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Editorial : Notre victoire
Publié le mardi 5 janvier 2016  |  Sidwaya




Nouvelle année, nouveau régime, nouveau départ, nouvel espoir. Voilà rapidement présenté le Burkina Faso, en ce début d’année 2016. En effet, l’investiture le 29 décembre 2015 du tout nouveau président élu, Roch Marc Christian Kaboré, marque un tournant dans la vie et l’histoire politique de notre pays. Cet événement qui est parti d’un «non-événement» selon certains, est celui de la consécration d’un homme, d’un groupe, d’une vision. Pour lui et ses camarades, la conquête du pouvoir a été victorieuse certes, mais était-ce la bataille la plus difficile ? Assurément non. Le plus difficile semble être l’exercice du pouvoir. Dans un contexte post-transition marqué par l’effritement de l’autorité de l’Etat, la rareté des ressources, le laxisme au sein de l’administration publique, l’irruption des Organisations de la société civile (OSC) sur la scène politique, les attentes multiples et diverses des syndicats, la vie chère, l’insécurité, les rapports difficiles avec certains pays voisins,… il est évident que 2016 ne sera pas une année facile pour le Burkina Faso, contrairement à ce que certains s’imaginent. Passé le temps de l’euphorie et des réjouissances, le nouveau régime devra faire face à la dure réalité. Les attentes sont nombreuses. Chacun espère voir le bout du tunnel très bientôt. Situation d’autant plus difficile et incertaine car de plus en plus au Burkina Faso, ils ne sont pas nombreux ceux qui acceptent cultiver mais tous veulent manger à leur faim. La priorité dans la réflexion n’est pas «qu’est-ce que je fais pour mon pays ?», mais plutôt, «qu’est-ce que le pays fait pour moi ?» Nombreux sont les Burkinabè qui, aujourd’hui, pensent qu’ils n’ont que des droits mais pas de devoirs. Que c’est bizarre ! Peut-on s’appuyer sur le vide pour se lever ? Doit-on éprouver une fierté en amassant des biens, des récompenses ou des revenus qu’on ne mérite pas ? Doit-on avoir la critique facile quand on n’est pas soi-même un exemple, voire un modèle ? «Une grande misère parmi les hommes, c'est qu'ils savent si bien ce qui leur est dû et qu'ils sentent si peu ce qu'ils doivent aux autres», disait Saint François de Sales.
A l’entame de cette année nouvelle, il convient que chaque Burkinabè prenne des résolutions pour un changement d’attitude et de comportement, pour une plus grande implication dans la construction de son pays. Prenons la résolution d’être des citoyens intègres et disciplinés. Il faut de la discipline à tous les niveaux : dans nos familles, les écoles, les lieux de travail, dans l’occupation de l’espace, dans la circulation, etc. Dans un pays où une femme avec un bébé au dos ne respecte pas les feux tricolores et cela malgré la présence du policier et du bénévole qui régulent la circulation, le Président a beau s’appeler Roch Marc Christian Kaboré qu’il ne pourra pas grand-chose pour le développement de ce pays. La discipline est mère de succès ; c’est la base de tous les exploits. La route du développement passe par la discipline et l’autodiscipline. Aucun Burkinabè ne doit ignorer que sa liberté s’arrête là où commence celle des autres. Et pour cela, il faut de l’autodiscipline car pour pouvoir maîtriser ses gestes, il faut d’abord maîtriser ses pensées. Sans discipline, il n’y a pas de cohésion, il n’y a pas de paix.

En ce début d’année 2016, il est bon et bien aussi que les Burkinabè se pardonnent et se tolèrent. Le pays a besoin de tous ses enfants pour ce nouveau départ. L’union fait la force, dit-on. Ainsi, faisons de sorte que la victoire du candidat Roch Marc Christian Kaboré ne fasse pas de vaincus, mais qu’elle soit notre victoire, la victoire de tous. Président de tous les Burkinabè, il l’est désormais. Alors que chacun joue sa partition pour un bien-être et un mieux-être de tous.

Par Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA
rabankhi@yahoo.fr
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