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Nomination du Premier ministre : des Burkinabè donnent leurs avis
Publié le vendredi 8 janvier 2016  |  Le Quotidien
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© Autre presse par Roger Nana
Les premiers responsables de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) ont animé une conférence de presse le 4 avril 2015 à Ouagadougou. Photo : Rasmané Ouédraogo, président de NAFA




Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a nommé par décret Paul Kaba Thieba Premier ministre du Burkina Faso le mercredi 6 janvier dernier. Une nomination qui était très attendue par les Burkinabè. A travers ce micro trottoir, des Burkinabè tant du sérail politique, des syndicats, des étudiants et bien d’autres citoyens donnent leurs appréciations sur la nomination de Paul Kaba Thieba comme Premier ministre du Burkina Faso.

Rabi Yaméogo, porte-parole de l’Union pour le progrès et le changement (UPC)
« A l’UPC, nous attendons donc de le voir à l’œuvre avant de juger »
Par rapport à la nomination du Premier ministre, l’UPC ne peut que prendre acte. Vous savez que c’est une prérogative présidentielle au regard de la Constitution. Ce que nous pouvons dire, c’est lui souhaiter du courage et bonne chance dans ses activités. Au regard des fortes attentes de notre peuple, les attentes de l’UPC sont celles de notre peuple. Le peuple est sorti et a exprimé de grandes attentes, si ces attentes sont comblées, celles de l’UPC aussi le seront. Nous n’avons donc pas d’appréciations particulières par rapport à l’homme. Comme vous le savez, on dit que le bon maçon ne se reconnait qu’au pied du mur. A l’UPC, nous attendons donc de le voir à l’œuvre avant de le juger. D’ores et déjà nous souhaitons que Dieu l’accompagne dans sa mission et qu’il réussisse au grand bonheur du peuple burkinabè.

Saidou Congo, étudiant en 3e année de lettres modernes
« Nous espérons qu’il sera à la hauteur de nos attentes »
Nous souhaitons que notre Premier ministre soit un ministre du peuple. Qu’il écoute le peuple et qu’il essaie de satisfaire le maximum des besoins. En quoi faut-il qu’il soit au courant des préoccupations du peuple. Nous ne le connaissons pas mais nous espérons qu’il sera à la hauteur de nos attentes. Qu’il soit regardant à propos du gouvernement qu’il mettra en place afin qu’il se mette au travail. L‘attente fut longue dont il n’a plus de temps à perdre.

Frédéric Zoungrana, coordonnateur du Mouvement soyons sérieux
« Cela est également important du point de vue de la géopolitique »
Il faut noter que la nomination du Premier ministre Kaba Thieba, est une rupture avec ce que nous connaissions, de par le passé. Avec le régime déchu, sur 11 Premiers ministres, c’est le 11e qui est issu du grand Ouest (Hauts bassins, Boucle du Mouhoun et des Cascades). Nous pensons que c’est une rupture qui consiste à faire comprendre aux gens que le nouveau régime qui est venu veut ratisser large et rassembler. Cela est également important du point de vue de la géopolitique, parce que nous pensons qu’on ne pouvait pas avoir un Premier ministre qui serait issu soit du Plateau Central, soit du Nord ou d’une autre région. Le grand Ouest est vraiment important dans la scène politique. Deuxièmement il faut noter que du point de vue de la promotion de la jeunesse compétente, nous pensons que le Premier ministre Kaba, avec la cinquantaine, peut être considéré comme jeune. De ce fait nous pensons donc que le président a fait honneur à la jeunesse burkinabè qui a été au cœur de sa campagne politique pour bâtir son programme politique au cours des 5 ans à venir. Nous pensons également pour ce qui concerne la question de la coloration politique, ce Premier ministre sort, on peut le dire du néant, complètement méconnu des populations burkinabè, notamment de la classe politique. Même si de par le président, il peut ne pas être un inconnu, mais nous pensons que du point de vue de la classe politique, le Premier ministre est carrément un inconnu. Cela peut être un avantage pour lui pour imprimer sa marque politique pour la conduite des affaires, notamment des missions qu’on lui confiera dans la gouvernance de l’Etat. Nous estimons cependant qu’il est trop tôt d’apprécier le Premier ministre sur ses compétences parce qu’un CV bien fourni ne fait pas forcément un bon Premier ministre. Nous pensons donc que c’est avec son équipe gouvernementale qu’il pourra montrer ses compétences, ses actions en faveur des populations pour vraiment incarner l’esprit du changement voulu par les populations. Changement pour ce qui concerne les questions d’emploi, changement au niveau des populations pour ce qui concerne les questions d’éducation, de santé et pour la relance économique du Burkina Faso. Le Premier ministre est donc très attendu sur le terrain parce que depuis l’élection du président, le 29 novembre et l’investiture, le 29 décembre passé, nous pensons qu’il doit aller très vite au travail avec son équipe gouvernementale afin que les populations sentent les choses bougées.

