. Partis à la recherche d’un emploi pour s’assurer de meilleures conditions de vie, ces compatriotes ont vite déchanté quant à la situation difficile qu’ils vivaient à Tripoli.



« On partait en Libye pour chercher du travail. Particulièrement, à mon arrivée, la police m’a arrêté directement et conduit en prison où j’ai fait deux mois et un jour. Il y a une semaine de cela, l’ambassade du Burkina dans ce pays est venu nous libérer et nous placer en lieu sûr. C’est aujourd’hui aux environs de 14h que nous avons été conduits à l’aéroport pour le retour. Je n’ai rien pu emporter ». Cette révélation est d’Ali Ouédraogo, visiblement fatigué et peiné.

Comme lui, ils sont 132 autres Burkinabè qui ne s’imaginaient pas que leur quotidien à Tripoli allait être meublé de tracasseries policières, de bastonnades et de pillages. C’est ainsi que, las de cette mésaventure, ils n’ont pas hésité à accepter la main tendue de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), section du Burkina Faso, qui initie des retours volontaires. En effet, cette action s’inscrit dans le cadre d’un projet dénommé « Prévention et gestion des flux de migration irrégulière du désert et du Sahara à la Méditerranée ».

Ce projet, selon le chef de bureau OIM Burkina, Abdel Rahmane Diop, vise à fournir une assistance humanitaire au retour de 600 migrants vulnérables de Libye et à la réintégration de 20% d’entre eux. « De manière pratique, notre travail consiste à les enregistrer dans le pays d’accueil, à les loger, à les nourrir puis à mettre à leur disposition un avion afin qu’ils puissent rentrer dans le respect de leur dignité et en toute sécurité », a expliqué le chef de bureau. Abdel Rahmane Diop a poursuivi en indiquant que le volet réintégration (sociale et professionnelle) se traduit par l’octroi d’une enveloppe financière dont le montant dépendra de l’activité génératrice de revenus, choisie par le bénéficiaire. D’ores et déjà, tous recevront dès le lendemain une somme de 29 500 F CFA pour le transport jusqu’à leur localité d’origine.

A en croire Abdel Rahmane Diop, ce projet de 100 millions de F CFA est cofinancé par l’Union européenne et la Coopération suisse, et par ailleurs soutenu par le Conseil national de Secours d’urgence et de Réhabilitation (CONASUR) et du Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger (CSBE) rattaché au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale (MAECR). A ces partenaires, qui ont tous été salués pour leurs efforts en faveur des migrants, s’ajoute la Direction de la police des frontières.

En rappel, la première vague constituée de 179 migrants était arrivée le 17 décembre dernier et, foi du chef de bureau, il y a toujours des Burkinabè en Libye en situation de vulnérabilité, et il assure ne ménager aucun effort pour faciliter leur retour.



Aboubacar Dermé (Stagiaire)
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