Prise de contact : succession d’audiences à Kosyam

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Publié le jeudi 7 janvier 2016 | L`Observateur Paalga

© Présidence par D.R
Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience le mercredi 6 janvier 2016 dans la matinée, une délégation belge conduite par le vice-Premier ministre, ministre de la Coopération au développement, l’Agenda numérique des Télécommunications et de la Poste, Alexander De Croo

La matinée du mercredi 6 janvier 2016 à Kosyam était on ne peut plus chargée pour son nouveau locataire, Roch Marc Christian Kaboré, qui a accordé de nombreuses audiences à des personnalités parmi lesquelles le vice-Premier ministre belge, le chef d’état-major général des Armées, le directeur général de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) et celui des Douanes.

Le premier à avoir été reçu par le Président du Faso fut Alexander de Croo, vice-Premier ministre de la Belgique, qui, à sa sortie d’audience, a déclaré avoir eu une discussion assez longue et très amicale avec son hôte. Après avoir félicité Roch Marc Christian Kaboré pour son élection à la tête du Faso et marqué son admiration pour le déroulement du processus démocratique, Alexander de Croo a émis le vœu ardent de renouer et de renforcer le partenariat entre son pays et le Burkina Faso. «Notre volonté, c’est d’entamer notre collaboration le plus vite possible ; l’idée est que pour l’été de cette année il y ait les premiers projets sur le terrain», a-t-il affirmé, avant de décliner les domaines de coopération : il s’agit essentiellement de l’accès à l’eau potable, de l’évolution de la démographie à laquelle se greffent les questions de planning familial, de santé reproductive et de violences faites aux femmes. Un autre volet concerne la sécurité alimentaire en particulier et le développement agricole en général. L’envoyé de Belgique était accompagné de Pieter de Crem, ministre du Commerce extérieur, venu avec des responsables d’entreprises belges qui souhaitent faire des investissements stables afin de renforcer notre activité économique.

Le deuxième visiteur a été le directeur général de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), Banza Baya. Avec Roch, il a surtout été question d’une liste d’indicateurs pour un recoupement de données. Sur la nature de ces indicateurs, le DG de l’INSD est resté évasif. Il a toutefois dit : «Pour l’instant, le PF n’a pas précisé ces indicateurs, mais j’ai souhaité que nous puissions assez rapidement faire le nécessaire.» Questionné sur le vieillissement des données statistiques, Banza Baya a annoncé la réalisation du cinquième Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH) au cours de l’année 2016. Le RGPH, selon lui, est la base la plus complète de données sur la population et sur un certain nombre de secteurs économiques. L’actualisation de cette base permettra d’avoir des données récentes, utiles à tout projet de planification et d’évaluation des politiques publiques au Faso.

Après le patron de l’INSD, ce fut au tour du chef d’état-major général des Armées, le général de Brigade Pingrénoma Zagré, d’accéder à la salle d’audiences. Avec le chef de l’Etat, il a été question de l’exécution des missions des forces armées nationales. A l’écouter, cela concerne aussi bien la sécurisation du territoire que les missions déployées sur les différents théâtres d’opérations en soutien à la paix. «En d’autres termes, il s’agit du déploiement des unités au Nord depuis 2013 avec le déclenchement de la crise au Mali et des missions de sécurisation, particulièrement au cours de l’année 2015, à l’ouest du Burkina Faso, notamment à Samoroguan. Il y a également des opérations en cours à l’Est et de manière générale, la conduite de ces missions de sécurisation connaît beaucoup de succès», a signifié Pingrénoma Zagré. Se prononçant sur le couvre-feu, le général de Brigade espère que le bilan qui vient d’être fait au Président du Faso permettra de prendre la décision idoine.

Roch Marc Christian Kaboré a ensuite accueilli Adama Sawadogo, directeur général des Douanes. Ce dernier a annoncé avoir reçu les encouragements du Président du Faso pour le rôle ô combien important joué dans le recouvrement des recettes propres de l’Etat. «Il nous a ensuite prodigué des conseils très avisés pour une meilleure mobilisation des ressources», a précisé le DG des Douanes. Le taux de recouvrement des recettes à ce jour, à l’écouter, se situe autour de 91%. Ce taux, à l’entendre, aurait été meilleur si les crises liées à l’insurrection populaire et au putsch n’étaient pas passées par là.

Issa K. Barry

Aboubacar Dermé (Stagiaire)