Rasmané Ouédraogo, président de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA)
« On peut espérer qu’il mette l’accent sur les questions de bonne gouvernance »
Je découvre avec vous tout comme de nombreux burkinabè, le nouveau Premier ministre du Burkina Faso. Je ne le connais pas pour opiner objectivement. Je ne peux que me contenter de commentaires d’ordre général. Il semble que c’est un technocrate resté longtemps hors du pays. Ce qui constitue à la fois un avantage et une limite de mon point de vue. Un avantage par rapport à une éventuelle collision avec des acteurs décriés à tort ou à raison ou une éventuelle implication dans tel ou tel dossier. En plus, son profil et son parcours, si l’on s’en tient à ce qu’on a eu comme information à travers la presse, on peut espérer qu’il mette l’accent sur les questions de bonne gouvernance, les questions de méthodes, de rigueur, la relance économique ainsi que la quête permanente des résultats et de l’excellence sur la base de son parcours et de son profil. Mais je disais que c’est aussi une limite, parce que dorénavant, il va évoluer dans un environnement politique avec tous ses impondérables. Surtout qu’il est resté longtemps, hors du pays. Mais j’imagine que le rôle d’un Premier ministre c’est beaucoup plus un rôle de coordination, de management et d’arbitrage. Donc vu sur cet angle, on peut espérer qu’il va tirer son épingle, du jeu comme on le dit souvent s’il a une vraie équipe collégiale, dynamique et efficace. Dans tous les cas, nous ne pouvons que le féliciter, l’encourager, et lui souhaiter beaucoup de réussite pour le bonheur du peuple burkinabè. Les attentes des Burkinabè qui ne sont pas nouvelles en réalité, c’est d’abord un mieux-être qui est le quotidien, la justice sociale. C’est également la relance économique ainsi que la réconciliation nationale qui est aussi un point très important. Quoi qu’on dise, tant que l’économie ne marche pas, on a beau cherché à régler les questions sociales, cela reste quand même des problèmes. Je pense également que les Burkinabè rêvent d’une gouvernance vertueuse dans tous les domaines des affaires de l’Etat. Il faut que les hommes politiques responsables à tous les niveaux donnent l’exemple et inspirent confiance. Je n’ai pas la prétention de résumer l’ensemble des préoccupations, mais je pense que ça tourne autour de ces questions essentielles : à savoir le mieux-être, la justice sociale, la gouvernance vertueuse, la relance économique et la réconciliation nationale.

Clarisse Nana, étudiante en 1re année SEG
« On espère qu’il relèvera les défis»
Franchement je ne connais pas le nouveau Premier ministre. Mais je souhaite qu’il soit un ministre qui prenne en compte toutes les couches de la population. Surtout nous les étudiants car vous savez que ce n’est pas simple quand on est étudiant à l’Université de Ouagadougou. Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour sa nomination ? Est-ce que le président n’avait pas encore trouvé la personne appropriée ? Pourquoi l’avoir choisie? C’est autant de questions que nous nous posons. On espère qu’il relèvera les défis et vu le temps perdu il fera mieux de former son gouvernement le plus rapidement possible afin de se mettre au travail.

