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Etalons : Duarte prend sa revanche
Publié le mercredi 6 janvier 2016  |  L`Observateur Paalga
Paulo
© Autre presse par DR
Paulo Duarte, entraineur du gabon




C’est désormais officiel, Paulo Duarte est le nouveau patron de la sélection nationale du Burkina. Après qu’il a séjourné à Ouagadougou avant les fêtes de fin d’année, les choses sont allées très vite. Quatre ans après avoir été débarqué de l’écurie pendant qu’il était en stage au Maroc, il prend sa revanche pour une nouvelle aventure. Hier mardi 5 décembre 2016, à l’hôtel Splendid où il a été présenté à la presse, le technicien portugais n’a pas caché sa satisfaction de retrouver l’équipe qu’il avait façonnée avant son limogeage en 2012.

Il a gardé le même look comme un dandy et il ne semble pas avoir changé. Dans une des salles de conférences de l’hôtel Splendid, Duarte, avant le déroulement du programme, ne cessait de regarder les journalistes, dont il connaît la plupart. Il est assis à droite du président de la Fédération burkinabè de football (FBF), le colonel Sita Sangaré. Celui-ci, comme il sied généralement en pareille circonstance, était le premier intervenant au cours de cette cérémonie de présentation du nouvel entraîneur. Avant d’entrer dans le vif du sujet, il a présenté ses meilleurs vœux pour l’année 2016 à tous. Après avoir sacrifié à la tradition, le président de la FBF a rappelé que, comme annoncé la semaine dernière, Paulo Duarte est le nouvel entraîneur des Etalons. Il a signé avec la structure qu’il dirige un contrat de 2 ans avec pour mission première, la qualification et une bonne participation du Burkina à la CAN 2017. En outre, il est demandé au technicien portugais de faire flotter les couleurs nationales le plus longtemps possible dans les éliminatoires du Mondial Russie 2018, à défaut d’une participation qui du reste leur tient à cœur.

Selon Sita Sangaré, le choix de la FBF a porté sur Duarte pour trois raisons essentielles : sa connaissance du groupe pour l’avoir entraîné de 2008 à 2012, sa rigueur dans le travail et sa capacité à relever les défis. Il ne s’agit donc pas, précise-il, d’un choix irréfléchi ou sans bases objectives et encore moins d’un choix basé sur une quelconque affinité ou le copinage. Certaines voix, s’empresse-t-il d’ajouter, se sont déjà élevées pour désapprouver le retour du Portugais sur le banc des Etalons, et d’autres l’ont applaudi. Le patron de la FBF reconnaît que ce sont des réactions normales dans un domaine aussi passionné que celui du football. Ces positions sont aussi la preuve de l’intérêt que les Burkinabè accordent à leur football et il s’en réjouit en tant que président de la FBF. Tout en remerciant les uns et les autres pour leur avis, il a ajouté que la vie est faite de choix et ils ont fait le choix de Duarte pour mettre, sinon pour remettre, son expérience et son savoir-faire au service du onze du Burkina. Aux journalistes, il a dit qu’ils sont mieux placés pour savoir qu’en football il n’y a pas de vérité absolue. Seule la vérité du terrain a droit de cité et il voudrait par conséquent demander à toux ceux qui sont sceptiques de leur accorder à eux et à l’entraîneur le bénéfice du doute. Les va-et-vient des entraîneurs sont très courants dans le milieu du foot et des exemples sont là pour le confirmer. Il ne s’agit donc pas d’une grande première.

Des erreurs de jeunesse

L’homme le plus attendu au cours de cette cérémonie était incontestablement Duarte, lequel a dit que c’est le Burkina Faso qui l’a révélé un peu partout et il est très content de revenir prendre l’équipe qu’il connaît très bien. C’est son mot introductif. Les journalistes, venus en grand nombre, bouclent la première liste avec une quarantaine de questions. On n’a pas oublié le passé du Portugais, qui avait à l’époque maille à partir avec la presse. A-t-il changé de tempérament au moment où il prend le relais du Franco-Allemand ? A cette question gênante Duarte avance un peu sa chaise comme pour essayer de se donner une contenance. Il fouille dans sa mémoire et répond qu’il s’était excusé et reconnaît avoir eu des écarts de conduite. Duarte met cela sur le compte d’une erreur de jeunesse et dans ce métier, il y a des moments où on traverse une mauvaise passe. Aujourd’hui, pour lui, c’est du passé et on apprend toujours de ses erreurs. Maintenant qu’il a été sollicité pour manager l’équipe, il compte sur le soutien de tous pour bien mener sa mission. Son premier contact avec l’Afrique, c’est le Burkina qu’il avait qualifié à deux CAN (2010 en Angola et en 2012 Gabon-Guinée Equatoriale). Dans la foulée des questions, Sita Sangaré, qui a été interpellé sur le choix de l’entraîneur, a déclaré haut et fort que la rumeur, c’est le cancer des temps modernes. Selon lui, aucun joueur n’est à l’origine de la venue de Duarte, et le comité exécutif en a décidé de son propre chef au cours d’une réunion. C’est quand le contrat était en voie de finalisation qu’il a consulté les cadres de l’équipe. S’il n’y a pas eu appel à candidatures comme ce fut le cas pour Gernot Rohr, c’est que le temps presse. La troisième journée des éliminatoires de la CAN 2017 approche, et les Etalons recevront le 26 mars 2016 au stade du 4-Août les Crane d’Ouganda. Sita insiste pour dire que le choix de Duarte, vu le travail qu’il avait fait en quatre ans, s’impose de façon naturelle. C’est lui qui a relancé les Etalons, lesquels étaient au creux de la vague avec deux absences consécutives à la CAN 2006 (Egypte) et 2008 (Ghana). Des éloges que le technicien portugais a sans doute appréciés, et il renchérit que les joueurs sont contents de son retour. Les deux tableaux (éliminatoires CAN 2017 et Mondial 2018) sont des challenges pour lui et il mesure la tâche qui l’attend.

Justin Daboné
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