Lido Thierno, journaliste à pulsar FM
« C’est une bonne chose qu’on ait pensé à aller chercher d’autres compétences »
On peut analyser la nomination du Premier ministre sous plusieurs angles. C’est vrai que ce n’est pas quelqu’un de très connu par les journalistes mais le problème ne se situe pas à ce niveau. Ce qui est important, c’est ce qu’il peut apporter au Burkina Faso. C’est un Burkinabé comme nous. Il a été nommé à cette responsabilité pour conduire le gouvernement du président Roch Marc Christian Kaboré. A travers son CV, je trouve que sa formation et surtout sa fonction plaide en sa faveur. Dans tous les cas on sait que tout ce qui tourne autour de l’économie, si c’est un économiste de formation qui a travaillé dans une institution internationale, j’espère qu’il pourra apporter une expérience au Burkina Faso. Je pense également que c’est une bonne chose de savoir que ceux qui ont été élus le 29 novembre dernier sont sortis du cadre des hommes qu’on a l’habitude de voir au Burkina notamment les politiciens pour aller chercher d’autres compétences. C’est pour dire que nous sommes 17 millions de Burkinabé, il y a des compétences burkinabé partout dans le monde. On peut toujours leur faire appel afin qu’ils se mettent au développement du pays. Il ne réussira pas seul d’autant plus qu’en tant que chef de l’exécutif il doit conduire une équipe. Espérons que cette équipe dans laquelle il y aura beaucoup d’hommes politiques, la politique ne prendra pas le dessus sur le travail de ce technocrate. Nous sommes dans un pouvoir politique et nous ne pourrons pas avoir que des technocrates comme on l’aurait souhaité mais on aimerait que les politiciens viennent jouer la carte du développement du Burkina et non leur carte personnelle. Un gouvernement c’est de travailler de façon collégiale dans le même sens. On souhaite qu’il s’installe et qu’il puisse mener son travail, ainsi on pourra le juger au bout de 2 ou 3 ans à travers ses actions menées.

Olivier Guy Ouédraogo, secrétaire général de la confédération syndicale burkinabé
« S’il est bien entouré de ministres compétents, il pourra appliquer le programme du président »
Personnellement je ne connais pas l’homme en question. Je pense que sa nomination est une bonne chose car il faut regarder les choses au Burkina avec un œil nouveau, un œil impartial, afin de pouvoir prendre les bonnes décisions. Honnêtement je ne l’ai pas vu dans la grande politique si c’était le cas, on l’aurait connu. Un Premier ministre est avant tout nommé pour appliquer le programme du président du Burkina Faso. C’est un technocrate et s’il est bien entouré de ministres compétents et désintéressés, il pourra effectivement appliquer le programme. Ce qui est proposé par le président n’est pas inconnu, cela répond aux aspirations du peuple. Maintenant il faudra qu’il ait une bonne équipe afin de pouvoir voir ce programme en application.

Toussaint Batiana, chef de service
« Un technocrate sied pour le moment, parce que nous venons de sortir d’une période très difficile »
Je ne connais pas l’homme en question et je n’ai jamais entendu parler de lui. Je pense qu’ils ont bien fait de le choisir comme Premier ministre parce qu’on n’a pas forcément besoin d’un politique pour assumer cette haute fonction. Un technocrate sied pour le moment, parce que nous venons d’une période très difficile. A mon avis, il peut bien faire l’affaire des Burkinabè. On souhaite la rupture totale d’avec l’ancien système et qu’il soit imprégné des problèmes des Burkinabè et afin de leur sortir de l’ombre, de la misère et de la pauvreté.

Saibou Kouanda, président du SYNALAB
« Je souhaite aussi qu’il œuvre pour la paix et un développement harmonieux du pays »
Pour beaucoup c’est une surprise mais ce n’est pas une surprise pour moi. C’est le président Roch Kaboré qui a décidé. Vu son CV, c’est un technocrate. Je sais que le président qui est là pour une mission a envoyé un Premier ministre de mission. Il a été appelé pour une mission précise c'est-à-dire faire redécoller le Burkina Faso sur le plan social et politique. Nous voulons qu’il aide à redécoller l’économie du Burkina. Nous avons réussi une révolution politique mais on n’a pas encore réussi une révolution économique. Je pense qu’avec les hommes avec lesquels il va composer son gouvernement il pourra le faire. Je souhaite aussi qu’il œuvre pour la paix et un développement harmonieux du pays.

Ibrahima Ouédraogo, étudiant en 2e année de droit
« Je ne connais pas le Premier ministre mais je souhaite qu’il soit un ministre neutre »
C’est vrai que je ne connais pas le Premier ministre mais je souhaite qu’il soit un ministre neutre. Nous avons eu connaissance de son CV à travers les réseaux sociaux et sans le connaitre cela laisse croire qu’il est à la hauteur. En tant qu’étudiant je souhaite que le nouveau Premier ministre prenne à bras le corps le problème de l’éducation en général et notamment le problème des étudiants. Aussi nous souhaitons que le gouvernement qu’il va former soit un gouvernement de travail. Parce que le Burkina Faso a besoin d’être reconstruit socialement. Je voulais ajouter aussi que le fait qu’il ne soit pas très connu de tous peut être un atout ou un inconvénient. Mais tout dépendra de lui1

Propos recueillis par MGT,
RO, RN
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